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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/520

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HOM

HOMME D’ARMES, c’était dans l’ancienne gendarmerie un gentilhomme qui combattait à cheval, armé de toutes piè- ces, cataphractus eques ; chaque HOMME D’ARMES avait avec lui cinq personnes, savoir, trois archers, un coutel- lier ou un écuyer, ainsi appelé d’une espèce de couteau, ou baïonnette qu’il portait au côté, et enfin un page ou un valet ; Charles VII ayant commencé à réduire la noblesse française en corps réglé de cavalerie, il en composa, en 1445, quinze compagnies, chacune de cent HOMMES D’ARMES, appelées compagnies d’ordonnance ; et comme chaque HOMME D’ARMES avait cinq autres hommes à la suite, cha- que compagnie se trouvait de six cents HoMMES, et les quinze ensemble faisaient neuf mille chevaux. Il y avait ou- tre cela une grande quantité de volontaires, qui suivaient ces compagnies à leurs dépens, dans l’espérance d’y avoir, avec le temps, une place de gendarme ; au reste le nombre d’hommes qui était attaché à l’HOMME D’ARMES, qui com- posaient la lance fournie, comme on parlait alors, n’a pas toujours été le même. Louis XII, dans une ordonnance du 7 juillet 1498, met sept hommes pour une lance fournie ; François Ir, huit selon une autre ordonnance du 28 juin de l’an 1526. Les archers de ces HOMMES D’ARMES étaient de jeunes gentilshommesqui commençaient le métier de la guerre et qui par la suite parvenaient à remplir les places des HOMMES D’ARMES.

Les HOMMES D’ARMES qu’on appelait aussi gendarmes, formaient le corps de la gendarmerie..

Le président Hénault parle ainsi des HOMMES d’armes dans son histoire chronologique de France, sous la date de 1600.

« Edit portant réglement sur le fait des tailles, par le- » quel le roi déclare que la profession des armes n’ano- » blirait plus celui qui l’exercerait, et même qu’elle ne » serait pas censée avoir anobli parfaitement la personne » de ceux qui ne l’avaient exercée que depuis l’an 1563, » c’est-à-dire, depuis l’époque des guerres de religion en France. Cet article demande d’être éclairci. Tous » les HOMMES d’armes étaient gentilshommes du temps » de Louis XII, c’est-à-dire, tous ceux qui composaient » les compagnies d’ordonnance ; mais il ne faut pas en- » tendre par les gentilshommes d’alors, les gentilshommes » issus de race noble ; il suffisait pour être réputé tel,