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ARTOIL
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nement et miracuieusernent. MAUMONT, trad. de $t JUSTIN, 269 vo (G., Compl.). Artificieusement ou habilement. — Je ne voy nulles charges contr’eux„. L’on a fait artistement contre eux un faux bruit, qu’il faut. necessaire-ment effacer. E. PAsQi.rIER, Lettres, XII, 1. Artoil, Artois (mot d’argot). Pain. Var., hist. et litt., VIII, 183. — Cf. Arti. Artoisonné. Rongé par 1e, s. artisons. Une aumusse d’escu.raulx de Calabn, doublée de menu ver, artuisonnee. Texte de 1514 (G., Compl..). Deux cens toysses de mernbreure et repa.rtaige_ _ _ le tout de bon boys blanc fil non artusenni’… _ Devis de Philibert de Lorme (Gay, Gloss. archi. 1. — (Fig.). Hé dieux. ! et qui eust sceu panser Le Monde estre de tel maniere ? y sçarois piece veoir entiere ; Ce Monde est tout artoisonné. Soi-tiee, II, 45. Artre. Insecte rongeur_ — Une laine ou drap chargé de poudre engendre aisement des artres, artisons et autres vermines qui les mangent. Du Pi NET, trad. çle PLANE, XI, 35 (G.). — Il y a des artres qui portent leurs coquilles comme fait un escargot. Ira., ib, (G.). — Pour garder les artres et tignes de gasti-Lr les draps., il faut mettre sur les draps de l’aluyne, herbe a.mere comme l’absinthe….. La despouille d’un serpent mis en une garderobbe empesche les artres et autre vermine. St FPLADIÇOIS DE SALES, Sermons aLangraphes„ (V] II, 54). Artuell, y, Arreil. Artnisonné, v. Artoison né. Artuson, Arttisonné, y. A il iso n, Arule. Sorte d’ornement. Enrichis de arule.s, carreau lx et parquetz. Entr. de Henry // Aruspice. — Les aruspices et divineurs anon-ùûrent… que les significations des sacrifices es-toient bonnes. SEYSSEL, trad. de TklUCVD/DE, VI, 12 (20ei vo). — Le Senat envoya en Toscane pour faire venir des Aruspices et divineurs. Id., trad, Cl1APP1E N, Guerrei9 civiles, 1V, 1. Aruspicine. Art des aruspices, — VouJez vous en sçavoir par l’art de Aruspicine ? Rabelais, III, 25. — Lattance Firrnian dict que Pastrolo-gie, necromantfe, magie> arnspicine, ont esté trouvees par les malins esprits. BoDirii-, Derman., 30 v°CG., Coinpl.), — Depuis que Valentinian et Valens… eurent de(endu l’aruspicine, qui estoit comme un des principaux fondemons di pua.. nisme. Fauchet, EglisegaiLi. (G., Corne). — Augures, aruspicines, extispicines. Pu. DE MX, Differ. de la Relig., I, ni, 1. — Ceste reV011.1-1 LOU du grand an n’est point receue entre noua Chrestiens qui repudions la tradition Toscane,’comme puisee du Diable, autheur de ! mensonger et inventeur de l’Aruspicine en laquelle tes Toscans colloquoient la science des Choses futurcs, par l’inspection des entrailles des bestes. Li Lov ries.rperfres, IV, 26, — Les Mages de Perse. sont renommez sur LOUS pour l’art d’a.rus-picine. Id., ib., VII, 2. Arytenorde, — Le tiers [cartilage… constitu unu figure semblable à un biberon de pot à huit on aiguiere : à cause dequoy a esté append de Grecs Arytenoïde. Ai i. PARÉ, IV, 15. A._rzille. Argile. — Il faut que d’une race il ei sorte des uns et des autres, comme raid mi po, fier,. qui