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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/347

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suite, Hændel (1716), Mattheson, Telemann. Ces œuvres furent imitées aussitôt et le nombre des oratorios de la Passion s’accrut rapidement. J.-S. Bach en composa cinq, dont une d’après chaque évangéliste (la P. selon saint Luc est contestée), et la 5e sur un texte de Picander. La P. selon saint Jean est la plus connue ; la P. selon saint Matthieu, la plus considérable, à la fois pour les moyens sonores qui y sont employés (double chœur, double orchestre, développements des formes) et pour son étendue (qui exige, si l’on veut la faire entendre en entier, plusieurs heures). Elle fut composée en 1729. On peut ranger parmi les P. liturgiques ou pseudo-liturgiques du culte luthérien allemand les nombreuses cantates de la Passion écrites pendant le xviiie s., sur des épisodes séparés. C.-Ph. Emm. Bach n’en a pas laissé moins de vingt et une. Les Italiens, tels que Jomelli composent alors sur un texte de Métastase, en forme d’oratorio dramatique sur le sujet de la Passion. Très rares sont les maîtres français qui ont écrit des compositions liturgiques ou des oratorios sur la Passion. Après la Passion selon Saint Matthieu (1534) de Claudin de Sermisy, et une Passion anonyme d’un autre maître français, publiées ensemble par Attaingnant en 1534, on ne trouve guère à ciel que le Reniement de saint Pierre, de M.-A. Charpentier († 1704) traité en forme d’ « histoire sacrée » ou de motet dramatique, sur le texte latin de l’Évangile selon saint Matthieu principalement, mais avec addition de versets tirés des autres évangélistes.

Les Sept Paroles, au modèle autrefois illustré par Schütz, prennent alors plus d’importance. La plus célèbre de ces compositions est à coup sûr celle de Haydn, qui, écrite d’abord en forme de morceaux d’orchestre (1785), ne reçut qu’ultérieurement des paroles (1801). À l’époque moderne, la forme ancienne de la Passion n’est plus cultivée. On écrit des compositions sur les Sept Paroles ou bien des oratorios. Parmi les premières, on peut citer celle de Théodore Dubois (1867). Don L. Perosi a fait exécuter en 1899 une « trilogie sacrée » sur la Passion selon saint Marc, composée en trois grands tableaux sur des versets latins détachés de l’Évangile, qui forment un texte mitigé entre le livret et le texte du livre saint. Les thèmes de Lauda Sion et du Vexilla regis y sont, entre autres thèmes liturgiques, employés sous différents aspects. Le célèbre spectacle populaire et religieux de la Passion, donné tous les dix ans à Oberammergau, en Suisse, comporte une partie musicale de peu d’intérêt artistique, formée de chœurs composés par un musicien moderne local, Rochus Dedler.

Pastorale, n. f. 1. Dans la musique instrumentale, morceau descriptif ou faisant allusion à une scène champêtre. Par un souvenir presque irréfléchi de chants populaires ou d’airs pastoraux joués sur la musette ou autre instrument, il est devenu conventionnel d’écrire les pastorales instrumentales dans la mesure à 12/8 ou d’autres analogues et d’y chercher des effets imités du hautbois ou autre instruments.


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  \time 12/8
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  <sol mi>8.[ <fa re>16 <mi do>8] <fa re>4.\trill <mi do>4.~ <mi do> |
}
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 }
\header { tagline = ##f}
(Hændel, Le Messie, Symphonie pastorale.)

Comparez la Symphonie pastorale de l’Oratorio de Noël de Bach ; l’andante de la Symphonie Pastorale de Beethoven ; Sonate, op. 28 de Beethoven.

Pastorale du 8e Concerto de Locatelli, à quatre violons (1721) :


\language "italiano"
global = { \clef treble \time 12/8 \key fa \major \autoBeamOff }
sopMusic = \relative do'' {
  \partial 8 do8 | fa4 la8 do4 mi,8 fa4. r8 r sol8  | \break
  \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
  \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
  la8[ sib do]~ do[ sib la] la4 sol8 r r la | \break
  la4( sol8) r r la la4( sol8) r r la | sol[ si do] mi,[ fa re] do4_\markup { \hspace #3 { \italic "etc." }}
}
tenorMusic = \relative do'' {
  \partial 8 do8 | la4 do8 fa4 do8 la4 sib8 do4 mi8 | \break
  fa8[ sol la]~ la[ sol fa] fa4 mi8 r r fa | \break
  fa4( mi8) r r fa fa4( mi8) r r fa | mi[ re do] do4 si8 do4
}
basMusic = \relative do' {
  \partial 8 s8 | fa4. r8 r <sol do,>8 fa4 sol8 la4 <sib sol>8 | \break
  <la fa>4 <sib sol>8 <do la>4 <re sib>8 <mi, do>4 <fa re>8 <sol mi>4 <la fa>8 | \break
  <mi do>4 <fa re>8 <sol mi>4 <la fa>8 <mi do>4 <fa re>8 <sol mi>4 <la fa>8 | <sol mi>8[ fa <sol mi>] <la fa>4 <fa sol>8 <sol mi>4
}
\score {
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    >>
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    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    \context { \Voice \consists "Horizontal_bracket_engraver" }
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    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
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  }
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}
\header { tagline = ##f}