que celles des insectes. La rouille vraie, qui émet une poussière d’un jaune orangé, vit sur l’avoine et a deux plantes nourrices, la bourdaine et le nerprun purgatif. La grosse rouille, qui répand aussi une poussière orangée et marque les feuilles et les tiges de taches ovales, n’a pas encore été assez étudiée pour que l’on découvrit sa plante nourrice. La rouille des glumes s’attache à l’intérieur des glumes et des glumellcs et est tout aussi mal connue. Uue autre rouille, dite puccinia slramhiis, a pour plantes nourricières de son ïecidium Yanchora ilalica et le lycopsis arvensis. Le développement de toutes les rouilles est favorisé par l’humidité. Il résulte des faits précédents que, pour atténuer les ravages des rouilles, il faut draiuer les terres, arracher les énines-vinettes qui croissent dans le voisinage des céréales, et détruire les plantes adventices qui, infestant les moissons, pourraient être les nourrices de certaines puocinies dont on ne connaît pas encore les secidiunuh — 1K’I Rouiller, rouille, rouillée, rouilleu.r, rouilleuse, rouillure. — Comp. Dérouiller, déroiiillement : enrouiller, enrouillement. ROUILLÉ, ÉE {rouiller}, adj. Recouvert de rouille : Épie rouillée. j| Attaqué par la rouille des céréales : Blé rouillé. — Fit :. Affaibli, amoindri taute d’exercice : Vous me voyez rouillé sur les mathématiques. ROUILLÉ (Antoine, comte dk), (16801761), ministre de la marine et des affaires étrangères sous Louis XV. 11 essaya de réorganiser notre flotte au début de la guerre de Sept ans.
ROUILLER (rouille), vt. Déterminer la formation d’une couche de rouille : L’humidité rouille le fer. || Occasionner l’apparition de la rouille des céréales : Le voisinage des epines-vinettes rouille le blé. — Fig. Altérer, affaiblir faute d’exercice : Le temps rouillé les souvenirs. — Se rouiller, rr. Devenir rouillé. — Fig. S’affaiblir, désapprendre : On se rouille dans l’oisiveté.
ROUILLEUX, EUSE [rouillé), adj. Qui a la couleur de la rouille.
ROUILLURE (rouille), sf. Effet de la rouille.
ROUIR (holl. roten, faire pourrir), vt. Faire macérer pendant quelques jours une plante textile, lin ou chanvre, dans une eau dormante pour en détacher plus aisément la filasse : Rouir le chanvre. — Vi, Etre soumis au rouissage : Du lin roui dans celle mare,
— Dér. Rota, rouissage, rouissoir, rouloir, ROUISSAGE (rouir), sm. Action de faire rouir une plante textile. Le rouissage du chanvre rend l’eau malsaine pour l’homme et les animaux, tue les poissons et répand dans l’air des miasmes très dangereux. 11 doit être fait loin des habitations et il est défendu de le pratiquer dans les eaux courantes ; le rouissage à la vapeur devrait être préféré à tout autre.
♦ ROUISSOIR (rouir), sm. Lieu où on fait rouir le lin ou le chanvre. ROUJAN, 1704 hab. Ch.-l. de c, arr. de Béziers (Hérault). Mines de houille. Ch. de fer du Midi.
- ROU.IOT (rouge), sm. Écureuil des
Indes orientales dont les parties supérieures sont d’un roux marron, tandis que les inférieures sont jaunes.
ROULADE (rouler), sf. Action de rouler du haut en bas : H a fait une roulade. || Ensemble de notes d’agrément que la voix exécute avec rapidité sur une seule syllabe : Cette cantatrice excelle dans les roulades. ROULAGE (rouler), sm. Action dérouler. j| Facilité de rouler. || Chemin excellent pour le roulage des voitures. || Transport des marchandises au moyen de voitures : Le roulage a presque disparu depuis l’établissement des chemins de fer. Vers 1846, le prix du transport des marchandises par roulage était de 20 centimes par tonne et par kilomètre ; de nos jours, le prix est de 1 centime et demi sur les canaux, de 3 à 5 centimes sur les chemins de fer, par petite vitesse. Le roulage ordinaire parcourait 25 à 30 kilomètres par jour ; le roulage accéléré, dont les prix étaient douilles, parcourait, en un jour, 50 à 60 kilomètres ; les messageries (ou diligences), qui prenaient 1 franc ou tr. 20 par tonne et par kilomètre, faisaient 150 à 180 kilomètres par jour. On voit quels progrès ont été accomplis en quarante ans, Îiuisque un train de marchandises fait 20 kiomètres à l’heure, et qu’un train express en parcourt de 50 à 60. || Etablissement où l’on se charge de ce transport : Mettre une caisse au roulage. Action de faire passer le rouleau sur une terre récemment labourée ou ensemencée pour briser les mottes ou tasser le sol.
