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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/250

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DÉG

Blesse contre le condamné, en fait aussi déchoir ses descendants, qui tenaient de lui la qualité de noble. Cependant la Roque prétend que la femme roturière mariée à un noble, retient la noblesse après la mort de son mari, quoiqu’il ait été dégradé de cette qualité par forfaiture. Un arrêt du 27 août 1608 résout qu’elle la reprend, parce que les fautes sont personnelles.

Degré de noblesse, est la distance qu’il y a d’une généalogie à l’autre, depuis le premier qui a été anobli. Ces Degrés ne se comptent qu’en ligne directe, ascendante et descendante ; de manière que l’anobli fait dans sa ligne le premier Degré, ses enfants font le second, les petits-enfants le troisième, ainsi des autres.

Il y avait des offices qui transmettaient la noblesse au premier Degré, c’est-à-dire qui communiquent la noblesse aux enfants de l’officier qui meurt revêtu de son office ou qui a acquis droit de vétérance : tels étaient les offices de présidents et conseillers des parlements de Paris, de Dauphiné et de Besançon ; ceux du conseil et du parlement de Dombes ; ceux des sénats, conseils et cours souveraines de toute l’Italie ; les offices de secrétaires du roi du grand-collége, les offices d’échevins, capitouls et jurats dans les villes où ils donnaient la noblesse. La plupart des autres offices qui anoblissaient celui qui en était pourvu, ne transmettaient la noblesse aux descendants de l’officier qu’au second Degré, ou, comme on dit ordinairement, patre et avo consulibus, c’est-à-dire qu’il fallait que le père et le fils eussent rempli successivement un office noble pendant chacun vingt ans ou qu’ils fussent décédés revêtus de leur office, pour transmettre la noblesse aux petits-enfants du premier qui a été anobli.

Degré de parenté est la distance qui se trouve entre ceux qui sont joints par les liens du sang.

La connaissance des Degrés de parenté est nécessaire pour régler les successions, et pour les mariages.

Dans quelques coutumes, comme en Normandie, on ne succédait que jusqu’au septième Degré inclusivement ; mais, suivant le droit commun, on succède à l’infini, pourvu que l’on puisse prouver sa parenté et que l’on soit le plus proche en Degré de parenté.

Les mariages sont défendus entre parents jusqu’au quatrième Degré inclusivement.