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Beethoven, Romance pour violon et orchestre en fa ; Mendelssohn, ses Romances sans paroles, pour piano, etc.

Romanesca, n. ital. f. Fabr. Caroso donne la tablature de luth d’une danse qu’il appelle Bassa Romana et qui n’est autre que notre Romanesque (1581). « La Gaillarde, dit Laure Fonta, se nommait originairement la Romanesque, parce qu’elle venait d’Italie. » Cette affirmation s’appuye sans doute sur le texte de l’Orchésographie de Thoinot Arbeau : « À Orléans, lorsque nous donnions les aulbades, nous avions tousiours sur nos lutz et guiternes la Gaillarde appelée la Romanesque ; mais je la treuvais trop fréquentée et triviale. » il y a un passemezo (?) et sa « gaillarde romanesque » dans le ms. de luth de Vesoul. Je suppose que le titre indique une origine locale, une forme de danse spéciale à la Romagne. Dans les Musiche de Caccini (1601) se trouve une Aria di Romanesca. Le même a dans son Fuggilotio musicale (1613), un morceau intitulé Ottava romanesca. Le même titre est donné à la même époque par différents maîtres à des pièces différentes. Ce titre chez Caccini, Ottava romanesca, ne me paraît pas signifier une « 8e romanesque », mais une pièce de poésie de la forme des Ottave rime.

Romanien, adj. qual. * S’emploie pour désigner les signes et lettres ajoutés à la notation grégorienne dans les manuscrits de l’école de Saint-Gall, à partir du ixe s., attribués à un moine Romanus, qui en aurait introduit l’usage. (Voy. Significative.)

Rompue (cadence). Voy. Cadence.

Ronde, n. f. || 1. Nom français d’une figure de note, dans la notation moderne, affectant la forme ronde ou légèrement ovale et représentant l’unité de valeur, soit sous le signe 4/4, soit 1, divisible en 2 blanches, 4 noires, etc. (Voy. Valeur.) La figure de la R. est dérivée de l’ancienne semi-brève de la notation proportionnelle blanche, qui avait la forme d’un rhombe, ou carré dressé sur sa pointe. || 2. Danse enfantine ou populaire. || 3. Chanson à danser, qui tire son nom de la disposition des danseurs qui, se tenant par les mains, forment une chaîne fermée et dansent en rond. C’est la danse primitive, celle des enfants. La ronde est toujours vocale, et chantée par les danseurs eux-mêmes. Souvent elle n’a qu’un couplet, répété à volonté ; ou bien des couplets où reparaissent des vers du couplet précédent, et où se mélangent des mots sans suite et des onomatopées. Il n’y a pas de forme musicale particulière pour les rondes à danser. Ballard a publié en 1724 un recueil de Rondes à danser.

Rondeau, n. m. Pièce musicale où se répète à intervalles réglés la première phrase, ou « refrain » ; les autres phrases sont dites « couplets ». Tire son origine de la forme poétique du rondel, ou rondellus, populaire au moyen âge, et souvent chantée, forme à intercalations, c’est-à-dire dans laquelle un vers ou un motif entendus dès le début sont ramenés en refrain avec ou sans variantes et ornements, entre les couplets ou épisodes successifs. On peut constater, dès le xive s., que l’estampie (voy. ce mot), danse instrumentale, offre la forme du R. : cette forme resta en usage jusque vers la fin du xviiie s., où elle se fondit dans le rondo. Les suites et les sonates primitives offrent parfois encore un R. i et un R. ii, le second étant en mineur, et reprenant le i après lui, ou un R. à variations. (Voy. Rondo.)

Rondellus, forme latine du mot rondeau. Nom primitif de Canon. Appelé aussi Rota, pour en exprimer le plan circulaire. Pièce harmonique mentionnée au moyen âge par W. Odington (vers 1250-1320) et dans laquelle une mélodie, « aussi belle que possible », avec ou sans texte, passe et repasse, à l’état direct ou à l’état de renversement, de l’une à l’autre des deux ou des trois voix. C’est le germe du canon, dont les plus anciens exemples connus portent ce nom.

Rondo, n. m. Ital. Forme instrumentale primitivement analogue au rondeau français, mais combinée, par Haydn, Mozart et Clementi, avec celle du mouvement de forme sonate. Mozart a adopté, dans la seconde moitié de sa carrière, la forme du R. pour terminer ses Concertos, mais en deux acceptions ; tout d’abord comme une suite de petites divisions mélodiques toujours renouvelées, puis plus tard, comme un morceau à reprises, avec intermèdes, dont un en mineur.

Rosace. Voy. Rosette.

Rosalie, n. f. * Terme d’école, pour désigner des broderies ou passages décoratifs se répétant de diverses manières conventionnelles.

Rosette, n. f. Ouverture pratiquée au centre de la table d’harmonie, dans les instruments à cordes pincées