Page:Dictionnaire des locutions populaires du bon pays de Rennes-en-Bretagne - Honoré Coulabin (1891).djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 20 —

acad. : asticoter, m. sg. fam.sarthe, centre : asticoter, m. sg. — norm. : asticoter, asticher, astiquer, m. sg.

Asture, adv. — C’est la réunion des trois mots : à cette heure. — maintenant, à présent. — « Vous v’là r’venu d’la messe, eh ! ben, asture, v’s allez manger o nous » — Dans le discours il est souvent accompagné de l’adverbe ci : — Asture-ci, il faut aller ici, faire cela. — « Cette interjection qui sert asture aux Italiens. » (Montaigne). — Voir A c’t'heure.

A-ta-tan, exclamation fort employée par les femmes du peuple lorsqu’elles veulent empêcher leurs enfants de faire une sottise ou une chose défendue. C’est la menace d’une correction : — « A-ta-tan ! j’te vois ben ! » — C’est l’exclamation Attends ! répétée.

Attaquer, v. n., employé par les écoliers dans ce sens : lutter de mérite, de savoir, d’application dans une composition. — J’ai attaqué avec mes camarades Victor et Lucien ; j’ai été le premier.

Attelle, s. f. , pron. âtèle. — Morceau de gros bois fendu. — « Mettre une attelle dans le feu. — « Av’ous vu la femme de Jacques ? Elle est sèche comme une attelle ». — Vient de hasta, morceau de bois servant à emmancher une lance. — Voy. Hatelle.