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^txvô ; TToSa ;, ûtto/coXo ; ’, ;^a).aîirou ;, ywXd ;, <a ?’û !«p< ?S^. C) Hé-

phaislos dieu forgeron : àfaxXeYji ;, aYaxAuTo ;, àoisToitovo ;, oaï5[Acov, ÈpyaiTTTÎp, èpYaxîvYii ;, IpyoTrovoç, xpaT£pD ;(£cp, XExatrjxevoç, xXuToepYoç, xXuTÔfiTiTtç, xXuxôç, xXuT0T£ ;c_v7|Ç, fxaXspoç, fieyas- 6EVfîç, TrspixXuToç, TTepitppœv, iroXûfJiTiTiç, TtoXuTéyvviç, TtoXucppiov, •TTuxivdïipiov, Tej^viiei ;, TE ;^v/îfjt(o^, TeyvtTVi ;, -ceyyoSlaiTOç, yjxXxeoTé/yrti, yaXxeùç, yaXxoupydç, yetpàivaç^. On joindra à ce relevé diverses épitliètes d’intérêt isolé, faisant allu- sion à quelques épisodes de la vie légendaire du dieu : àTiàxcoo, oînEuvoç, SÙGYajAo ;, [AaxpoppntToç, Avipivioç, (xovoaxoxo ;, Sîvxioî ( ?).

Ce que nous savons du type consacré d’Héphaistos nous est fourni surtout par les documents artistiques. Mais la Grèce, en adoptant le dieu exotique, ne s’est pas toujours souciée de lui chercher une réelle originalité plastique ; à partir du v« siècle, Héphaistos est presque toujours représenté sous une forme plus noble qu’expres- sive. L’art archaïque, du moins, — ionien, corinthien, ou vieil attique — avait montré d’abord plus de verve inven- tive : c’est le temps où le dieu est représenté comme un infirme aux pieds tordus (fig. 7376). Dès le v" siècle, on renonce à cette spécialisation ; on se contente alors de marquer par les détails du costume le caractère du dieu artisan. Mais Héphaistos devait s’en tenir à ce rôle, sans participer au développement des idées grecques sur le caractère des dieux : il est resté toujours le forgeron, le pivaudo ;. Son type idéal n’existe pas indépendamment : Héphaistos emprunte, à l’occasion, des traits étrangers, ceux de Zeus par exemple, ou d’Asklépios.

Quelques-unes des peintures de vases archaïques ont déjà été mentionnées à propos des légendes, de celle du retour dans l’Olympe, principalement. Pour les docu- ments de céramique, il convient d’ajouter ici la représen- tation d’un vaae de Berlin, où le dieu est assis dans un char ailé, revêtu d’un chilon, et portant dans la main gauche la double hache, dans la main droite le canthare (lig. 7574) ; l’interprétation a cependant été contestée*. Pour la plupart, les documents fournis par les aris mineurs ont été signalés ci-dessus °. Les représentations plas- tiques sont les plus nombreuses, sinon les plus intéres- santes ; on n’en connaît pas encore qui remonte à l’époque archaïque, si du moins l’interprétation du pseudo-Êole de la frise du Trésor des Siphniens doit être revisée . Un des types les plus célèbres est l’Héphaistos de la frise du Parthénon  ; le dieu est représenté assis, se retournant vers Athéna ; quoique assis, il s’appuie de lépaule sur son bâton, détail Où l’on a voulu voir, peut- être avec subtilité, comme un rappel et un souvenir de

1 Sludemund, i. i. _ 2 CatuU. 36, 7.-3 Sludemuntl, t. t. — i Noire fig. 7 .74 d’après Malien, Arch. Jahrb. l. l. p. 257, fig. ) 1 ; cl. de Witlc. Élite céra- mogr. pi. xiivin ; Gerhard, Auserles. Vas. 1, pi. nu, 1, inscr. Kriçi[»].oî « ;a])ioç cf. Furlwaengler, Vasenkat. 2î73. Voir ci-dessous, p. 996. noie U. — 5 Cf. les mon- naies, à propos de la diffusion du culle ; en général Bliimner, De Vutcan. in veterib, urtib. 316 sq. ; pour les géminés, cf. p. 33 sq. ; pour les miroirs étrusques, 32 sq. ; pour les lerres cuites, p. 329. Le personnage au pilos poinlu est interprété comme Héphaistos par S. Reinach-Le Bas, Voy. arch. 124 sq. ; Loeschcké, dans Schrbder, 86 sq. ; Conze, Verhandi. XXIV Philotogem. :. UeideUerg, 1866, p. UO ; Arch. Jahrb. V, 1890, p. 138, et Furlwaengler, Arch. Jahrb. VI , 1891, 1 10 sq., pensent, l’un à un démon de la suite d’Héphaistos, l’autre à un Cyclope.

