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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/527

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AVOIR
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dis tu, baudet ? demandoit le cheval, tes males avivres, baudet. me prens-tu pour un asne ? RAB ELAIS, V. 12. — Que la clavelée,. les avives, le chancre, les escrouelles et la male-peste puissent estra.ngle.r celuy qui veut vivre affin d’user sa vic au service d’autruy LARIVEY, les Escoliers. II, 3. Aviz. Escalier tournant cf. Vis).— Ils avoyent mis un certain personnage sur les demz d’un.i.. aviz prés des prisons, pour escouter s’il se feroit quelque brisure. PAL1SSY„ Recepte veritable, P. 101-102. Avocassaige. Termes d’avocassaige. Termes de barreau_ — Par ce moyen d’en parler me des-met. ; Et de tous poinctz au juge m’en submetz, Sans plus tenir termes d’avocassaige. GUILL. CRETIN., Delle seer le passetemps des chiens et gy seaux, p> 96. Avoaasser, Avocat, Avocation, Advocas ser, Advocat, Adpocation. Avoine. On trouve souvent la forme. aveine (ou glycine, aveline), dans laquelle n’a pa.s eu lieu l’évolution de ei à oi. — Son beau petit picotin Non pas d’orge ne d’aveine. MARoT, Chansons, 26. — Lois le mena au grenier à l’aveine, OÙ le laissa, car pas ne le rameine. BOURDIQed, Pierre Faifeu, ch. — Vous avez force rein et force paille, faietes grand chère ; vous n’aurez que pour tant d’aveintlc. jour. DES PÉRIERS, Cymbalum, Dial. 3 (I, 361). — Ils ont eu foin et aveine ; Hz ont esté en la paille jusques au ventreId., l’ifouv. Récr., 34. — Suyvant Psyché de son arny la trace, Trouve Curés, s’humilye et mect peyne D’ordonner faulx, ra.steaulx, orge et avene, IIRoET, Celpido et Psyché, v. 139. — Deux chevaux… Qui tous les jours mangent à cresche pleine De l’orge blanc, du seigle et de Paveine. SA_LEL, Ilia-d-e, V, 75 vo. — Quand le pasteur Janot tout gaillard nous emrneine Dedans son Lola couvert de ja velles ffiaveine. Ronsard Anwurs de Marie, le Voyage de Tours (I, 171). — Et puis jamais on ne l’a veu Manger foin, paille ny a, veine. R. BELLEALT, Petites. Inventions., le Malet (I, 111), — Les Mani-cheens ont voulu pervertir ce passage… pour prouver leurs foies opinions, que toutes crea-tures sont vivantes> les pierres, res arbres, le blé, l’avene, CALvipl, Congregation sue la divinité de J. C. (XLVIl, 478), — C’est. un cheval que je nourris sans peine : Il ne luy faut ny paille ny aveine. H.oNsAi Poemes, L. 1, l’Ombre du che val iV 111). Avéne, foin, paille on luy donne. BAU, Poemes„ L. VII (II, 367). — car ton sac te donne assez de peine. Que portes-tu dedans ? — Pour un setier d’avene, Cent fatras qu’il nous faut. In., Eglogue 1_9 (III, 105). — manger avene, ne syvade.,.. il n’en est point de question. THESET, Cosmogr., VI, 2. Vray est que le Dieu Pan, nier je ne le veus. A quelquefois preste son oreille à mes vœus, M’enrichissant de foin, et de paille, et dia.vaine, De froment, de troupeaux, soit à corne ou à laine. P. DE BRACH, Poemes eÉ Meslanges, L. III, Discours pastorat. — Sur les bledz herissez et dessus les aveines. L’hon-Twur d’un bon pays et des fertiles pleines. CL. GAUCIIET, le Plaisir d-es Champs, l’Esté, les Foins, p.. 128. — Par les fertiles plaines On void scier les hIodz et faulcher les a.vaines, Id., l’Est. les Moissons, p. no. — Comme on void six basteurs soufflants à grosse haleine De leurs fléaux 1101.101IX battre et verser l’aveine. Id., ib., S’Automne, Chas$e du loup, p. 262. — 11 sert, ô creve cœur I à celuy de tombeau Qui cent fois a peigné son