sont les suivants :’Eps/0/, ç, Aiy/jÇ, IIïvîiovi’ç, Aewvt’! ;.
’AxaaivTi ;, Oivv-ç, Ivexpoziç,’Itt-oOcovtiç, Aiavxiç, Avtio/( ;,
dansun ordre hiérarchique qui fut maintenu danslasuile’.
Ilsonl iHéappiiquésaux membres mêmes des tribus, aux
ouÀÉ-at, sous la forme’Eos/Osïôai, AEwvTiSar-. Clistliènc
mélangea dans ses dix tribus toute la population en y
ajoutant un grand nombre de nouveaux citoyens qui
(Haient soit des étrangers libres et des afTrancliis devenus
métèques ^ soit, dans une autre hypothèse, des travailleurs
agricoles qui n’avaient pas encore le droit de cité’. Les
trente tritlyes créées par Clislliène étaient réparties dix
par dix en trois districts % le district urbain embrassant la
ville, les faubourgs et le territoire environnant, cl ayant
pour limites TAigaleos, la crête de l’Hymelte el la mer ;
le district cotier comprenant la côle de l’est, la péninsule
du sud, la côte du sud-ouesl et le territoire d’Eleusis
depuis la mer jusqu’aux collines entre le Parnès et le
Cithéron ; le district intérieur ayant la Diacrie, sauf la
cote, le haut Cephisc el la région au sud du Penlélique
cl à l’est de THymetle’. Chaque tribu comprit trois trittyes
Urées au sort, c’esl-à-dire une portion de chacun des
trois districts, cl un certain nombre de dèmesque nous
ne connaissons pas exaclemenl’el qui dul d’ailleurs
varier dans la suite par la création de nouveaux dèmes’.
Les dèmes de chaque tribu formaient ainsi, sauf quelques
exceptions, trois groupes compacts [de.mos, trittySj.
Sans jouer de rôle politique, les dix tribus furent
cependant un organe important de la constitution athénienne.
Chaque tribu avait son héros éponyme dont
la statue s’élevait au côté sud de l’Agora, devant le
sénat, près des prytanes, sans doute à un endroit un
peu élevé qui servait à des publications de toutes sortes,
où les euthynes s’asseyaient pour recevoir les plaintes’".
Chaque éponyme avait son prêtre, son sanctuaire qui
servait en même temps d’arcliives, de trésor et de local
des fêtes ", sa part de biens fonciers dans les clérouquies’
^ La tribu avait ses fonctionnaires électifs, un
trésorier (-o<u.ia ;), des épimélètes, chargés de convoquer
l’assemblée qui se tenait à la ville’^ de rédiger les
décrets, surtout les éloges, de gérer, d’affermer les biens
des tribus", de lever certaines contributions’° [epijie-LETAi,
p. ()î)0. Son assemblée faisait des décrets sur l’administration
des biens "", sur les honneurs à décerner
el sur d’autres objets, choisissait ses fonctionnaires,
les commissions de Tei/oTtoioi’, de ra^fj^otot. Quelques
l Voir sur l’ordre Iii6rat’clii([ue et sur les liéros des tribus (Ereclidicus, Aegeus,
Pandion, I.cos, Akanias, Œncus, Kckrops, Hippotlioa, Aias, Autiocbos), A. Moniniscn,
Diezehn Eponymen und die Heikenfotge der Phyhn Aihens {Philologus, iT, 44948C). — 2 Dillenberger, Sylloge, î’éd. 4i9, 7 ; Dem. 38, 18. ap. C. i. tttt. i, i 1 1 3,
les Ctcropidai sont peul-ôrle une famille. — 3 Arislol. Pot. 3, 1, 10, 1275 6.