d’une rnesme terre et arzille faict dei potz et des vases, les uns pour l’honneur et h beauté, les autres pour l’infamie et la sallauderie BRANTÔ : PilE. Cap. franç., M. de Montperwier (V25 As. Entre deux et os. Dans l’incertitude. — Depuis que par plusieurs serment elle m’eut affirmé beaucoup de fois qu’elle disoit vray., bien que je —fusse entre deux et az de la croire ou non, joyeuse je rern.erciay les Dieux. G. C. D. T., trad. de Boc-CACE, Fiammette, L. Vi, p. 388. De deux as. Sans valeur. — Vous avez ouy Iru ces beaux argumens de nostre Fere jesuite : vous en semble ? N’est il pas un excellent. Topic-gnou de deux as ? PH. DE MA RNIX, Dfft ? r d ta Eelg+ I Lv, 19. Asacrager. — Doibz je craindre d’entrer ? Nenin,.. G’y voys, tout veu et regardé, Et idusai ge ostre asacragé. SoÉÉies, III, 1.14. Asbeste, v. Asbestone Asbestin. De la nature de l’asbeste, indesti.uc…-tible au feu. — Ln feu qui tilut devore, tout de-guaste et consume : nettoye, purge et bianchisi ce seul Pantagruelion Carpasien Ashestin. RAT-LAS, In> 52. — Un ardent lychnion faict par de lin Abestin… par de lin Carpasien, lesquels feu plustost sont renouvellez quo consomu Id., V. 40. — La flamme du lin abestin esI droictement au centre de la grande lampe1 ib. — Pierre metamorphosé en Pape de Rome assis en ceste fatalle et ashestine cathedre, seule n’a pu estre consumée par l’ardeur de cc distillation. PH. DB MARNIX) Dif fer. de lez. Rel I, Hi, 4. — Elle… jetta dessus un beau inoucli de lin asbestin. BETLOALDE DE VERVILLE, VOYI ides Princes foriunez, p.’241. Aebeston (liedEato. ;  :, inextinguible). — L. beston, pierre pre-tieuse, consere a jamais h-) qu’il a conceu, par une propriété nomparei Si FRANÇOIS DE SALES, dei neDlir de Dieu, ni, 8. Cf, Rabelais : La pierre dicte ciem : r1-151-7. n’est p inextinguible que la soif de ma paternité’. I, 5. Indestructible au feu. — Le Pantagruelion r seulement ne sera C, 011SUMéne ards… mais s’en fin du feu extraict plus beau, plus blanc plus net que ne ry aviez jet. Pourtant et i ! pellé Asbeston. Rabelais, III, 52. — Larix grande fournaise de feu… est. en fin corrumpu dissipé._ Paribgruelion Asbeste plus test y renouvelé et nettoyé que corrumpu ou alter& I Asealabe. Sorte de reptile. labes. Attelabes. Rabelais, 1V, Arty foignant. (Expression d’argot.) — L’arty l’oignant, c’est de Ia merde. GuiLL. Bou. el’ET, 15e Seree„ III, 129. • Arudir. Rendre rude. — II me g a_dvis qui] nesi ja besoyng de kirlidyr, car il est rude assez desja. PALSGRAVE, Eselarc., p. 629. — Ce frotter de vostre robbe mitre la la.yne larudyra quant R la veue.I Dib., p. 630. Atudi. Hébété. — Darne Nature, ayant les • yeux mourans, En force pleurs et larmes decou-rans, Le chef baissé, les sens tout arudis. LE7b1 A IRE DE BELGES7 Plainte dit Desiré 165). Iinucee… 53 r41 ((1, Compl.).. ; Arulette, dirnin. dinde. — Le soubasto-ment d’icelle [fontaine I estoit di trespur et tres-limpide a]abastre, haulteur ayant de trois palmes, peu plus, en figure heptagonne, esgalement pari y par dehors, avec ses stylobates, arulettes, cima.-suites et undicuLa.tions doriques à l’entour. Rabelais, IV, 64.