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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/100

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BLA

Il semble que la vaine pâture fut de droit commun ; il y avait même des cantons où l’on ne pouvait mettre ses prairies en regain et en empêcher la vaine pâture après l’enlèvement de la première herbe, qu’en bâtissant et en habitant sur le terrain de la prairie ; mais il y avait d’autres cantons où la vaine pâture ou le droit de Blairie suivait la haute justice, et où les justiciables étaient obligés de l’acquérir par une redevance qu’ils payaient au seigneur.

Blason, subst. masc. science ou art héraldique, qui enseigne à expliquer les armoiries des maisons nobles et à en nommer toutes les parties dans les termes qui leur sont propres.

Les auteurs sont partagés sur l’étymologie du mot Blason. Les uns pensent qu’il dérive d’un vieux mot de notre langue Blasonner, qui signifie louer ; d’autres qu’il vient du latin latio, lationis, parce que les chevaliers faisaient porter leur blason sur leurs écus ; ou bien des mots laus et sonare, qu’ils font précéder de la lettre B ; d’autres enfin croyent qu’il vient de l’anglais Blasing publication.

L’opinion la plus commune et la plus raisonnable est celle qui fait dériver le mot Blason de l’allemand Blasen, qui signifie sonner du cor, comme l’on pratiquait anciennement dans les tournois. Ceux qui entraient en lice faisaient ainsi notifier leur arrivée : ensuite les hérauts sonnaient de la trompette, blasonnaient les armes de ces chevaliers, les décrivaient à haute voix, et rappelaient ensuite leurs actions mémorables.

On ne doit pas confondre le mot Blason avec le mot Armoiries. Les armoiries sont des devises ou hiéroglyphes dont l’écusson est chargé ; le Blason est l’art de les décrire.

Blasonner, verb. act., expliquer les pièces et meubles de l’écu en termes propres et convenables ; peindre des armoiries avec les émaux qui leur conviènent ; les graver avec des points, traits et hachures qui en marquent les métaux, couleurs et fourrures.

Principes.

Pour Blasonner avec méthode, et suivant les règles de l’art, on nomme d’abord l’émail du champ de l’écu, ensuite la pièce ou le meuble qui se trouve au centre.

de Villers-la-Faye de Vaulgremont, en Bourgogne : d’or, à la fasce de gueules.