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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/225

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AILERETTE
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Tirer, arracher une aiguillette. — (Fig.) Cornme„.„ il se rait en toutes races Ft sortes d’hommes, qui volontiers ne prennent plaisir ti’ouir louanger et bien dire de leurs voisins et compagnons, ains d’un ris de chien et deloial, je parle des envieux formez, tirent ordinairement une. esguillette de l’honneur aux galans h.ommes 1. mais pour tout ce ne l’a.rra_chent pa.s„ Dur F A 1 Lt Conte ? d’EUtraplel, 13, —RiUSiPleS ignorans les (plantez de l’asni. et le. merite qui le del-Tend uontre une. vulgaire me(Usance, pensant avoir arraché : uni !. esguilleity. de l’Itonneu.r (l’un homme qua.nd ils l’ont coiffé de cette qualité’asinesque, DEs L.A.untERs, Fantaisies de Bruscane.bille., Prol, en fal, reur l’asne. (Gui CompL.4.çinesque.) — Cette métaphore peut s’L’xpliquer par le sens ordinaire du mot Aiguillette à. vin. Ce qui excite à boire. — Quand ils seront si pleins qu’ils n’en peuvent plus,. ;.-ifin de s.’aiguiser davantage, ils prendront des aiguillettes à vin (qu’ils appellent) et choses semblables. CALVIN, Serm.. sur te Deuter., 91 (XXVII, 294). Aiguilleux. — Qui a la forme d’une aiguille. — 11 y a aussi quelque os aiguilheux ou a. mode Graigune. JounEwr, Gr. Chir.„ p. 4.8 (G., Compl„). — aiguiileux sont les apophyses ou avance– mens des os pie.rreux qui ressemblent. a. aiguilles ou poinçons. Id., ib., Interpr. des dia.. anatopie.. (€1, , Compl.). Aiguisement, Excitation. — Ce mesrne chatouillement et aiguisement qui se rencontre en certain, s plaisirs, IVIoNT, kic..NF.., II, 12 (II, 225). Aiguiser. Exciter, — Pericles,.„ aguisa et incita le peuple à perseverer opiniastrement. Amyorr-, Périclès, 29. — Cela aussi doit nous aiguiser à combatre incessamment contre le diabl, É, CAuvipir, fristit., 1, xtv, 15. On trouve souvent. aguiser, — [Cupido] Au_ poing tenoit un arc riche tendu, Le pied marché, d le bras estenclu, P’rest de lascher une. flesche aguysée. Ilemple : de Cupide" — 13londeau aguisa trenchet et le fit couper comme uri roSEFir. DES PÉRIERS, NOUP. RéCii, , — Les chiens effroyez par la.. plaine Aguisent leurs abois, 1-10NsAnD, Odes, 11, 14. — Amour en rit, le cruel qui aguise A son dur cœur les traits qu’il m’aparcille, BAD ! Diverses Alnours, 1, _ ! I (I, 332), Aigument, v Aiguement. Aiguosité, Sécrétion aqueuse. — Les roignons par les 1…Tt..nes emulge.nte.s en tirent l’a_iguosité, que vous nommez urine. Rabelais ! III, 4. — 11 ; chies. Vous les appeliez Suiaticques. Hernie.s, ruptures du boyau devailant en la bourse, ou pa.r Riguosité, ou carnosité, ou varices. 11.), , lerietve Declarntion. {111, 202). Ail.— (Proverbe) : Le rno.rtier sent tt.ku-s jours ies — Il sera prevost des marchans Partout y en a de.meschans : Le mortier sent tousiours les aulx, Marot 5 ire. Grup de Cl. Marat., édit. Gui ftrey, II, 473, Une gousse d’ail. Expression employée pour indiquer une —très petite valeur. — [Balde et 1-lippoi.yte] avec. un bon lien d’amitié, s’unissent en-semble, comme vrais freres, reputans leur force ainsi unie estre telle, qu’ils n’estin-teroient pas tout le monde une gousse d’ail. Trad. de FoLENco„ Merlin Coecaie, L. XX (II, 191. Lie pluriel, aue ou ails, est plus souvent employé qu’aujourd’hui. — Il usoit pour mets delettable D’oignons tout cruds, et de porreaux, Et toiLljour..s