le goust de toute bonne nourriture. FRANÇOIS D’AmBolsE, Dial. et Devis des Damoiselles, I> 2.0 ro. —-La douleur Favoit rendue si foibte et si atenuee qu’elle sernhloit demie morte. N. D E MONTREUX, ler Liv.. des Bergeries de Juliette, ileum. V, 250 vo.. — La couleur pane des miserables Amans… leurs corps maigres et attentiez._.monstrent assez de quelles passions ils sont gouvernez. Lu LoTER, Hie. des Spectres. II, 5. — Si las, si aténué et flac qu’il en devint hors d’aleine.. BR ANTôME, des Dame5, part, II (IL 61). — J’en ay ouy parler d’a.utres qui, se sentans vieux, caducs, atténuez et proches de la mort, de beau dépit et de jalousie secrètement ont advancé les jours à leurs moitiez, même quand elles ont esté belles. ID„ ib. (IX, 75 — Elle le voyoit maladif, atténué et allanguy. ID., ib. (IX, 1114). Affen.ué de, Affaibli, exténué par. — Ces re-ifiedes asseurément ne se treuvoient impertinens pour ceux qui estoient en santé, sans atteinte de maladie : mais à ceux qui d’une longue flevre eussent esté attenuez„ je ne sçay en quoy ils eussent sceu prouffiter. E. P.A.sQurzn, le Mono L. Il (II, 784). — Je ne puis plus vivre, ate-nué et affoibly de tant de miseres que la fortune m’a aportées. J. DE LA LAND E, trad. de DICT YS de Crète, L. IV, 88 r°. — Quelle qu.’ait esté cette route, il la faut plustost imputer à la famine, qui long-temps auparavant bataillon contre nous, qu’au Capitaine Camille,’Kriel, à bien dire, es-tonna plustost notre armée ja attenuée d’une longue faim, qu’il ne luy mat. PASQUIER, Re cherches, I. 3. — Celuy… Qui semble atte-nué de longue maladie.. N. ELLAINe Soniet% L. II, p. 50, — En la noble cité de Florence est un monastère, +4 duquel estoit jadis abbesse une bonne dame toute devote, laquelle., agTavée de vieillesse et atenuée d’une longue et langoureuse maladie, paya, quelques ans sont passez, le tribut à nature. LARIVEY, trad. des Facaieuses Nuits de STnApA.RoLÉ, VI, 4. — Le médecin qui entreprend de guérir ung corps atténué de longue et rascheuse maladie. L’HOSPITAL, Reformai. de la Justice, 4e part. (IV, 229). — J’estois attenué de labeur extreme pour la perfection de ce mien œuvre Cosmographique. TuEVET„ Cosmogr., XVIII, 9. — Lequel [homme] ils mirent dedans leur vaisseau, demy esvanouy, et si attenué de famine qu’il est impossible qu’il fust reschappé, s’il n’eust esté secouru de /a misericorde de Dieu. XXIII, 2. — Il se coucha de son long, si foible et attenué de mal qu’à peine pouvoit-il se remuer. N. DE MO NTRE U X, ler Liv. des Bergeries de Julieite, Journ. III, 176 vu. —Ces Exorcistes… estoient gens de saincte vie et exemplaire, maigres et attenuez de jeusnes. LÉ LAPÉ E : Et r Hi.5. de SpeCtreS, VIli 2. — Et viendra l’attention de nousnicismes si cri pureté do cœur et simplicité d’esprit, inacerez et attenuez de jeusnes, nous es levons nostre ame en prieres vers Dieu. Id., ib., VIII, 12. —Brief, me voyant, tu vois d’un mesme pas L’homme qui vit, et vivant ne vit pas, Atte nué de sa longue vieillesse. E. PAsou[ER, Lettres, XXI1, 6. AÉÉenui, Affaibli, épuisé (en parlant d’un peuple, d’un État). — Les Dolonçois. „ se trouveront fort travaillez et attentiez de la guerre que leur faisoient les Apsinthiens. SALI AT, trad. d’HÉRo-DoTE, VI, 34. — Executer leurs mauvais des-seine… à la foulle et. oppression du pauvre peuple, desjà tellement attenué par les calamitez passées qu’II est presque demeuré abattu sous le faix. Var. hist. ei liu., I, 