—’Voir Busoll, Uriech. Gesch. 2 « éd. Il, p. 405-429. —5 Voir Milchhôfer, i’ntersucft. ûberdie Demenordnung des Cleisthencs {Abh. der Berl.Akad. 1892) ; Ueber Slandpunkt und Méthode der ait. Demenforsch. 1887, p. 41) ; Ath. Mitth. li, p. 277-304 ; l.ôper, Die Trillyen und Demen Altikas Ath. Mittheil. 17, p. 319423). — 6 D’après Arislole {Ath. pot. 21, 2), ce mélange donna naissance au proverbe î4 rt soiojfivttv. Cf. Thucyd. 6, 18, 2 ; PoUux, 8, 110 ; Lcx. seg. 1, 71, 8 ; Lucian. Atjdicatui, 4 ; Phataris attcr.9. — 7 Arislol. Ath. pot. 21. — 8 Leciiiffre de dix démes par tribu, en tout cent, donné par Hérodote (5, G9) soulève beaucoup (t’objections, mais ne peut pas élrerejeté absolument ; plus tard il y en eut jusqu’à 171. Voir toutes les opinions émises à ce sujet dans ScbûfTcr, Aï ; |iot (Pauly-Wissowa, Heal’Encijcl. p. 1-131). — 9 Voir dans Milchhôfer cl Lôper, L. c. les listes encore très hypothétiques des dèmes et des triltyes qu’on peut attribuer à chaque tribu.
— 10 Mentions des Itin^n, 4e/.r.Y ; T « i:Dem. 24, 8 ; 58, 14 ; 20, 9i ; 21, Wi ; Schol. Vem. 24, 18, 23, 25 ; Andoc. 1, 83 ; Arisloph. Vax, 1183 el Schot. ; Arislol. Ath. pot. 48, 4 ; 53, 4 ; Isocr. 18, 61 ; Is. 5, 38; Phot. Suid. Etym. Magn. s. c. tsù.unoi: Bckt. Anec. 449, 14 ; Libanius in Hernies, 9, 60, 15. — Il Corp. inscr. att. 2, 553 ; 354 6, 556, 558, 492, 393, 559, 507 b ; Bull, de eorr. hell. 1889, 257, 259 ; Pausan. I, 38, 4. — 12 Dem. 24, 8 ; 43, 58 ; 58, 14 ; à Sanios, Curtius, Inachrift. ton Samos, 9, _ 13 nuelqufoÎB sur l’Acropole (C. i. att. 2, 555, avec ote secret ; 5C4, 554 6,; liturgies étaient réparties par tribus’*, ainsi la gyinnasiarchieiGVMNASiARCiiiA, p. 1675]", l’hestiasis [hestiasis]. Pour la chorégie, nous renvoyons à l’arlicle ciionEciA ; ajoutons seulement ici que dans les chœurs lyriques les dix chorèges étaient élus par les tribus longtemps avant la fête, pour que l’arciionle, dès son entrée en charge, put examiner leurs excuses" ; aux ïhargélies, cinq tribus seulement choisissaient chacune un chorège auquel était adjointe une seconde tribu pour compléter le chœur ; les chœurs devaient être recrutés dans la tribu ; c’est la tribu du chorège qui triomphait-’; mais dès le V— siècle, le chorège fut appelé le vainqueur ; il recevait de l’archonte au nom de la tribu la couronne et le trépied’^"— ; les plus anciennes inscriptions qui servaient de bases à ces trépieds nomment la tribu, le chorège, le didaskalos, et aussi l’archonte ; pour celles des Thargélies le chorège est nommé en première place —^ ; pour les chœurs dramatiques pendant longtemps on ne tint pas compte des tribus ; les chorèges fonctionnaient plutôt en leur propre nom et étaient choisis par l’archonte ; cependant, à l’époque d", rislote, les tribus fournissaient les cinq chorèges pour les chœurs comiques". On répartissait souvent les travaux publics entre les tribus qui nommaient alors chacune un ou plusieurs commissaires spéciaux, des tei/ottoioî et des xa^pTroioi pour les murailles elles fossés, des Tot-fipoiroitxo ! pour les navires —^ Sur les tribus reposait aussi en partie l’organisation militaire ; chaque tribu fournissait une T(x ; tç ou une ii, uXt| d’hoplites et une tpuX-r, de cavalerie ; l’hoplite servait dans la tribu oii il était citoyen^ ; aux v etiv siècles av. J.-C, les jeunes citoyens étaient inscrits à la sortie de l’éphébie sur le registre de chaque tribu. On élisait un taxiarque et un phylàrque dans chaque tribu-’; les stratèges furent également choisis par tribu, tant qu’ils commandèrent le contingent de la tribu ; plus tard, à une date inconnue, avant 441 av. J.-C, ils furent choisis dans tout le peuple’^*, mais on tint toujours compte des tribus dans une certaine mesure [strategos] ; il y eut rarement deux stratèges d’une tribu, jamais plus-’*. C’est la tribu qui était viclorieusedansles concours collectifs d’sùavSpi’a, àJOTÙ.ir et d’eÙTaçi’a pour les cavaliers ^kovites, p. 758]. Sur la tribu reposait en partie l’organisation de l’éphébie [epuebi, p. 626-627].
