RAD , finvoqo.èrent dans Une tempête, 411oiqu! elle fût encore vivmte. Incontinent , une colombe blan- che comme la neige voltigea aatour dù vaisseau-. Un matelot la prit , lui arracha trois plumet qu'il trempa dans la mer, et aussitôt la mer s'a- paisa. Ces trois saintes plumes se· conservaient· à Poitiers, où elles faisaient des miracles. Un an avant sa mort, elle vit la nuit unjetme ·. homme d'une exquise beaullé, qui lui fit mille ca- . resses. Elle le repoussa d'abord très-durement, le prenant pour un séducteur ; elle avait alora soixante-huit ans. Mais le beau jeoe homme lui parla si honnêtement, qu'elle vit qu'il n'en voulait pas à sa chastet<'E , et qu'il Tenait tout sim- plement lui annoncer sa mort, de façon qu'elle le traita mieux ( 1 ). · L'abbaye de Sainte-Croix, que 1-adegonde fon- da à Poitiers, avait deux cents religieuses lors- qo.' elle mouru.t. Malgré ce saint établissement, et la piété qu'elle fit paritître, ~adegonde fut en butte aux traits de la médisance; On lui reprocha sa trop grande. intimi~ avec le poëte Fortunat, qui était san'S cesse auprès d~elle ·, T1i en recevait et lui faisait des présens , etc: ·Mais ces soupçons furent détruits par les miracl~ que la pridcesse opéra après sa mort. On vénérait à Poitiers le·eo_rps de sainte Rade- gonde, qui se 'trouvait double dans l'abbaye de Quinçai , à deux lieues. de cette ville , quoique (1) Tout cela est extrait de Ribadéneira, cité, •
