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non do naissance sans doute, a été allranclii par drciol el i( fait étranger » : lÀsuôefioOévToç Ottô t^ç itôXsiuç xai çsvwOÉvToç, etc.. ; c’est-à-dire probablement que, par faveur, au lieu de le mettre au rang des allrancliis, on Ta considéré comme étranger non résidant ; il devient d’ailleurs ensuite métèque et cliorège.

Signalons enfin une mesure contre les étrangers, prise par certaines cités peu liospilalières : la ;£Vf|Àa(T’ :a, expulsion des étrangers ou, plus fréquemment et plus exactement, interdiction générale aux étrangers de vivre à demeure dans la cité et d’y contracter des liens per- manents avec les citoyens ; c’est ainsi que l’explique llésychius ’ : ~o (at) I5v ;évouç litijjLi’Yvuuôai. Sparte, où le législateur se montre si préoccupé de conserver une race pure de tout mélange, était célèbre dans l’anti- quité pour sa mélîance des étrangers, qui n’avaient pas permission de s’établir dans le pays, et pour ses çsvïiXa- CLX ! ’■' [xéM’-.l.^sia] ; mais nous savons que la rigueur des principes, en ce cas comme en beaucoup d’autres, s’était dans la pratique fortement atténuée ’. D’autres cités avaient imité Sparte à cet égard, en particulier .Vpollonie d’IUyrie, colonie dorienne et État oligar- chique, dont Ëlien tlit qu’on y " faisait des ;£VY,Xoi(riai à la façon de Sparte ■■ ’. Démostliène cite des exemples de la répugnance qu’avaient certains Etats, comme Égine "’ el surtout Mégare’, ((ui d’ailleurs ne faisait que suivre l’exemple de Sparte, à récompens( ;r des étrangers méritants en leur accordant le droit de cité ; on remarquera que ces diverses cités sont des cités doriennes. Kn général, les démocraties antiques, et particulièrement sans doute les États ioniens, si elles se montraient parfois sévères sur les conditions du droit de cité, créaient volontiers par décrets spéciaux des citoyens honoris causa (oYiu.o7rotïiToO, qui probable- ment n’usaient pas toujours des droits politiques ainsi conférés ; d’ailleurs elles ne devaient pas être aussi rigides en pratique qu’en théorie, d’où de nombreuses

1, n» 3S3 (inscr. d^dicat.) = Dilt. Syll.^, 904 ; cf. le comnicnlairc. — ’ .S’. V. iivr^Kaaia.. — - Signalées dans des passages conuus «ie Ttaicyd. 1, 14V, 1 (discours de Périclès, qui s’en plainl) ; 11. 39, 1 (oraison fuiK-lire prononcée par Périclés, où l’on oppose les usages libéraux d’Alliénes). — " Xen. Hesp. Laced. XIV, 4. — ’ Var. Histor. XIII, 16. Cf. Gilbert, Uandbuch, l, f. iil .

— SDem.XXIlUt .Aris/ocr.), ill. —ilbid.ii.—’Pol. IV (Vil), 4 (p. loi, 28).

