12 REL plu de démoniaques CfUi eussent besoin de ses reliques. Ils lui amenèrent bien vite un ·lutre pos:. sédé , qui faisait également des contorsions. I .e prince commanda qu'en flt en sa présence les exor-cismes ordinafres; mais tout fut inutile. L~ démon attendait , p0ur so:rtir, la sainte boîte cfos de bêtes. · · On fit retiter les moines, sous prétexte qu'on YOulait gardes le démoniaque au palais jusqu'att lendemain. Quand les bons JM3res furent partis , le prince mit le possédé entre les mains de ses pald'reniers tartares, qui, selon l'ordre- qu'ils avaient reçu,. l'exhortèr.ent d'abord à.confe•er la fourberie. Il ne répondit que par des gestes :furieux. Mais six vi- goureux palefreniers n'eurent pas plus t6t com- mencé de l'exorciser à grands coups de fouets,. qu'il courut se jeter aux genoux du prince, à qui il èonfesaa. qu'il n'était possédé que pour faire un miracle. On rappela les moines , devant qui e:e malheu- reux répéta qu'il n'avait jamais été démoniaque, mais que ces bons pèl'es l'avaient obligé à jouer le r61e de possédé pour édifier le peuple. D'abord les moines s'écrièrent que c'était un artifice du diable, qui parlait par la bouche de cet homme. Mais le prince réponcfü que si ses Tartares avaient pu contraindre le diable à ·dire la vérité,- ils sauraient bien la tirer aussi de la bouche des moines. Les révérends pèrès, effrayés de la mine des palefreniers, qui apprêtaient déjà leurs coups
