liaison des accords, l’effet d’une évolution semblable à celle qui substitua, aux xvie-xviie s., la tonalité moderne à l’ancienne modalité ecclésiastique. Un compositeur viennois, Arnold Schönberg, semble s’être donné pour tâche, dans ses œuvres musicales et dans un Manuel de la théorie de l’H. (1911), de pousser immédiatement cette évolution à ses conséquences extrêmes en se présentant comme l’inventeur d’un système atonal et le libérateur d’un art « sans limites, sans dogmes et sans exceptions », où subsistent l’usage de la gamme tempérée et les formes graphiques de la notation, mais où les procédés rythmiques, mélodiques, harmoniques et contrepointiques ne sont plus assujettis à d’autres lois qu’à la possibilité de les exprimer. Il est impossible de présager le destin futur de cette « réforme » envisagée jusqu’ici avec plus de méfiance que de sympathie par la critique et dont les premiers fruits ont surpris plutôt que conquis l’opinion.
|| 2. On appelle H. ou musique d’H. un orchestre civil ou militaire d’instruments à vent, la plupart à anche, en bois et en cuivre, et d’instruments de percussion. La diversité de composition numérique et les variantes remarquées de l’un à l’autre de ces corps de musique quant au choix des instruments appelés à en faire partie, ayant à la longue paru nuisibles à leur fonctionnement ainsi qu’à leur répertoire et aux intérêts du commerce de musique, le Congrès d’histoire et de théorie musicales tenu à Paris en 1900 proposa l’adoption d’une organisation fixée d’après 2 types, l’un de 66 instruments, pour les orchestres dit H., l’autre de 49 pour ceux appelés fanfares. Ces 66 instruments se trouvent répartis en six