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construcleiirs romains utilisent volontiers la nichi’ en cul-de-four, appareillée soit en briques, soit en maçonnerie, plus rarement en pierres de taille’. En général, ces absidioles étaient revêtues de slucages peints ; on y appliquait aussi des stucs en relief (niche à risaeum de Pompéi, renfermant une statue de Bacchus), ou des mosaïques en verre, surtout dans les jardins, ou encore des coquillages et des rocailles, quand elles abritaient des fontaines [fons, (ig. 315G] =. Une déco- ration fréquente du cul-de-four, surtout à partir du 11° siècle, consiste en moulures dont l’ensemble imite une coquille ’. Notre figure 2525 représente une des

— Alcôve d’appartemeat.

nombreuses niches peintes en trompe-l’œil dans les maisons de Pompéi.

Par extension, le mot s’est appliqué à de petites ciiambres formant alcôves et destinées au repos ou à l’étude *. Tantôt, particulièrement dans les logis plus élroils des villes, l’alcôve est comprise tout entière à l’intérieur d’un ctcbiculmn, au centre ou à une extré- mité d’un côté long de celte chambre à coucher (fig. 389.S, chambre en liémicyle) ; on utilise alors l’un des recoins, ou l’unique recoin vacant entre l’angle du cubiculum et la paroi latérale de la sotheca, pour y aménager un lavabo •■. Tantôt, et c’est le cas le plus fréquent, la :ulheca prolonge extérieurement le cubi- culum, comme une véritable annexe. Quand elle est réservée au sommeil, elle ne comprend guère que l’espace nécessaire à un lit, quelquefois à deux lits, et elle ne reçoit de lumière que par la baie qui la met en communication avec la chambre ^ Quand il s’agit d’un cabinet de travail, ou d’une sorte de boudoir réservé à la méditation solitaire, à la causerie intime, au repos après la promenade, les trois faces extérieures sont percées de larges baies, qui s’ouvrent autant que

’ Durni, o/). cil. p. 2SS- :ili, Mscluiiijeicôllja, cl p. illi. — 2 Tlii^- iloiial, op. ril. p. 90. — 3 Cf. Uurni, p. 416 ; GscU, op. cil. p. INS.

— 1 l !ccker-( ;<ill, Gallui, 11, p. 269. — 6 Overbeck-Mau, Pompcji, lig. 181, U ; Mail, op. cil. (I. ojI cl ng. 176, villa de DioniMc. — c Mau, op. cit. p. iLiitj.

— ■ riiii. Ap. II. 17, 21, et V, 0, 39. - 8 l’iin. A>. Il, 17, 21. — 3 Ovcrbcck- Jlau. op. cit. p. 483 cl fig. 224. — 10 OverLcck-Mau, op. cit. lig. 174. :i a ;

noire lig. 7607 d’après Mau, op. cit. p. 23C, fig. 117 ; cf. p. 253. Il Tliédciial,

op. cit. p. 72. — ’2 iMau, op. cit. fig. 176, 14 -, 5 ; cf. p. 351. — 13 |’|jn. hp. V, 6, 38. l’oiir le» dilTiTcuts plans de icstilulion des villas de l’iine, voir supra, V1U.A, p. 883 sq. Ici, la zolhecula. « qui semble s’enfoncer dans la chambre », »ct disposée cooiine à la villa de Diomède ; à la villa l-aurenlinc, la cotheca uit