260-261. — Les François, attenuez de guerres, furent contraints de composer avec luy. THEVET, Cosinogr., XV> S. Combien que ce royaume ait… repris aucunement ses esprits, si est. il encore si debile et atie-nué qu’il a tout besoing de repos et d’un bon re gime pour recouvrer sa premiere. santé. Lettre de VILLE RO Y à Du Vair, dans Tricote], édit. de la Sai. Mén., II, 173. Atterffilir. Rendre ténu. — attenunt.et subtilie grosses humeurs et espoisses. Trad. de l’Hysi. de e piani. de L. FouscH, ch. 282 (G., Camp !.). Atterer, y. Atterrer. Attermer. Fixer un ternie. — Dictes devotz cantiques, Tous Ileumatiques, pendant aux yeul-x la lerme. Et qu’on aterme par saison cf par terme Ou qu’on conferme, ains qu’on se desenferme, Am. Poe’s. franç., XIII, 401. Aifermer qqn. Lui donner un délai. — Fenite pour povres debteurs, Qui par usuriers crediteurs Sont detenuz en ces prisons ; Atermez les, s’est pour le rnieulx, Et les tirez hors de ces lieux. Aie. Pelée. Pane., XI, 261. _Affermé. Qui a pris, obtenu un délai. — Trois mois y a, tu m’escrivois en prose Que m’escrirois dans briefz jours quelque chose En vers François, prenant quinze jours terme. Mais je t’en ay donné de propos ferme Deux mois entiers plus que n’es attermé, Et si n’as point ton eseript confermé. Cai. FONTAINE, les Ruisseaux de Fontaine, p. 25. Atterminacion. Fixation d’un terme, délai, renvoi. — A continué et prorogué sur cea.nee, atterminacion des rentes et debtes mentionnées ou blanc de cestes, pour ung autre temps et terme d’ung an entier. Texte de 15(10 (G., Coing). — Il est dur et aucunement injuste de precipiter par voye d’execution rigoureuse de justice les pauvres debiteurs, lesquels devroient au contraire estre traittez civilement et en toute douceur, on leur faisant moderation à l’avenant de leurs pertes> ou du moins les pourvoyant de quelque deiay competent et atterminacion gracieuse. Texte de 158F2 (G., Camp].). Atterrasser. Renverser à terre, abattre, terrasser.. — Pointe acerée sur le chanfrain qu’il fourra si avant parmy les flancs de ceste grosse beste qu’il l’atterra_ce avec les autres. Amadis., X. 52 b (Vaganay. Deux mille mois). — Hela.s 1 tu monstre bien que l’esclatant tonnerre De Jupin courroucé Brise plustost un Pin qui s’eleve sur terre Qu’un arbre atterra.cé. R. GARNFER. Forcie, 992. — (Herculel Pour a premiere preuve atter-ra.ssa la Biche Superbe au_x pieds d’airain. Ib., ib„ 1095. — Tes chefs si courageux… Sont morts atterrassez, pasture des oiseaux, Pasture des poissons qui rament sous les eaux. h., Cornelie, 61. — Les plus fendans huppez de l’assaillante armée Sont morts atterracez à cette âpre arrivée. Anc. Poés, franç.., VI, 325. — (Fig.). Face la bonté des Dieux Que la nouvelle qui vole De no, stre camp soit frivole Et que le sort envieux N’ait selon la renommee Atterracé nostre armee, R. GA RN [ER, Porde, 652, Fortifier par un terrassement. — Je veux retourner à M. de Gyé, lequel ne bougea jamais de sa porte jusques à ce que par le dedens et par le dehors elle roust du tout aterrassée, avecques tous SOS gens dames, qui ne s’y espargnoinct non plus que le moindre soldat do noz trouppes„ MON LUC, ComtnenÉaires, L. II (I, 370). Atterrer. Renverser à terre, faire tomber, abattre. — Et tous échaufez à grans pas Courent pour t’atterrer en bas. R. Belleau, Petites Inven-
Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/473
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée
ATTERRER
383