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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/525

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HON

nait la preuve des hommes qui aspiraient aux HONNEURS de la cour.

HONNEURS DE L’ÉGLISE, c’étaient des droits qui appar- tenaient aux patrons de l’église et aux seigneurs hauts-justi- ciers, comine la recommandation au prône, l’encens, l’eau benite, la première part du pain béni, etc.

Les HONNEURS est un nom qu’on donne aux principales pièces qui servent aux grandes ceremonies, aux sacres des rois et des prêlats, aux baptêmes, etc. ; comme le crémeau, les cierges, le pain, le vin, etc. ; c’étaient tels seigneurs, telles dames qui portaient les HONNEURS en une telle cé- rémonie.

Dans les obsèques, on présentait autrefois les HONNEURS, c’est-à-dire l’écu, le timbre, l’épée, les gantelets, les épérons dorés, le panon, la bannière, le cheval, etc.

Les HONNEURS FUNÈBRES sont les pompes et cérémonies quise font aux enterrements des grands, comme tentures, herses, oraisons funèbres, etc.

Les gentilshommes prétendaient en Bretagne avoir non- seulement les moindres HONNEURS de l’église, mais aussi les droits honorifiques proprement dits : à l’égard des moin- dres HONNEURS, l’ordonnance de 1539 y était formellement contraire, sauf néanmoins la modification qui y fut apportée par une déclaration du roi, du 24 septembre de la même année, qui conservait les possessions passées, et qui bornait l’exécution de l’ordonnance à l’avenir.

A l’égard des grands HONNEURS de l’église, qui étaient les seuls droits honorifiques proprement dits, l’ordonnance de 1539 ne dit rien de ceux qui étaient seigneurs de l’église ; elle voulait que ceux qui prétendaient être patrons ou fon- dateurs, le prouvassent par titres.

Mais 1° s’il n’y avait pas de fondateur, le seigneur était réputé le fondateur, parce qu’il était réputé avoir donné le fonds pour le bâtiment de l’église ; ainsi en prouvant que l’é- glise était bâtie dans son fief, il satisfaisait pleinement à l’or- donnance de 1539, parce qu’en produisant le titre de la féo- dalité sur l’église, il produisait un titre suffisant pour éta- blir présomptivement sa qualité de fondateur.

2° S’il y avait un patron et fondateur qui n’était pas seigneur de l’église, il avoit les premiers HONNEURS, et le seigneur de l’église les avait après lui, comme un honneur dû à la féodalité, auquel on pensait que l’ordonnance de