— ^ L’épigainie (droit, conléré par nnc cité aux habitants d’une autre cité, de con- tracter avec ses propres citoyens un mariage légal), que nous avons vue accordée quelquefois par Athènes, se rencontrait aussi entre d’autres cités grecques, quoique ce fût uu privilège assez rare : par ex. Corp. inscr. graec. 2254, i556 (Crète). Pour l’épigamie accordée à un particulier (très rare), Ch. Michel, Hec. 184 (décret de proxéoie : Cotyrta, Laconie. u* s. av. J.-C). — Bidliooraphik. — Pour la première partie de l’art. lUisl. du droit de cité à Athènes), sans parler des travaux plus anciens, comme ceux de Westermaon, ilans les Verhandlungen lier kôn. aSchs. Geseilsch. da- H’iss. t»49, p. ilW sq. ou de Van deu Es, Ve jure familiarum ap. Atften. Leyde, 1864, les recherches modernes commencent avec l’important ouvrage d’Adolf Philippi, Beitr&ge zti einer Geschichte des att. Bùrgerrecftles. Berlin, 1870. Puis, avec des remarques curieuses et des idées assez aventureuses, (i. buermann, Z^rei Siudien auf dem Gebiel des atl. Rechls {Jahri. f. class. PIM. Supplemeutband IX {187T-S|, p. .570 sq.) : E. Caillemer, Les enfants nés hors mariage étaient-ils rÀtoyens ? An- nuaire Assoc. et. gr. XII, 1878, p. )8*-ÎOO ; H. Schentl, Z. Geseh. des att. Bùr- r/errecltts, VViensr Studien, V, 1883, p. 3Î-84 ; R. Zimraermann. De nothorum Atlienis condieione, Diss. Berlin, 1886 ; E. Hruza, Beilr. ;. Oesch. des griech. u. râm. Familienrechtea, Leipzig. I. I89i et surtout II. 1894 : L. Beauchel, Hist. du droit privé de la répulil. alh. Paris, 1897. 4 vol. surtout vol. I. Cf. aussi les manuels de Busolt, Gilbert, et Der attische Prozess de Meier-Schômanu-Lipsius. Parmi les ouvrages récents, le remarquable travail très étudié, nettement com- posé, souvent original et parfois contestable de 0. Muller, Untersuchungen z. (iesch. des att. Bûrger-und Eherechts (Jahrb. f. class. Phil. Supplemeutband ..V, 1899, p. 661-866) : un autre travail, contestant souvent les conclusions du précédent, de A. LedI, Das att. Burgerreckt und die Frauen ( Wiener .Studien^ XXIX. I9U7, p. 173-2i7, el surtout XXX, 1908, p. 1-46 [partie, p. iû sq. et p. 173- Ï30 [partie, p. l74- !;i8j) ; J. H. Lipsius, bas attische llecht u,>d /lechlsierfahrcn

iiiHIlrations et une source de procès ; entin, admet- tant chez elles un grand nombre d’étrangers et de mé- tèques, elles offraient un aspect assez cosmopolite. Elles se conformaient ainsi au précepte d’.Vrislote, suivant lequel il est nécessaire qu’une cité contienne un nombre déterminé et considérable d’esclaves, d’étrangers et de métèques ^ Mairice Brilum-.

XÉXIKOiX [jiiiRCEN’ARii, p. 1784 sq.J.

XESïÈSISscTïiç). —Mesure de capacité chez les (irecs ; elle était la sixième partie du /oùç, d’où son nom ’. Hultscii l’évalue, en général, à litre o47 ; mais il y avait de nombreuses variétés. Dans le système attique, pour les liquides, le uiTTr, ; était la soixante-douzième partie du [xeTpviTy] : [.metreta] et, pour les solides ou matières sèches, la quatre-vingt-seizième partie du médimne [medimiMUs]. Il est question aussi chez les métrologues du ç£(jty, ; pontique, du çésttii ; alexandrin et d’autres. Les Romains assimilèrent ■ le licTr^ç et ses variétés à leur se.c/arius ou selier, qui était le sixième du coNGius. Les variétés du sex/uritis ou ;É(7t-(, ; sont étudiées à l’article sextarius’-. E. Bxbelon.

XOAIVOX [scueptura, p. 1138 sq, ; statua, p. l’iTO sq.j

XYLEUS. — Ministre sacerdotal d’ordre inférieur, chargé, à Olympie, de fournir le bois pour les sacrifices.

C’était, dans tous les sanctuaires grecs, une all’aire importante pour les administrateurs, prêtres ou autres, de se procurer le bois indispensable au service des autels. Partout le règlement défendait aux particuliers de couper ou de ramasser branches el brindilles dans les bosquets sacrés’ ; mais celte précaution ne suffisait pas. A Délos, par exemple, h^s hiéropes achetaient de mois en mois les çuXà kni [io)|j.oij ? y.a’t £1 ? hoo-ô’i'ov -. A Olym- pie, la difticullé étail plus grande ; qu’ailleurs : nulFe pai-t il n’y avait pareille afiluence de pèlerins ; l’Altis était loin de toute ville el de tout port ; imtin on ne devait brûler sur les autels d’autre bois que celui du peuplier blanc (XsûxYi) ’, arbre infernal apporti’ de Thesprotie par Ilèra-