Pour plusieurs collèges de dix fonctionnaires, le sort fournissait un membre par tribu, ainsi pour les tréso■Aesch. 3, 27). — H C. i. att. 2, 553, 304, 565, 336, 559, 872, 1179, 1181, 1209, 1312, 1341, 1347 ; Dem. 58, 14. —’o IJuebiues prestations, par exemple les prémices d’ÉIeusis, étaieni versées et enregistrées par tribus (C j. att. 4, 2, p. 198). — ic Les locations ont lieu selon les modes usuels ; les fermiers fournissent des cautions.
— " C. !. att. 2, 533-553, 557-559, 302, 554 6, 567, 830, 833:Bull, de eorr. hell. 1888, 349, 355, 149. — ** Aussi les tribus peuvent accorder à leurs membres des dispenses des liturgies (C. i. att. 2, 557). — 19 Ce sont les tribus qui sont cou. sidérées comme victorieuses {Corp. inscr. att. 2, 1181, 1. 3, 1196, 1197, 1229).
— 20 Dem. 20, 30 ; 21, 13 ; 39, 7 ; 4, 36 ; Arislol. Ath. pol. 5C. — i> C. i. att. 2. 971, o, 7 ; 6, 8 ; c, 4 ; e, 10, 15, 17 ; 1234, 1235, 1238, 1239, 1212, 1243, 1215, 1246, 1247, 1249, 1230, 1258, 1259, 1262, 1265, 1266, 1270, 1274 ; Antiph. 6, 11. —22 Xcn. Hier. 9, 4. — 23 C. i. lot. 2, 1236. — 2t Aristot. L. c. 56, 3 ; voir Brink, Inscr. gr. ad choregiam pertinentes, Diss. Halle, 1885 ; f.epsius, Ber. d. sSchs. Gescl. der Wiss. 1885, p. 411. On essaya sous l’Empire romain de faire revivre la chorégie des tribus (C. i. ait. 3, 68 6, 78, 80, 82, 84 ; Plut. Symp. 1, 10). — 25 Aeschiu. 3, 14, 27 ; C. i. att. i, 830, 833. Voir Ath. Mittheil. 3, p. 50 sq. 11 ne semble pas que les tititrtâTat TÛv SiiiAoïrtuv tf-juv aient été choisis par tribus, même à l’époque d’Aristote. — « ■ Herod. 6, 111 ; Thuc. 6, 98, 101 ; 8, 92, 4 ; 3, 87 ; Xen. Bell. 4, 2, 19 ; Hipparch. 3, 11 ; Lys. 13, 79, 82 ; lli, 10 ; Is. 2, 42 ; Plut. Arist. 5 ; C. i. att. 2, 1213-14. Il y a cependant une difliculté à Plut. Alcib. 7. — 27 Aristot. Ath. pol. Cl, 3, 5. — 2 » plut. Arist. 6 ; Arislol. L. c. 61, 1 ; 22, 2 ; Pollux, 8, 87 ; Dem. 23, 171 ; Plat. Comic. fragm. 185 ; Plut. Per.)0; C. i. att. I, 179, 188. — 29 Voir Ilauvetlc, Les stratèges athémens, p. 27-28.