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dif m, on constate l’imporlation de vasps mycéniens donnant lieu à quelques iinilations, mais cette influence est en somme peu importante ; la trouvaille d’un beau

vase tel que Famphore de Pitané ’ est restée excep- tionnelle dans cette région.

C/n/pre. — Malgré son éloignement, qui a donné à sa céramique un caractère très particulier, Ciiypre est sous l’intluence égéenne -. L’industrie de l’ile traverse d’abord le stade de la poterie à décor géométrique incisé ; le décor de ces vases n’a rien de spécial, mais la technique est remarquable par la perfection du polissage et par ce bel éclat rouge donné à la surface, qui res- tera, pendant toute l’antiquité, une spécialité chy- priote (flg. 7 :265) K A cette poterie incisée succède une poterie à décor géométrique très simple, noir ou blanc, dont les représentants sont surtout des bols sans pied et dont l’usage persiste jusqu’à la fin de l’époque du bronze. Les importations Cretoises commencent dès l’époque de Kamarès.mais restent rares. C’est sous l’influence de l’artoriental, combinée avec celle de la Crète, que se forme le style mycénien-chypriote dont les très nombreux exem- plaires attestent la prospérité ; il est remarquable à la fois par la fréquence des ligures de quadrupèdes, de monstres, d’hommes, et par la composition lâchée, l’exé- cution négligée des repré- sentations (fig. 7266)’.

[Itiilie el Sicile. — En Italie, pendant l’époque néo- lithique, les poteries de terre noire et grossière, façonnées à la main, ollrent à peine quelques ornements incisés ou des saillies en bossages irréguliers». Kn Sicile, des coupes d’une facture plus soignée, avec un décor incisé en raies parallèles, se rattachent à tout un ensemble répandu dans l’ouest de l’Kurope" ; d’autres ont des formes déjà élégantes, qui semblent attester des influences étrangères • ; quelques ornements sont en

• l’errolctL ;lii()ici. Uni. de tari, V’I, lij ;. ib’J cL l’JI. — i DuiuiiiIcl’, .WA. .Uitl. l8S6,p.iiO ; Munay. Smilli, VVallci-6,/i.r< ;nin/ ions m Cyprus ; Pollier, liuH. corr. hell. loo ;, p. i>8 : Do liiddcr, Calalug. coll. de VUrcq, V, p. 201 ; Mrc8-0. Ricliter, Catttl. ofthe Cyprim .Vuseim ; résumts dans Dnssaiid, Ciiilisationt préheUéniques , p. I iO, ol Wallers-Bircli. Hisl. anc. pollenj, 1, p. 2 :)0. — 3 L«  (ig. 7163 d’après l’crrol, IJisl. de l’ai-t, Ul, lig. 48o. — * La tlg. 72iiC = Ibid. III, fig. »i3. — |j Jlodeslov, Introtl. Iiist. romaine, pi. v, p. Oi, et pi. vi.

— «/..irf. p. :i7 ;cf. Itoem. .IHt. 1898, p. 103 ; Polticr, Cnlal. d. mscs p. 3(i8.

— 7 /Ail/, p. 311. — 8 /bid. p. m. —1 liuisaud, Civilisât, préh. p. 123 si|. ; l’ir-

de Chypre

Fig. 72r.i ;.

1

iiyci^nieii de Chypre.

couleur noire sur fond rouge ^ Ce serait la première période sicule, touchant déjà à l’époque énéolithique. Des importations Cretoises et mycéniennes ont été constatées en Sicile comme dans l’Italie méridionah ;, et jusque dans le fond de l’Adriatique". Sous ces influences, et concur- remment avec les poteries incisées, la céramique sedéve- loppe encore : coupes à pied lubulaire, coupes à hautes anses, olTran t des analogies a vecTroieel la Crète ; peinture en blanc, rose ou rouge, ou en noir sur fond rougeàtre, en festons el entrelacs’". D’autres objets décorés, elles métaux, ont fait penser que dès cette époque reculée (entre 2000 ans et 1500 av. J.-C.) des relations commer- ciales devaient exister entre la S ici le et l’Ile de Chypre, par suite avec l’Orient". — Dans la vallée du Fo, avec l’âge du bronze, — et peut- être l’introduction (l’une nouvelle race venant à travers les .lpes par le nord de l’Italie, — à l’époque dite des terramares’- placés durant le se- cond millénaire av. J.-C, on voit naître une céramique infé- rieure à la précédente et plus barbare, sans emploi du tour, où l’anse lunulée joue un rôle caractéristique (fig. 7267) ’ parfois avec mame- lons et bossages rappelant Hissarlik. Les outils, armes et ornements en bronze sont très nombreux et beaucoup plus soignés que la céramique . Les terramares subsis- tent jusqu’au commencement de l’âge du fer (fin du se- cond millénaire av. J.-C.) où se produisent de nouvelles immigrations de peuples et de nouvelles invasions ’".]

[Espayrie*’. — La péninsule ibérique a fourni en abon- dance des poteries donlquelques-unes ont l’aspect le plus ancien, maisdontla chronologie est encore discutée. On y trouve d’abord des poteries de travail indigène incisées, parfois avec incrustations de pâle blanche, qui ressemblent aux poteries préhistoriques du bassin oriental de la .Méditerra- née el de l’âge néolithique ’ Mais le décor peint est beaucoup plus abondant. A côté des vases

d. 1 . . i*itr. ’-'"■ — vase 11 Italie a atisc

ont la panse est cga- lumiice

lement entourée de filets plus

ou moins larges, un grand nombre de poleries portent

une ornementation de motifs géométriques très variés,

où le cercle et le demi-cercle, le losange, les dents de loup,

les traits ondulés, les lacis jouent un n’ile important ;

roi, Umtdelnrl. Yl, p. SUl ; Drsi. .Mon. iincfi, II, l>!) :!, pi. I cl i. — 10 .Mudcsiov, p. 78 ; el. lioem. .MM. IS’JS, p. liiG. — H Ibid. p, 3i-35. — H Ibid. p. 156 sq. ; p. 236 ; cf. Pollier, Catalogue < !es rases, p. 289. — 13 /bid. pi. xiv, xv, xsii. Nolro lig. 7267 d’après MarUia.i’Ai7é/rusçu«, p. 49. ng. 9. — iv/Airf. p. |Siisi|. — ’» Jbid. p. 217. — ’6 Pour celle série voir surtout P. Paris, Essai sur l’art et l’industrie de l’Espagne primitive, l. Il, lOOi ; cf. Dussaud, Op. l. p. 12V — i’ Jbid. p. il-43 ; I. . Sirct, Oiies/ions de clironotor/. et d’ethnotjritpii. ibèriq. p. 210 sq. ; Décheletlu, Hisai sur ta chroii.iK prfll. de la l’ihiins. ibérique [Ih-r. nreb. I1III8-1900),