Page:Dictionnaire général de la langue française de François Raymond-T1-0-Introductions 01.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE PONCTUATION.

avec plu5ieurs mots explicatifs, n’~t plus qne l’ordon2a~eor d’une phrase incidente :ipp.,opriêe à uac suite plu. !! ou moios lons11e d 1dees. Pa•· exemple : - Lt1 ,- . Artba.,inois qoi étaient lt>s euncmis ir-réconcilinbles des Rom :i.ius, ~

0

>

soccomhc :L·ent .sons la valeur de ce peuple coriquerant. Je dê.sirrne par cet exewplc <1ue je parle des Carthaginois en géni :ral ; c’est pùu : cci3 <1uc, mettant , ;oc ·irgule avant le qui, ou distiugu ? qne le 1u ut de Cartfl(1rriuois, terme gtoéral, se i-eporle slr l e UlOl succomlu :wellt ; el qne l’on pom- ~l it bien <lire’. les Car1l,.ngi11oi~ .succomh~retit ~ou ~ ln 1.•~lcur t !es Jlomaius, sans a•o ;r be :.010 clu qm relatif, dont J3pphc :i.uon u offre plus qu’un ~eos géuèral lnr.ideul.

.

D. Qu’eotcndez•vous pàr sens individuel ou partitif} R. J’entemli par sens individuel on partitif un sens dont 13 signification regarde Je ,uêwe oLjet ou le u)èu1e individu, et qui 3 besoin du qui relatif pour cs.pliquer le fond de la cho. :.e . Par exemple : -

Les Carthaginois qui ,·niuqoirent li. la bataiUe de Cannes, s 1

eoivr-êreot

d :ms les plaisirs à Capoue.

Je Jé,igne ici une partie de$ Carthaginois, et non tout le peuple carth :t• glnois ; le qui relatif sert, dans cette circonstance, à foire entendre qu’on ne parle <JUe des soltlats C3r tLa t ;inoiS q,ti vainquirent à Cannes ; et c’e~t Jà où le sens ne pow·rait être eute11 Ju sans le qui ,·elatifqu.i explique fa peusêe Ûlrli ·iduclle.

Le sens partitif se rapproche du sens individuel, a,•cc cette di(férence qoè le sens parliûf convient à une partie d•objets, et le sens iodivi<lucl à uu seul inclh·idu. Par t :xemple, pour Je sens individuel proprement dit : -Annibal, qui venait de rt :tîlpotter une victoire sur les lloruains, ouhlia qu’il devait lts poursulTC,

JI y a icj iodi,· idaalitê : Anoihal dé~igne un nom propre pour celui clont on parle ; et dan.$ ce C3S , co,uulc c.laus tous ceux où le nom propre pré.. ci :de le qui, il faut placta· une virsnle. •

D. Qu’c1le11ùez. -, ·ous p :ir uns positif ou ce,·t .ain ? /l. J1 { :iut cote11d1·c par sens positif ou ccrtniu un nom dC :siguê seulement pat· la qualité dont il vient d’l :tre CJUe :,tion. Pal" ex’- !mpl ◄• : -

Ci :: roi, qui flt tout pour l e Lonheur <le ses ~ojets, <leviat la ,. ictirue du fanatisme.

Cette phrt1se suppose que l’oa a dêj :l p.arlt ! de ce ro1 1 et que l’on a oommé i ;.ou nom dans nne J>Ùr ;.1se prèctclcutt.> . - Joseph 11 1 :ëforma quantité d’alms rcljgieux. Cc roi, qui ût tout pour le bonheur, etc.

D. Qo’entendcz-vons pat· sens qualificatifou inct·rlain r R. J’entends p ::n· sens qualiHca.tiC ml im. :e1tain on sens c1ui se clarifie par le 2ui relatif. l’ar ex.t :mtll~ :

— Le roi qui ,•aiuquit :t la bataille d’.AtLelle.s, pom·suivit encore son cnne,ni 101’.i mèmc que celui-ci fai :,,ait tout pour· l’t1nÇtcr. Ou peut sen1ir, d ::ms cet exemple, que le qui relatif sel’t à qu ;tlificr, par une cxplic,uiou celui qui t•ai11’lrtit à .Arbc :lles, et que ce n’est que le mot Arbcllu qui uous rappelle que c’était Alex.andrc. Dien dirfêrent de cttlc nutrc tournute, ~ns le mêmt : <lesré de phrase, ce roi, qui vairtquit ti Ar-

