Cette suspension leur était purement personnelle, et ne pouvait nuire au droit acquis à leurs descendants, qui n’étaient pas même obligés d’obtenir des lettres de réhabilitation. Cependant dans la suite, lorsqu’une famille était dans le cas de dérogeance, elle ne pouvait rentrer dans son premier état qu’en vertu de lettres du prince : c’est ce qu’on nommait lettres de relief ou de réhabilitation.
Il y avait deux moyens de prouver sa noblesse en Bretagne : le premier se tirait des anciennes réformations de la noblesse de cette province, réformations faites dans les quinzième et seizième siècles ; le second, du gouvernement noble fait cent ans auparavant pour prouver la souche certaine de sa noblesse.
Une déclaration du Roi du 20 janvier 1668, enregistrée au parlement de Rennes le 14 mai suivant, ordonne une recherche de la noblesse de cette province. Cette recherche a été exécutée, et plusieurs usurpateurs condamnés. M. de Saint-Allais possède dans son cabinet un manuscrit qui fournit toute cette recherche et les condamnations prononcées.
Voyez, pour oncle et neveu à la mode de Bretagne, Mode de Bretagne.
Bretessé, ée, adject. ou part., se dit du sautoir, du pal, du chevron, de la croix, de la bande, de la barre, qui ont des créneaux des deux côtés qui répondent les uns aux autres.
Brigadier des armées du Roi, est un officier créé sous Louis XIV, dont les fonctions sont subordonnées au maréchal de camp.
Le titre de Brigadier n’était d’abord qu’une commission et non une charge, ni proprement un grade dans l’armée ; mais en 1667, quand la guerre commença le roi fit expédier divers brevets de cavalerie, dont il honora plusieurs officiers, et c’est alors que furent institués