— •’ Ci-dessus, p. 982 et p. 983, nolet. —7 Collignon, Hist.de lasculpt. grecque, II. p. 37, fig. 23 ; Michaelis, Der Parthénon, pi. 14, fig. 37 ; Brunn, Denkmaeler, n- 110. — 8 Ci-dessus, p. 986. - 9 Cic. De nat. deorum, 1,30, 83 ; Val. Mai. VIII, 11, 3 ; Rcisch, Oetterr. Jahresh. 1 (1898), p. 62 ; Saucr, Theseion, p. 245 sq.

— 10 Pseudo-Dion Chrysost. XXXVll, 43 ; t. Arnim, II, 27, 25 ; Emperius, Oputc. 18 sq. ; Maas, Philol. Untersuch. III, 133 sq. ; Wilamowiu, 228, 2Î. — " Malien, Heph. p. 364 ; Brunn, Annali d. Imtit. 1863, p. 421 ; Griech. ■Gôtterideale, p. 16 6q. ; Baumeister, Denkm. 642 sq. ; Amelung, Skulpl d.

IX.

l’infirmité primitive. Le torse du fronton de la naissance d’Athéna n’est pas sûrement, comme il a été dit, un torse d’Héphaistos ’. La statue de culte de l’Héphais- teion était plus récente que les sculptures du Parthé- non : œuvre d’Alcamène, elle avait été mise en place, semble-t-il, en 417/t). Le dieu, boiteux, était représenté groupé avec Athéna ’. L’Héphaistos d’Euphranor, par contre, n’était plus infirme ’" ; le souvenir de cette dis- grâce ne tarde d’ailleurs pas à s’effacer : il est peu croyable que le sculpteur du buste du Vatican ait voulu, comme on l’a dit, marquer par la dyssymétrie du visage, un souvenir de l’infirmité originelle : en prêtant

Fig. 7574. — HéphaisI

à sa création, dans l’ensemble, la physionomie de Zeus, il a plutôt voulu, par une certaine irrégularité des traits, révéler le caractère de pâvauao ; du divin artisan ". Le dieu n’est presque pas représenté à l’époque posté- rieure ; du moins ne se distingue-t-il pas, sauf la pn’^- sence d’attributs, des types similaires ’- : on le reconnaît dans quelques réunions des Immortels ’^

Sur les attributs d’Héphaistos, ce sont encore les monuments figurés, surtout, qui nous renseignent. Le nombre de ces attributs n’est pas grand, et ce fait cor- respond à ce que nous savons de l’activité en somme restreinte du dieu. L’attribut le plus caractéristique, qui ne se trouve pas dans les représentations archaïques, est le pilos [pileus, p. 480], insigne de l’Héphaistos pàvauoot (fig. 7.575) ’*. Comme forgeron, il porte le marteau [malleus, p. loGl] et les tenailles [forceps, p. 1240] ’^ (fig. 7573) ; quelquefois à celles-ci s’attachent de petits morceaux de métal enflammé" ; il travaille surl’enclume, âxfiitov [iNcus, p. 403]. Dans la Gigantomacliie, il lance

Vatikan. Mus. 1, n° 420. La télé dérive d’un original du v« s., mais pas de l’Héphaistos d’Alcamène. Le torse de Cassel, rapproché par Furlwaengler du buste du Vatican, Aleisterwerke, p. 120, fig. 712, n’est plus guère reconnu comme un torse d’Héphaistos. — 12 Par exemple Askiépios, on surtout Ulysse, qui est figuré aussi avec le pilos ; cf. la tête barhue de la coll. d’antiques de Dresde, Arch. Anzeig. 1894, p. 174 ; Bliimner, l. l. 9 ; la sta- tuette dite de Kronos i Florence, M. Maycr, Ilom. MM. VII (1892), p. 167. — 13 Cf. le vase attique, Gerhard, Auserles. Vasenb. I, pi. 39 ; Gardner, Journ. hell. Sludies, XXIV (1904), p. 300 ; base archaïsanle d’Athènes, Bliiraner, l. l. 10 ; autel des 12 dieux (ancienne coll. Borghésc), à Paris ; S. Reinach, Répert. de la stat. I, p. 66 (H. associé à Athéna) ; base de Zeus, au musée du Capilole, Helbig, Fûhrer, 529 ; base du Musée National de Naples (H. à côté d’Héraklès et Cerbère), dans Engelmann, Arch. Zeit. XXXI. 133 ; Wilamowilz, 228, 24. — 1* Euseb. Proepar. eDan»c(. III, 11,23 ; Arnob. >lrfi). gentes, 6, 12 ; cf. les types recueillis par S. Reinach, Ilép. de la stat. II, 39 sq. ; sur le pilos des Cabires cf. art. cieini, p. 770. — 16 Cf. Blinkeoberg. Athen. Mitt. XXIV, 1899, p. 387 ; le marteau devait passer comme atlribut aux Cabires, associés à Héphaistos (Fredrich, Athen. Mitt. 1906, p. 78, 2). — ’« Cratère attique, époque de Périclès, Furlwacngler-Reichhold, I, 7 ; péliké attique, ibid. I, 29.

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