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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/354

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ESC―ÉTA
une mer d’azur ; au 2 d’azur, à l’épée d’argent, garnie d’or ; au chef cousu de gueules, chargé d’un étendart du troisième émail, semé de croisettes du premier, posé en barre.
de Saint-Just d’Autingues, en Artois : d’azur, à la tour d’argent, accompagnée en chef de trois colombes essorantes du même.

Essoré, ée, adject., se dit d’un château, d’une tour, d’une maison dont le toit est d’un émail différent. Les exemples de cette figure sont très-rares.

de Bocq, originaire de Pologne : d’azur, à une couverture de grains de quatre pieux d’argent essorés d’or.
de Chabanes, en Angoumois : d’azur, à une maison d’argent, essorée d’or, maçonnée, ouverte et ajourée de sable, bâtie sur une terrasse de sinople ; au chef cousu de gueules, chargé de deux croissants du second émail :

Étage, stagium, seu stagium, signifiait maison, demeure, résidence.

Le devoir de lige Étage était l'obligation des vassaux de résider dans la terre de leur seigneur, pour garder son château en temps de guerre.

Cet Étage devait se faire en personne par le vassal, huit jours après qu’il en avait été sommé. Il devait amener sa femme et sa famille ; et faute par lui de venir, le seigneur pouvait saisir son fief.

Le vassal ne pouvait retourner chez lui pendant la ligence, c’est-à-dire, pendant le temps qu’il devait l’Étage ; et s’il le devait à plusieurs seigneurs dans le même temps, il le faisait successivement, ou bien pendant qu’il était à l’Étage d’un côté, de l’autre il fournissait des hommes au seigneur.

Quand les vassaux n’avaient point de maison dans le lieu, le seigneur devait leur en fournir. Voyez l’article 195 de la coutume d’Anjou, et le 145e de celle du Maine, et le Glossaire de Laurière, au mot Étage.

Étagier, subst. masc., ou Estagier, ou Mansonnier, c’est-à-dire, celui qui demeurait dans le fief ou terre qu’il tenait du seigneur, ou qui était obligé d’y venir résider pendant un certain temps, en temps de guerre.