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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/81

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AVO―AZU

Anciennement les vassaux avouaient seulement en gros ce qu’ils tenaient de leurs seigneurs ; mais parce que les seigneurs étaient souvent fraudés par ces sortes d’aveux généraux, pour empêcher leurs vassaux de soustraire dans la suite des temps une partie des terres qu’ils tenaient d’eux, ils les obligèrent à les détailler et spécifier en détail, et de là venait que les Aveux étaient aussi nommés dénombrements.

Le seigneur féodal n’était pas tenu d’avouer ou désavouer formellement certaines pièces du dénombrement qu’il blâmait ; c’était au vassal à bailler son dénombrement particulièrement, par tenants et aboutissants.

Dans les coutumes où tout héritage était reconnu franc-aleu, si le seigneur ne justifiait le contraire, le vassal n’était point obligé d’avouer ou de désavouer jusqu’à ce que son seigneur lui eût justifié de sa mouvance.

Les créanciers d’un vassal, en leur qualité de créanciers, n’étaient point reçus à présenter Aveu. Voyez Dénombrement.

Avocats ; les juges et les avocats ne dérogent point à la noblesse. Déclaration du 4 mars 1703.

Avoué, subst. masc., qualité que prenait autrefois un seigneur qui se chargeait d’être le protecteur, le défenseur des droits d’une ville, d’une église, etc. Les premiers seigneurs de Béthune étaient Avoués d’Arras.

Avouerie, subst. fém., terme qui signifiait quelque-fois adoption, et plus souvent le droit qui était dû à un seigneur, à cause de sa protection.

Azur, subst. masc., couleur bleue céleste, et l’un des neuf émaux dont on se sert en armoiries.

L’Azur est représenté en gravure par des lignes horizontales.

Suivant l’Encyclopédie, l’Azur ne se rencontre que dans les écus des personnes de condition inférieure à celle des barons ; nous pourrions citer mille exemples contraires à cette assertion, si nous pouvions croire qu’elle eût quelque autorité. Il est dit plus bas que dans les écussons des nobles on appèle le Bleu saphir, et qu’on l’appèle Jupiter dans celui des souverains ; sans nous arrêter à l’espèce de contradiction qui se trouve entre ces deux passages, nous terminerons en déclarant que ces distinctions ne nous sont pas