Page:Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines - Daremberg - IV 1.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DICTIONNAIRE DES ANTIQUITÉS GRECQUES ET ROMAINES N iABMi [i.yma]. iXAIADES ^NVMPiiAi:;. NANUS OU IXAIVIUS (Nïvoç ou vivvo;). — I. Le terme minus n’est que la simple transcription latine du grec vôivoç. Selon la définition d’Aulu-Gelle, il désigne « brevi atque humlH corporc homines, pnulum supra terrain exslantes », c’est-à-dire les nains ’.C’est dans les pays de mœurs grecques et ioniennes que nous consta- tons d’abord ce goût bizarre pour les nains et autres jeux monstrueux de la nature, ils étaient surtout en vogue à Sybaris, oii on les appelait tjxioTraïot ’-.Mais de la Grande- (irèce cette mode passa aux Romains. A la fin de la Iti’publiciue et sous l’Empire, il n’y avait pas une riche Romaine qui, outre ses oiseaux de l’Inde, ses paons de Médie et son bichon de Malte, n’eût aussi son nain ^ Pline l’Ancien cite deux de ces personnages minus- cules qui vivaient du temps d’Au- guste, Conopas et Andromeda, et qui n’atteignaient que deux pieds une palme*. Le goût des nains n’était ])as particulier au sexe féminin. Il y (m avait à la cour (Ir Tiliérc ’. E)omili(’n iiaa- ginn (le laii’e combattre de ces petits hommes dans rani[)hL- tliéàtre contri; des femmes ’. i>a cour d’Klagal),-il i iHail remplie, à ce point (|ue sou successeur Alexandre Sévère (lui, à son avènement, NAiNUS ou NANNUS. I XIX, 13; cf. XVI, 7. Le mot s’applique aussi au», ani- maux nains » de mulis aut eqtiuleis limnitioribiis ». Hciv. Cinna ap. Uell. /,. c. Voir pour le» Grecs, Arislot. IJM. anim. VI, Î4; Hcsycli. f’hol. Suid. s. v. vivo, — 2 Atlicn. XII, iJI8U. Dans la Gricc on les appelait uTi>i:i.i»i«. — 3 CIcm. Alex. l’mdug. III, *, p. 271 Potier; Plin. VII, 16. — * Plin. L. l. — ’- Suct. Tib. 61. — ’• Slal. Syh. I, C, iiï sq.; Dio Cass. I.XVII, 8. — ’i Lamprid. Alex. Sev. 3i. — » Prop. IV, 8, 41. I.a fig. .’jÎjB.daprès Anlich. d’Iircolano, VI, 91 ; ces (Iguros (le nains nu sont point rares. Voir Caylus, licc. d’antUj. VI. pi. i.xxxvili, 2; PitL d’Ercolano, V, 50 sq. ; llclliig, Wundgcmûldc, n. 1527; C. r. de la Commiss. (irch. de l’iHersIiour;/, pour 1873, p. M sq. ; 1870, p. 211. — » l’Iin. Jun. /ipint. IX, 17 ; Suet. L. t. — lO Suet. Auif. 81 : pumilos attpie distortos... ludibria natu- rac.... — " -SuW. «. — 12 Suet. /,. (. ; Uuintil. /»«(. or. Il, a : Id. Decl. 2!I8. — 13 La distinction entre les nani et les morûmes (ou dhtorti) est indiquée |rès VIL pour s’en dél)arrasser, en fairt^ don au peuple ". On leur apprenait parfois des arts d’agrément, tels que la pantomime, la danse (fig. 5:258) ^ Dans les ban- quets ils avaient leur place au milieu de la foule des bouffons [copreae), chargés d’égayer les convives". Si la plupart de ces avortons étaient des produits de la na- ture’", d’autres ne devaient l’exiguïté de leur taille qu’à des pratiques barbares : Longin parle de boîtes (yXoiT- Toxo|j.ï) où on enfermait certains enfants pour arrêter leur croissance". Des nains proprement dits, il y a lieu de distinguer lés distorli, pauvres êtres contrefaits et rabougris’- [morio] ’^ : les ?ianl étaient de proportions régulières, et leur croissance était achevée’^. Il ne faut non plus les confondre avec ces enfants {pueri minuti)’", le plus souvent d’origine exotique, maure, syrienne, ou égyptienne ’*, qu’entretenaient souvent, à cause de leur gentillesse et de leur babil, les grandes familles de Rome [deliciae, acroama, p. 3.")J. II. Le mot nanus désignait .-lussi un vase bas et con- cave, rapproché du situlus barbalus^’. O. Navahue. ^’ASITER^’A . — Vase ù contenir l’eau et autres liquides . Il est nommé avec la vaisselle usuelle, l’amphore, le bas- sin, la cuvette, le pot à eau ’. C’est sansdoutt! un récipient d’assez grande capacité, car on s’en sert jiour faire la récolte de l’huile-, pour iicllnycr la iiiaismr’, etc. Il est donc fort peu iirobable iiudir doive, coiiime certains archéologues l’assimiler au petit broc à vin dont les musées contiennent d(^ nombreux spécimens [oinociioé]. Celle idenlilication serait l’onih’e sur la racine nas. nasiis, et la terminaison /erna, ([ui semblerait indiquer un vase A. /. S;/’r. claircinclU par Lainpridc 1. G, :>8 : qiios naliira brcvi stalti p^raclos nodosum semi’l iii gtoliiim ligavil. — 1" SiK^lonc, Aug. 83. fait nettement ccllo dilTérence : tudcbat cumpueris tniim- lis...^ nain pumilos et distortos ahhorrebat. — ic Suet. L. l. Stal. Syh. V, 5, 07. — n Varr. De ling. ht. IV, 25; Kesl. S. v. nanus, p. 177 Muller. — Biduo- ûitAPHie. Cas&nbon ad Svielon. Aug. 83; Butliper, Sabine, trad. fp. (ISlii), p. 255, n. 20; Bcckcr-Goll, Gallus, 1881, II, p. iW; S. Martinardt, Man. des cwi^V/. 17e privcc des liom. I, p. 178, n. 4 et p. 170, n. 1. IVAS1TI:RNA. ï Cat. De rc riist. l ! ; Varr. De re rtisf. I, 2i (ap. Non. XV, 25) ; cf. Fcst. De verb, signif. 6d. Miillcr, p. 169. — 2 Varr. L. c. — 3 planl. Sticfi. II, 3, 28; Fragm. liacch. 5; cf. aussi Fragni. Nerval. 9, (jui rî-pMe le passage du Stiehus. — * Kratise, Angeiologie. p. Mîi; Frœlmcr, ftev. dt’S Deuj’ Mondes^ 1873, l. CIV, p. 225.