!Jflles, poursuiçit, etc., <tui <.h :. :;igne qu’il :i. êtê <Joe.stion, précédcinruent 

dans le discours, du nom de ce roi, comme je l’ai oL~cr•é plus haut. L’homme, la j(mmc, l’animal, peu,•eot ê1re ègalcnlent com,idér~ d .aas le sens gén1h·al, et flan~ le ~cn.s jndividuel : L’l,omme, qui. est L’auima/ le rlru raisomia6/e ; on Jè :1ign.e ici c1ue l’on. parle de l’homme eu général, on cle toute l’c !.pt :ce humaine. Au contrait·c, en disant : L’homme qui. sut appré~ l’ier le miritt’ de Suuatc, d, :,•Îllt l’objet de la jalousie ; je ne p3 .. lc ici que d’un seul objet ( ••os individuel).

-L .1 femme, qui. foît le plu,1 bd ornerncnl de la sociétê, n~lige souYcnt et qui peut la rendre aim. ;1,lc ( sen$ s~uéral ). -

L :J fcmmc qui se monlt.i hl première, fut la seule dout la prCscnce inspira quelque iutC :n}t (~en. :, indiiducl). -

Ce roi, dont tout le u1oode couoalt b ,·3leor et le conra"’e 1

arr.i"a Je

.

"I

.

D

prcmter en ra ~ttue.

D. Qu’obscne~l-oo snr le qu~ relatif.’ R. 1l fout o~scn·c ~ <1ue le _1uc relatif est con1 ;idéré sons le même point <le, vue du qm rcl4ttif, et qu il <lcmaode a’ant lui la virgule, oo qu’il ue fa demande pas, sui·aot le~ différent :» ~eus dcmt non.s vc :nons de pader. -

Le genêr.il que le :. R.omai0,5 surtnt le micu.x apprécier fat Scipioo l’Africain.

L’animal qoe nous ngardoos comme le plus intelligent, c’est Je cheval. - Le castor est tcè~•industricnx. Cc- quadrupède, que tont le monde se plaît à admirer, sait, cowwe l’hoJüwc, se mettre à l ’abri de l’ail’. .•.

~ que rcl~tif,, c..omme _v~u~ voye~, prentl les memes ioversions qoe le qui, e ! est !UJCt a etre precede d’une virgule , suivant le sens sous lequel il est pre.scote.

!’ f~nt remarquer qne ces pri.ncipes_s’a~pliqoent <lans }e sens qua.HGc :atif, 

lo1.s~1n une phrase commence p3r cclm qm, ccu.c qui, c~ ·lte ’l"c, cel,û que, celm_ dent ! ce/~e tlont, c~u~ dort/, })a~e que. ce .s mots n’ont point Je signi~ fica~on . ~eve.1-s ~ble sm· ~ auu·e.s, ~t qu11.s }Jresenteut un sens dépeudaut de Ct :hu qn ~ls doivent reure,· . du ’Jlll ou du ’1."e relatifs. Alors il ne faut plactL’

aucune ’ 1rgule à-o :int le ’]"’ ou le que. ’Mais, lorbque le~ 1e1·rne3 ci là sont

1.

l.

·

I.l"1

acco es au prooom., comme cc u1-c,, ce tu- a, ’cxptes,iou se fol’maot par no sens

1

po~itif qni démontre qu’î~ a (té question pr~cédernment de l’objet ou <le 11nchv1d11 dont on parle , il fout mt :tt1·e la virgule ap1· ~. s ce terme po :>itif, par-ce qu’il as.sure po~iti•ement qu’il ne 1·elliplace <1ue l’individu qui est déjà dans la rnéwoire.

-Celui-ci., qui régnait sur nn peuple conquérant, se servit de la valeur de ce peuple pour accomplir St’.$ projets. -

Cclui-1à, dont nous venoos de rendre compte, offre des fai.ts de ph-y . siquc, Je scjeuce naturelle, et de botanique. - Celle-ci, que_ le co~rase pl.ic ;a au~~le.- .sus de son sexe, ne négUge :i rien pour asstll’et ln preponder :ince de st. -s Etals. -

Ceo~ - Jl, qo.i cherchtt.icnt à employer tons les moyens de rébellion, ne surent plus que faite lol’squ’ib, etc. D. N’avez ,·ons pas quelques 1·emarque.s â foire sar où, adverbe de lieu ? R. Où, nJ"erLc de lien, doit ejh•e consicléré comme le ’JllÎ relatif, sous le sens positif, et sous le sens iacertain. Par exemple : -

L’endroit où ( :,ens iucertaio) furent ,•3incos les Athéniens, présentait tt’op de dirlicohfs.

