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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/370

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FEE―FEM

ses sujets indifféremment, au lieu qu’il ne donne le titre, de FÉAL qu’aux vassaux officiers de la couronne autres officiers distingués, soit de la robe ou de l’épée. Toutes les lettres que le roi envoyait au parlement, con- tenaient cette adresse : A nos amés et féaux, les gens tenant notre cour de parlement. Il en est de même à l’égard des autres cours.

FEEZ, subst. fém. pl., dans la coutume d’Anjou, article 359, c’étaient les faix ou charges féodales et fon- cières, et toutes autres charges réelles des héritages.

FÉLON, subst. masc., signifie en général traître, cruel et inhumain. En matière féodale, il se disait du vassal qui avait offensé grièvement son seigneur, ou qui avait été déloyal envers lui. Le seigneur pouvait aussi être FÉLON envers son vassal, lorsqu’il commettait contre lui quelque forfait et déloyauté notable. Voyez FÉLONIE.

FÉLONIE, subst. fém., dans un sens étendu, se pre- nait pour toutes sortes de crimes, autre que celui de lèse-majesté, tels que l’incendie, le rapt, l’homicide le vol, et autres délits par lesquels on attentait à la personne d’autrui.

Mais dans le sens propre et le plus ordinaire, le terme de FÉLONIE était le crime que commettait le vassal qui offensait grièvement son seigneur."

FEMME NOBLE. Les FEMMES deviennent nobles, ou par naissance, ou par mariage, ou par création. Celles qui le sont par naissance, descendent de pères nobles, ou héritent de dignités qui viennent aux filles d’hoirs mâles.

Toutes les FEMMES non nobles qui se marient à des gentilshommes, deviennent nobles par leur mariage, par- ticipant à la dignité du mari.

La FEMME noble retient la qualité de son père ; mais si elle se marie à un roturier, elle perd ce privilége, c’est-à-dire, qu’elle perd så noblesse ; mais si elle survit à son mari, elle peut obtenir des lettres de restitution de ce premier mariage roturier, et être remise en son premier état de noblesse.

Selon quelques auteurs, la FEMME qui avait un fief anoblissant et de grande dignité, et qui épousait un inférieur, ne perdait pas la noblesse que la possession d’un