il sentoit les aulx. DLBELLAY, Jeux litetiques, Epitaphe de l’abbé Bonnet, — S’il ne veut remuer que par les livres, qu’il laisse faire messieurs de Sorbonne qui n’ont point. mangé d’aux comme luy, et que luy mesme leur preste l’oreille. REIGNIER DE LA PLANCHE, Liure des Marchans, 330. — Et rien qu’ails, qu’oignons et que choux Ne remplissent sa pense creuse, LARIVET1 tee TrOlniperies, I, 1. Aile. De haulte helle. De haut vo’. — Le Fouicon se print à respondre en ct>ste manière : 0 gentil Faulconnier… vous devés sçavoir que je suis oiseau de haulte helle. Anc. Pods. franç., X.11, 275. Donner à qqn du bec et de l’aile. Le harceler. — Luy tenant le party de ceux de la_ religion… fut envoyé sommer et preseher par un gentilhomme sien parent, qui lui donna tant du bec et de l’esle, que, miseroblement… il rendit la place par ceste seulle so ! nmation et conseil. Brantôme, Rodom..ontades espaignolles (VIT, 63).. Ni de pied ni d’aile. De nulle façon_ — Nostre zele fait merveilles, quand il va secondant nostre pente vers la. haine, la crua_uté, l’ambition… A conirepoil, vers la bonté, la. benignité, la te.mperance, „ il ne va ny de pied, ny d’aile. MoNTAiurqr…, 11, 12 (II, 155). Ailler. Munir d’ailes. — Jamais le nepveu d’Atlas Ne fut las D’ailer sa. plante legere, Pour annoncer ça et la. Cyotelu’ii a En mandement de son Pere. Du BELLAY1 au SeiglieÉtr de LanseLe I, 277.). — ire deja qu.un dru tout blanc pennage, Plume de eine, ailer vient le dos. I. DoUBLET, Elegie 24. — (Fig.) Par le moins beau qui mon penser aila, Au sein du beau mon penser s’en-vola. RO « .’ÇSARD.„ Amours de Cassandre 1, 1r.-)9. — 0 bouch.e ronde aela.nt beninement Doctes propos.EhicNvori, Erotasmes de Phidie et Gelasine, Sonnet 13. — Car ce vieil faucheur, ce Temps… /Vaut aislé nos années, Les faict voler empanPlustost que les rnesmes ventz. MA(iNT, Odes, 11, 75. — Le soing qui nous picque le plus Est seulement d’aesler les flancs de la Mernmre. °REVIN, la GelOdaeriel p. 92. — Le favorable aczueil aesla si bien ma flItrne, Qu’a l’instant me senty et vivre et trespasser. Id., 110limpe, p. 4_8. » Rendre rapide.. — Toutefois celuy qui presse Court. de pilez. grande alegresse Que l’autre qui fuit dleva, nt, Arnour aislant la vitesse Du jeune Dieu poursuivant. Baïf ! Peemes, I_ (II, 52), — Il a comme un Lion qui suit les cerfs peureux Aellé ses ennemis, et d’un cueur genereux Couru jusques aux bords des oublieuses ondes (Par troupeaux esperclus) antes vagabondes. NuysF..mEN.t., Œu.v. poet., p. 18. — Amour qui avoit aislé s’es pieclz, d qui a.sseuroit son cœur d’e.sperance, luy faisoit trouver le chemin court N. us MoxTPEn._x, ler Lie. des Bergeries de Juliette, Jauni_, 232 vo. — Et d’un arnere-peur, en th de pmc.ipicee Iiz a.ylent. le galop de leur creinte inouvant. poN% Pastorelle, 111, 2, S’aller. Se munir — Lors les vertus, qui s’ailerent, S’envolerent. BELLA). llym.ne de Santé. Ailerette, Petite aile.. — C’est un-serpenteau, Qui au Printemps nouveau _Avecque deux ailerettes Çà et là sus les fleurettes, RONSARD, Odee, (V, 16. — Et qu’on coupe d’un ciseau, Rossignol, tes ailerettes„ Dont tu voles aus bran– chetes ? VAUQUELIN DELA FRESDITAY Foreeteries., 14. — Car je pensois que sa puissance Eut ja ensevely ton los, Et retranché les courcelettes Du crespe de ces aellerettes Que tu bransles dessus le dos. 1 : 3zLt.rAu, Adieu à son Papillon. (II, 460). — Aile. ri% mot sont composez trois diminutifs, Aileron,..1 et Ailerette. m ; DE LA pORTE, Epi-