crin nettement beau, Et l’a soulé cent fois dans le creux de sa targe D’aveine, de gueret, et d’une espeaute large. Du BARTAS, 2e Semaine, 31) Jour, la Vocation, p. 445. — Dans certains grains d’a. veine. vous treuvez de petits filamens noirs ou tannez. TABOU BOT DES ACCORDS, Des faux sor ciers (Ill, 11.6). li est souvent question du tuyau d’aveine, du chalumeau eaveine, de la flûte rustiTue. — Voila comme il te prend pour mespriser ma peine Et le rustique son de mon tuyau d’.aveine. RoNsAn », Amours de Marie, le Voyage de Tours (1, 169). — Tu mets en chant au chalumeau d’aveine Mile chansons de ta plaisante peine. VAUQUELIN DE LA FRESNAYEt’renies et Pastorales. I. 80. — Bellot encores hier, Comme il dormoit seulet sous l’ombre d’un coudrier, Perdit sa chalemi° et son pipeau d’avaine, Qui valaient bien d’achat quatre toisons de laine. Ronsard, Eclogue 4 (III, 430). Je veux chanter deux vers sur mon tuyau d’avéne. Id., Eclogue 5 (III, 446). — Ainsi le pastoureau, contre un arbre adossé, Est, apres son travail, du travail délassé Jouant d’un flageolet fait d’un tuieau d’a, vain.e. Ou bien sa chalemie enflant à bouche plaine. R DE Broice, Poernes et Meslanges, L. Ill, Ekg 1.. — En gardant tes brebis, tu pourrais chaque jour Demander gueri-son au mal de ton amour, Et, prenant quelquefois un flajolet d’avaine, D’un son fait à propos luy descouvrir ta peine. Id., ib., Voyage en Ga-e n) ngne. — Ce fut moy qui fluta_y ma chanson boca-gere Au pipeau pertuis é d’une avene legere. VA_Ti QuEmes ; ijT….A FRESNA.TE, Art poet„ Il. Le mot apoine figure dans le nom de deux des jeux de Gargantua — A vendre l’avoine-.. A semer l’avoine. liAtinims, 1, 22. Il y a simplement une interversion burlesque dans cette phrasedu plaidoyer du seigneur de Baisecul — L’on livre la souppe aux bœufz et la clef du charbon aux filles, pour donner l’avoine aux chiens. Rabelais, II IL Piquer l’avoine. La (Irae, au MOL Àvaine, tra duit par étre en sentinelle, aizendre, et renvoie à Tabourot des Accords. — Lesquels… n’apprendront qu’à renier Dieu, faire le fendant, aller piquer la veine au devant des gens d’armes pour les empêcher, ce diront-ils, de loger en leur village et. aux circonvoisins, qui appartiennent au rey ou à ]’église, afin de tirer quelque lippe des pauvres gens, qui leur donneront, plus de crainte que de volonté, certain tribut pour avoir un courtaut. TABOUROT DES ACCORDS, Bigarrures, IV. 2. — Un Gentilhomme voyant approcher ceste troupe de son village, vint picquer l’avoine pour l’en destourner… San village luy fut accordé à la charge de guider la compagnie jusques à Chas teauneuf. AUBIGNi, Sa Vie à ees enfant (I, 27-28). Avoir. L’auxiliaire « Poir, accompagné de si s’emploie avec ellipse du participe passé auquel il devrait "être joint et des déterminants. — Encores n’avoient point perdu de gens, mais si avaient bien les ennernys comme quarante ou ci n qu an te hommes de pied et sept ou huit de cheval. LE LOYAL SER VITEUR, Hist. de Bayart, ch. 39. — Veistes vous jamais Chés les grands darnes ? Si ay, si. MA ROT, trad. de deux Go/toques d’ÉrtAsmE, I. — Si j’alleg-ue O je n’ay fraudé personne : fl me sera repliqué devant. Dieu que si ay. CALviN. Serin. sur le Deuter, 134 (XXV Ill, 123), — Adonc le complaignamt… commencea à crier plus hault, Comment ? il ne m’a pas batu ? Si a vra_yement, respondit lors Dernosthenes ear je recognois maintenant la voix d’un homme qui a verifable ment esté batu. Amyor, DérnostUne, 11, — Des fils meurdriers des pere ou mue… le diable ne nous en a-il point voulu faire voir des exemples ?