ROULANS, 4027 hab. Ch.-l. de c, air. de Baume-les-Dames (Doubs).
ROULANT, ANTE(ro !</er),’o<<, /. Qui roule. || Matériel roulant, les locomotives et les wagons d’une voie ferrée. || Qui roule aisément : Carrosse bien roulant (vx). || Où les voitures roulent aisément : Chemin roulant. I| Chaise roulante, voilure à deux roues traînée par un cheval de brancard et par un ou deux chevaux de côté (vx). || Feu roulant, fusillade continue. — Fig. Un feu roulant d’épigrammes, nombreuses épigrammes lancées coup sur coup.
ROULEAU (dm. de rôle), sm. Feuille de papier, de parchemin, laine, étoffe roulée sur elle-même : Un rouleau de papier de tenture. — Fig. Être au bout de son rouleau, ne savoir plus que dire, avoir épuisé toutes ses ressources. || Pile de pièces il.’ monnaie de même valeur : Un rouleau d’or. || Fiole cylindrique : Vu rouleau de sirop. || Bâton bien cylindrique dont se servent les pâtissiers pour étendre la paie. || Morceau de bois qu’emploient les carriers, les tailleurs de pierre, les charpentiers, pour déplacer de lourds fardeaux. || Lourd cylindre de fonte traîné par des chevaux ou une locomotive dont ou se sert pour écraser les pierres dont on vient de charger une route macadamisée. || Lourd cylindre en bois dur, en pierre ou en fonte tournant dans un cadre ou à l’extrémité d’un brancard que traînent des animaux et dont les cultivateurs se serrent pour briser les mottes ou tasser la terre fraîchement remuée ; sa surface est quelquefois armée de dents, y Cylindre de bois ou de fonte recouvert d’une enveloppe molle faite le plus souvent de colle et de mélasse ; on l’enduit d’encre, qu’il dépose sur les formes d’imprimerie en roulant à leur superficie. || Rouleau à revernir, cylindre en bois muni de poignées, garni de cuir, recouvert d’un vernis spécial, qu’on passe à la surface d’un cuivre déjà gravé ; le vernis, sans pénétrer dans les tailles, ne recouvre que les surfaces planes et permet de taire mordre à nouveau. || Synonyme de banderole, phylactère. || Enroulements de volute décorant une console vue de face. (Archit.) || Serpent non venimeux de l’Inde et de l’Amérique du Sud, se rapprochant du boa par sa conformation. j| Rouleaux des morts, rouleaux de parchemin au moyen desquels les communautés religieuses du moyen âge annonçaient aux autres couvents du même ordre la" mort d’un membre, d’un bienfaiteur.
ROULÉE, spf. de rouler. Une volée de coups. (Pop.1
- ROULEFEU (rouler + feu), sm. Cylyndre
de métal contenant du charbon allumé et servant à sécher l’entrepont. (Mar.) ROULEMENT (rouler), sm. Mouvement de ce qui roule. || Roulement d’yeux, action de tourner les yeux de coté et d’autre. || Ensemble de plusieurs notes différentes chantées d’une même haleine : Faire de beaux roulements. || Bruit uniforme et continu produit par un ou plusieurs tambours. Il Bruit prolongé du tonnerre. || Fonds de roulement, argent destiné aux dépenses courantes. || Roulement de fonds, circulation rapide d’une somme d’argent. (Commerce.) — Fig. Action de se remplacer alternativement dans certains travaux, comme ceux des hauts fourneaux, certaines fonctions : Dans les travaux qui ne sont jamais interrompus, on établit un roulement d’ouvriers.
ROULER (1. rotulare : rolula, petite roue), vt. Faire qu’un corps parcoure un certain espace en même temps qu’il tourne sur lui-même : Rouler un tonneau. || Rouler carrosse, avoir un carrosse à soi. |[ Diriger rapidement ; c côté et d’autre : Rouler les yeux.
