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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/185

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\language "italiano"
\score {
  \relative do'' {
    \time 6/4
    \repeat unfold 2 { re16[ do re do] } re1 \bar "||"
  }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Adrien Petit Coclicus (1552) le classe parmi les manières de donner de l’élégance à un chant :


\language "italiano"
\score {
  \relative do'' {
    \time 4/2
    \stemUp
    sol2_\markup { \italic "simplex" } la si do \bar "||" sol_\markup { \italic "elegans" } la4 sol la8[ sol la si] do2 \bar "||"
  }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

À la fin du même siècle, des suites de groppi semblables comptent parmi les procédés enseignés pour « diminuer » ou « fleurir » une mélodie vocale ou instrumentale, ou une partie d’une composition polyphonique. Comme Petit-Coclicus, Diruta (1597) fait servir le groppo à la liaison et au remplissage mélodique d’un thème simple et lent :


\language "italiano"
\score {
  \relative do' {
    \time 6/2
    \stemUp
    re1 fa la \bar "||" re,4 do re8[ do re16 do re mi] fa4 mi fa8[ mi fa16 mi fa sol] la1 \bar "||"
  }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Cette acception disparaît au xviie s. Au lieu de remplir l’intervalle entre deux sons disjoints, le groppo, devenu le G., appelé par les clavecinistes français doublé ou double cadence, par les italiens circolo mezzo, par les allemands halbzirkel, par les anglais turn, est devenu un petit ornement enroulé autour d’un son principal qu’il précède ou qu’il prolonge. On l’exprime par un signe en forme de S, droit ou couché, que l’on pose d’abord indifféremment dans un sens ou dans l’autre, mais que l’on s’accoutume bientôt à diriger dans un sens spécial, selon qu’on doit commencer l’ornement par la note supérieure ou inférieure et que l’on munit, s’il y a lieu, d’un signe d’altération accidentelle. (Voy. l’exemple ci-après.)


\language "italiano"
\score {
\relative do'' {
  \time 3/4
  do2 s16\turn s8. | do4~ do16[ re do si] do4 \bar "||"
  \partial 2 do2\reverseturn | do4~ do16[ si do re] do4 \bar "||" \break
  \partial 2 la2\turn^\markup { \flat } | la4 sib16[ la sol] la4 \bar "||" 
  \once \override TextScript.script-priority = #-100
  \partial 2 la2\reverseturn^\markup { \sharp } | la4 sold16[ la si] la4 \bar "||"
}
\layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Les deux formes, ascendante et descendante, sont enseignées par Brossard (1703) et par Walther (1732). Emm. Bach (1753) préfère commencer le G. par la note supérieure et tout en blâmant l’abus qu’en font les virtuoses, il recommande son association avec le mordant et vante le bon effet qu’il peut produire dans une mélodie de mouvement lent, où l’on sait l’introduire à propos. Manfredini (1797) énumère quinze façons de noter et d’exécuter les G. de 3, 4 et 5 notes, en montant (direct), en descendant (renversé ou rovescio), avec et sans demi-ton accidentel, et placé différemment, selon qu’il succède à une note simple ou pointée. La notation commune, bien qu’elle en offre encore quelques exemples à l’époque classique, n’a pas conservé la forme descendante. Lorsque le G. doit contenir une note chromatique ou un signe d’altération, l’usage est d’indiquer le bémol ou le dièse au-dessus ou au-dessous du signe, conformément à la direction exprimée par celui-ci :


\language "italiano"
\score {
\relative do'' {
  \time 3/4
  \partial 2 la4~ la4\reverseturn^\markup { \flat } | la sib16[ la sol] la4 \bar "||"
  \partial 2 la4~ \once \override TextScript.script-priority = #-100 la4^\turn^\markup { \sharp } | la4 sold16[ la si] la4 \bar "||"
}
\layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Mais l’emplacement du signe au-dessus ou après la note décide encore du moment de son exécution et par conséquent de l’emprunt à faire, pour sa durée, à l’une ou l’autre des notes contenues dans la mesure :


\language "italiano"
\score {
\relative do'' {
  \cadenzaOn
  do4~\turn do4 \bar "|" re16[ do si] do4 \bar "||"
  do4( s16\turn s4 do4) \bar"|" do8[ re16 do si] do4 \bar "||"
  \cadenzaOff
}
\layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Les maîtres classiques font un usage constant de toutes les formes du G., en marquant son emploi par les signes conventionnels, ou en petites notes :


\language "italiano"
\score {
\relative do''' {
  \time 9/4
  \key mib \major
  sol2\fermata fa4 mib re2 \grace { mib16 re do re } fa4 mib re\fermata \bar "||"
}
\layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
        \context { \Score
               \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/32)
    }

    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Beethoven, Symphonie en ut mineur.)

\language "italiano"
\score {
\relative do'' {
  \key lab \major
  lab8[ \grace { fa'16 mib re } mib16 lab,] r8 \grace { sol'16 fa mi } fa16[ lab,] r8 \grace { fa'16 mib re! } mib16[ lab,] r8 \grace { mib'16 reb do } \stemDown reb16[ mib,] \bar "||"
}
\layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Beethoven, Quatuor, op. 130.)

\language "italiano"
\score {
\relative do'' {
  \key sib \major
  \partial 4 sib16[ do re sib] | \grace { la16 sib do } sib8 la4 r r8 s_\markup { \italic "etc." }
}
\layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
        \context { \Score
               \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/32)
    }

    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Beethoven, Symphonie Pastorale.)

De toutes les formules ornementales héritées des anciennes écoles, le G. est à peu près la seule, une fois le trille mis à part, pour laquelle Wagner ait