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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/94

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BAT―BEC

institution en 1469. Il épousa Marguerite, fille de Louis, marquis de Saluces, et d’Isabelle Paléologue de Montferrat, et en eut deux filles, mariées dans les maisons d’Amboise et de Montferrand.

Le troisième concerne Jean de Harcourt, fils naturel de Jean VII, comte de Harcourt. Les archives de Lorraine apprènent qu’il signa le premier, et avant Jean de Ligneville et autres des plus apparents de la cour de Lorraine, l’acte de cession qu’Islande d’Anjou, duchesse de Lorraine, fit de son duché à René de Lorraine, son fils aîné, le 3 août 1473, ainsi que le contrat de mariage de Charles d’Anjou, comte du Maine, avec Jeanne de Lorraine, du 21 janvier suivant. Ce prince, qui fut depuis roi de Sicile, lui transporta la seigneurie de Gironde en Poitou, par lettres du 4 avril 1475, dans lesquelles il le qualifie son cher et amé cousin.

Le quatrième enfin regarde Armand, Bâtard de la maison de Clèves. Le roi Louis XII le qualifie son cher et féal cousin, dans les lettres de légitimation qu’il lui accorda au mois de janvier 1506.

On peut joindre à ces exemples un trait de l’histoire de Languedoc, qui prouve que la qualité de Bâtard d’une grande maison a pu être un objet d’ambition ; c’est qu’André de Ribes, capitaine de Routiers en 1426, se faisait appeler le Bâtard d’Armagnac, quoiqu’il ne le fût pas.

Jean d’Orléans, comte de Dunois, si célèbre dans l’histoire de France, et à qui Charles VII dut son trône, était fils naturel de Louis, duc d’Orléans, assassiné par les ordres du duc de Bourgogne dans la rue Barbette, à Paris. Valentine de Milan, épouse légitime du duc d’Orléans, disait du comte de Dunois : qu’il lui avait été dérobé, et qn’aucun de ses enfants n’était oüssi bien taillé à venger la mort de son père que celui-là.

Bâtardise. (Droit de) subst. fém. C’était le droit qu’avaient les souverains en France, et en certains cas les seigneurs hauts-justiciers, de s’approprier la succession des bâtards morts sans enfants, et sans avoir disposé de leur bien par donation ou ordonnance de dernière volonté.

Bâton, subst. masc., espèce de petite cotice alésée, qui sert de brisure aux cadets ou puînés, pour distinguer les branches des grandes maisons. Voyez Péri.

Bec-de-corbin, subst. masc. Les gentilshommes