La F1·a11ce, où ( sens positif) les a1·ts floriiSeOt avec tant de spien• deu1·, est aus-,i le pays le plus fertile, Reportez-vous au.s. ob.serva.tions précédentes ; elles vous aideront à recom1aâtt·c que, qnond je dis l’endroit où, l’on. ne peut mettre llne virgule

t·ant où. parce <JUC cet o,i C➔t J :,,ni ; un sens incertain ; et que, si l’on dit

ctt endroit, qui, il foot nne ·virgule , en raü.on de cc que le pronom Jësigoe ,qu

1

il a éti : <1uc.,tion de cet endroit.

La France, où les arfl, ttc. t est un sens posi1ir ; il faut one virgule, parce qae ce sens n’a plus besoin d

1

(. :1i-e remontê plos liant p our son explicalion, et <Jue la Fr,mce f :- .t uu uom ce,tain, <J11c tout 14 ! monde conn ::ti :t : la pht’3 !it’.l qoi la suit, ou <JUÎ. entrecoupe ctlle <1o’il commence, e&t nue përipbrasc incidente.

Enliu, tonles les fois qu’un mot , pn :céilant le qui ou le que trlâtif.1, dont, ou l’adverbe de lic. :tl bh, ne tient rien de. :; sui,·ants pour ~lre entendu, il faut placer nue ’irgu.le 3fH’ès lu.i . Le mè01e prjucipc s’appli,Jue :mssi lotsque cel> mots sont coupés par un seus qui ,lésigne le qui ou le que relatifs dans l’invcL· ~ion du p3rticipe. Ainsi , cette femme, 9ui m 1ait, oo a_rant, ou s"itanl ; ce roi, 9ui iYJtd(lit, ott 1•oulu11t, ou a)’rtllt ·t"oulu ; A1111ibal, qui pom·ait , ou porwalll, a_rant été, a_rant Ju, a1·n1tt et1tc.’lldu , il faut le si1,ne de la " itgule, toote~ lc.s foit que ces mots, cette femme, ce rci. etc., cloivent se l’eporter sur un autre rueind 1·e de phrase dêtermiuatif. Car autrement, si un mcmhre de phrase com mençant n’a c.le rapport a,•ce :’lltCOn autre, et qu’il ne soit )~ que comme one pen.,ée indéterminée, une ,·ia-gule st :i-ait iut11ilc. P ;,r ç ;ç,emple : -Ccue l’eiue s :1d1 :i11t ou ayant su qne Jlou prépar :iit des forces contre cllt !, rien ue put l’emp~cber dt : 1out ,lispo)er pour s’oppo :- .er à leur violence. - AnuihaJ voulant ou :i.ynnt voulu èchappct’ :i.ux Rom :iins p :ii· la fuite, ccn, :..ci ch !i :rchèrent à co1·1 ·ompre Autiocbus dans Ja cour duquel il ~/1 :tait rcrogiê.

r..., chose.s’ét3.Dl passée ainsi, on convint de pl’eudre nne r ésolo1ion contraire à celle de l’as :-. emhlée.

Tous ces eommen< :emeots <le phrases ne sont point coru :fdêréJ d :ios les sens i11di,1ués plus ha.ut, et ne sont que de~ O’iant-propo :-ii1 joru a.s.c,ei corn• munes dans Je discouu.

§ Il. Emploi Ju point-i·i1’87dt !, m·anl le c1ui tl le que reJatits, dans 1. -s pltrllJts à plusicur.s membres.

L’emploi do poiot-,•irgule a·aot Je qui. ou avant le que relatifs ne fixe l’attention que d’autant ph15 CJüe cc :,igue sert à couper les différentes explication~ qaaliHcath•es que l’on ·cnt att. :ic ::her i on ruèwe foJi,·irlo, on à un objet qttelcunqnc. Cela a1-rie douu un tour de pensées réunies en grand nomb1e, qui, en faisant appo~er 13 ,·irgule ~près le·premier qui, demandent le point-vjrgah : avaot les aoltes. D. r>uarquoi dittS•TOus que la virgule doit être placée a,·ant le premier 9ui I et le poilll•t•ir3ulc a’3nt les antres ? R. Parce que le ••os positif, iudiqué par le pronom oa par uq oow •