possible sur des jardins [hortus, p. 289] ’. Au moyen de vitrages (specidaria) et de rideaux {vêla)*, ou de simples paravents ’, on peut séparer complètement de la chambre ce réduit, où il y a place pour un lit et plusieurs sièges. Il subsiste à Pompéi de nombreux exemples de ces alcôves. Un des plus caractéristiques est celui qu’offre l’atrium de la maison dite du Centaure ; ici la zotheca, au sol surélevé, à la voûte cintrée et plus basse que celle du cubiculum, ressemble bien à une véritable niche (fig. 7607) ; à côlé de cette alcôve, un obscur réduit servait peut-être de garde-robe ; toute la décoration de ces locaux est du plus ancien style de Pompéi ’". Dans la maison de Méléagre, un cubiculum comporte une alcôve à deux lits ; dans celle d’Apollon, au fond du jardin, un petit pavillon ne renferme qu’une chambre à deux alcôves". Dans la villa de Diomède, une zothecn occupe en partie le mur de fond d’une chambre à coucher demi-circulaire, dont les larges fenêtres donnaient sur un jardin, avec exposition au midi (fig. 3898)’-. Pline le Jeune décrit complaisam- ment les cabinets de repos qu’il avait aménagés dans ses villas. Ainsi, dans sa villa de Toscane, à l’exlrémilé d’une allée en forme d’hippodrome qui était l’une de ses promenades favorites, se dressait un pavillon tout de marbre et pourvu d’une zothccula ; en été, la frondaison ne laissait pénétrer à travers les trois fenêtres qu’une lumière tamisée et discrète ". Dans sa villa Laurenline, c’est à l’une des extrémités d’un cryptoporlique, sépa- rant le xijstus de YhoiHus, que s’élève semblablement un " amour » de petit pavillon. Plus importante, la cv//ieca renferme un lit et deux sièges ; quand Pline vient s’y reposer, il peut de son lit contempler à la fois la mer, des villas et des bois [villa] ’*. Les solheculae dont parle Sidoine Apollinaire sont de petits réduits qui servaient de bibliothèques "". He>'ri Graillot.

ZYl’IlUiM (ZC6o ; ’). — Bière, et généralement toute boisson fermenlée faite avec des grains. A propos d’une variété, la cervisia, il a été parlé brièvement des autres ; nous devons y revenir, pour en traiter d’une façon moins sommaire et qui tienne compte des informations récentes ^ ■

Si ce n’est pas en Egypte que cette boisson fut d’abord inventée — et ce point reste mal établi, — c’est de ce pays du moins que nous viennent les plus anciens témoignages à son sujet. Le sytlium est même propre- ment la bière égyptienne ’ ; mais le nom s’étend, chez les auteurs, à celles des autres contrées. Un papyrus du Musée du Caire ’ nous a conservé un tableau du budget de la cour pharaonique à Thèbes, à la fin du Moyen- Rmpire, vers 1800 av. J.-C : il y est reçu chaque jour 130 cruches de bière ; la reine personnellement en a cinq. Les cas d’ivresse tenant à une consommation exa- gérée de bière étaient très fréquents dans le Delta °, et les inscriptions des pyramides de Sakkarali antérieures

I" Sid. Ap. Kp. Vlll, 16 ;

îsOo ; [Hanins, XIX, 10 ;

ïitis ntanuscrils on trouve

cl dans une iuscripLion

our les bières de (i.iulc,

1 un,l On-mant-n, Miin-

I.. Horcliliai-dt,

Spraclie und Allcrliimskunde, .XVIII (1890),

luig, l’ie Pflanzm im allât Aeijypten, Leipz. 1S86

en reliait, « reccdit «. — t^ f’iiii. Ep

IX, II ; cf. UlDl.lOTHE.-», p. 708.

ZVÏUUM. — 1 llabiluellcmeut ib ÇsOo ;, parfois J ’ Uioscor. Il, 109 ; Galen. XIII, 176 Kuhn) ; dans cei laiiii niùmc >; Çiî»-. : ?ù’» ! o" ÎJ-»" ’•'"S les p.n|iyrus ol d’Ktliiopie, C’oi/l. inscr. gr. 3128, . 10. — ’- Pour voir encore li. lirupp, Kutltir dtr nlteii hclten clicn, 1903, p. M. — 3 1’lin. .Va(. hist. XXII, 164. Zeilsclir. fiiT iiijypt. p. 08 sq. — •••a. Fr. V. p. 170 sq.