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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/480

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Grands Officiers de la Couronne

occasions, d’où vient qu’il avait le nom de protospace, et sous lui était un autre officier, qui, en son absence, remplissait ses fonctions ; on le nommait spataire, parce que sub magno domestico, et absente, ferebat spatem imperatoris ; mais quand on eut donné aux connétables et aux maréchaux de France le commandement absolu des armées, sur lesquelles plusieurs auteurs prétendent que le connétable avait déjà une sorte d’autorité, le spataire qui sous eux était maître de l’écurie, en eut toute la surin- tendance.

On trouve sous Philippe-le-Bel, en 1294, Roger sur- nommé l’écuyer à cause de son emploi, qualifié maître de Pécurie du roi. Ce titre fut conservé par ses successeurs. En 1316, Guillaume Pisdoe fut établi premier écuyer du corps, et maître de l’écurie du roi. Alors ils étaient quatre écuyers du roi, dont deux devaient être toujours à la cour, l’un pour le corps, c’est le premier écuyer, l’autre pour le tynel, c’est-à-dire, pour le commun, qui se qualifiait ausši maître de l’écurie du roi, avec cette différence pourtant, que ceux du tynel dépendaient du maître d’hôtel, ensorte qu’ils ne pouvaient s’éloigner de la cour sans leur congé ; aulieu que celui du corps ne prenait congé que du roi.

Le titre qu’avait porté Guillaume Pisdoe, fut donné à ses successeurs jusqu’à Philippe de Geresmes, qui par lettre du 19 septembre 1399, fut établi premier ecuyer du corps et grand-maître de l’écurie du roi. Tanneguy- du-Chastel pourvu de la même charge sous le roi Charles VII, fut quelquefois qualifié GRAND-ECUYER, et Jean de Gar- guesalle se donnait aussi cette qualité. Au commencement du règne de Louis XI, Alain Goyon fut honoré par le roi, du titre de GRAND ECUYER DE FRANCE vers l’an 1470, ce qui resta à tous ses successeurs en la même charge..

Le GRAND ECUYER prêtait serment entre les mains du roi, et presque tous les autres officiers le prêtaient entre les siennes. Sa charge lui donnait le pouvoir de disposer des charges vacantes de la grande et la petite écurie, et des autres membres qui en dépendaient : comme des charges et offices d’écuyer de la grande écurie de sa majesté, des écuyers cavalcadours, des gouverneurs, sous-gouverneurs, précepteurs et maîtres pour enseigner les pages, comme aussi de leurs premiers valets, des porte-épées de parement, des hérauts d’armes, du juge d’armes, porte-manteaux et porte-cabans, des fourriers, trompettes, valets de pied,