{cf. plus bas), partie. Il, 1, p. 4li-4iu et 11, 2, p. 408 sq. et jOO-50s ; eiiliri i|iielqiies pages dans Cb. A. Savage, The .4(/ieni(iii family, diss. lialtimore, l’.iiiT (p. 7 :;.7i, et 106-lli). La .renia» graphe et aclious apparentées sont surtout étudiées dans : Ad. Philippi, op. l. ; Mcior-Schomann-Lipsius, /Jer attische Prozess, i vol. Berlin, 1883-1887 (imporlant) ; Bœckh, Htaalsliaus der Athen., réédition de Krànkel, Berlin, 18S6, surtout p. fil sq. ; les manuels de Busolt {Griec/i. Staats-nnd HechtsuU. 2* éd. Munich, IS’J :;, faisant partie dti Handbuck der klass. Attertumsunss. d’han von Millier) et surtout de G. Gilbert [Handbuch der griech. Stuatsatt. Leipzig, 1, i’ éd. 1893 [pour Athènes], et II, ISdô [quelques renseignements sur le droit de cité en dehors d’Athènes et de Sparte, surtout p. i57 sq.] ; L. Beauchel, op. l. IV (pp. 96 sq.) : J. 11. Lipsius, Oas attische /iecht und BeclUsverfahren, unter Benutz’ung des •• .ittisch. Prozesses » von Meier und Schômann (destiné à remplacer la 3« éd., déjà revue par Lipsius, do cet ouvraire cité plus haut), Leipzig, 3 fasc. parus : I (190S) : 11, I (1908) ; 11, 2 (1912), cf. surtout I, p. 86 sq. et II, p. Hi sq. : on consultera aussi avec prolit l’édition d’Isée par W. Wysc (The speeches of Isaeus, Cambridge, 190i) avec un commentaire très développé el de longues introductions aux discours.

XESTSK. — ’ Etymolog. Magn. s. v. ;éotii ;. Cf. Ilultscli, Griech. und roiit. Metrolog. 2- édil. 1882, p. 103 à 108. Les textes auti(|ues sont réunis dans Metrologici Scriptores, édit, Hultsch ; voir Index, au mot i<,zr.i. — - llnliscli, op. cit. p. 103, 104, iOO, 108 el lahicaux, p. 703 el 704.

XYLEL’S. — 1 Voir Jahreshefte des oesterr. arch. Instituts. VIII (1903), p. 7 (Érétrie) ; Inscr. qr. Il, n» 841 = Michel, Itecueil, n" 686 = Dittenberger, Syt- loge, n» 568, I. 5-6 (Athènes) ; Michel, n» 694 = Dittenberger, n" 653, I. 78 (Andania) ; Arch.-epigr. A/itth. aus Oesterreich, XI, p. 187, u» 2= Dittenberger, no 629, 1. 2, 8 (ParosI : Dittenberger, n" 929 = Inscr. gr. ad res rom. pertiii. 1, no 1051, 1. 82 (ltanos) :/nscr.^r.,XlV, n» 645, 1, 1. 128 (Grande-Grèce). A remar- quer, dans une inscription de Cyzique {Journ. of. hell. stud. XXVII, 1907, p. 66, n" 13), l’amende infligée à qui coupe du peuplier blanc. — 2 Cf. Inscr. gr. XI, ■u, n" 290, 1. 48, 73, 81, 94, 99, 102. Voir Ergebnisse der Ausgrnbun ij . in Milet, t. III [Das Delphinion), p, 163, n» 31, I. 3, 6, 7, 10 (Milet) ; •E = ,n. ioi«,oA. 1893, p. 97, n" 12 = Dittenberger, n" 628, 4, 1. 24 (Eleusis) ; Paton-llicks, Inscr. of Cos, n» 36 = Inscr. jur. gr. no ixiv B = Ditlenberger, n« 734. 1.39 (Cos). — 3|’ï„s. v, 13, 3 : 14,2.