— Fig. Réfléchir sur : Rouler de vastes projets. || Mettre en rouleau : Rouler une curie géographique. || Ecraser, aplanir la terre avec le rouleau. — Fig. Battre, confondre, tromper : Rouler quelqu’un. — Vi, Avancer en tournant sur soi-même : L’avalanche roule sur le flanc de la montagne. | Les larmes lui roulent dans les yeux, il est près de pleurer. || Etre animé d’un mouvement de rotation : La porte roule sur se » gonds. || Éprouver du roulis : Le navire roule. || Aller ça et là sans se fixer nulle part : Il a roulé par toute la France. || Se passer, avoir lieu : Vous voyez comme tout roule ici, j| Produire un bruit prolongé : Le tonnerre roule. — Fig. Rouler sur l’or et mit l’argent, être fort riche. || Être l’objet de sérieuses réflexions : Mille projets lui roulent dans l’esprit. Avoir pour objet : La discussion roula sur la politique. |] L’affaire roule sur lui, il en est l’agent principal. || Tout roule sur lui dans cette maison, il y est chargé de toutes les affaires. — Fig. Passer alternativement d’une personne à une autre en parlant d’une occupation, d’une fonction : Le commandement de l’armée romaine roulait chaque jour d’un consul à l’autre. — Fig. Trouver moyen de subsister : Arec ce secours il roulera quelque temps. — Se rouler, vr. Se tourner de côté et d’autre étant couché, accroupi : Les poules se roulent dans la poussier ». — Dér. Roulant, roulante, rouler, roulet, roulette, rou/on. rouleau, roulement, routeur, rouleuse, roulade, roulage, roulis, routier, routière, rouloir. roulotté, roulure. Même famille : Roue, rôle, rouleau, etc. — Conip. Dérouler, déroulement, enrouler, enroulement ; crouler, croulant, croulante, croulement. croutier, erouliere, roulcfeu. ROULERS, 16800 hab. Ville de Belgique (Flandre occidentale) : grand commerce de toiles ; le 13 juillet 1791, les Français, commandés par Pichegru et Macdoniïld, y battirent les Autrichiens de Clerfayt ; ce fut le prélude de la brillante victoire de Fleuras.
- ROULET (dm. masc. du vx IV. roule,
rouleau), sm. Fuseau de bois dur pour fouler les chapeaux.
1. ROULETTE (bl. rotella, petite roue), sf. Petite roue adaptée à chaque pied d’un meuble et servant à le faire rouler : Un fauteuil à roulettes. — Fig. Cela va comme sur des roulettes, admirablement bien. || Long ruban pour mesurer des longueurs, et qui s’enroule autour d’un petit cylindre enfermé dans une boite. || Les courbes engendrées par un cercle qui roule sur une autre ligne. Telles sont, par exemple, la cycloïde, l’epicycloïde, etc. || Petits disques d’acier trempé, crénelés, à dents plus ou moins aiguës, fixés tantôt parallèlement, tantôt perpendiculairement à un manche. On les passe à plusieurs reprises sur le vernis d’un cuivre gravé, pour tracer des séries de points, que l’on peut croiser en tous sens ; le grain est plus ou moins fort, selon que l’instrument frotte le vernis avec plus ou moins de vigueur. || Genre de mollusques gastéropodes, à coquille lisse, blanche en dessous, rose en dessus et présentant des lignes noirâtres, onduleuses et rapprochées. On rencontre surtout ce genre dans la mer des Indes ; on en a signalé une espèce dans la Méditerranée.
2. ROULETTE (roulette 1), sf. Jeu de hasard, consistant en un plateau tournant au centre d’un tapis vert et portant 76 cartes numérotées en rouge et en noir, et correspondant à 76 cartes du tapis. Une bille d’ivoire, lancée sur ce plateau, détermine le gain ou la perte en se plaçant dans telle ou telle case et sur telle ou telle couleur. La roulette, prohibée en France, ne se joue plus qu’à Monaco, où le minimum des enjeux est de 5 francs, et le maximum de 6000 francs.
ROULEUR (rouler), sm. Ouvrier qui roule des tonneaux, qui transporte des terres à la brouette, qui va travailler d’atelier en atelier, qui roule les étuis et les cartouches dans les ateliers de pyrotechnie. || Navire qui a un fort roulis. || Le rhynchite vert qui roule les feuilles de la vigne. — Smp. Famille de papillons nocturnes dont les ailes sont roulées au repos.
ROULEUSE (rouler), sf. Toute chenille
