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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/428

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très rapprochées. Le procédé de la pédale est introduit dans la fugue pour préparer le S. ou pour le conclure.

Strict. Voy. Osservato.

Strident, adj. qual. Se dit d’un bruit ou d’un cri perçant aigu.

Stridulation, n. f. Suite de cris stridents, comme en font entendre certains oiseaux.

Stroboscope, n. m. Instrument de physique formé d’un disque ou d’un tambour rotatif et contenant une série d’images décomposant les phases d’un phénomène. La persistance des sensations visuelles devant le S. tournant rapidement semble reconstituer la marche réelle du phénomène. Employé pour les observations musicales suivantes.

Stroboscopie, n. f. Emploi du stroboscope. En dehors de ses diverses applications pour des expériences variées, on se sert de cet instrument pour mesurer la hauteur absolue d’un son. Il y a plusieurs procédés. L’un consiste à regarder l’objet vibrant à travers un disque tournant, percé de petits trous équidistants sur une circonférence concentrique à l’axe ; on fait croître la vitesse angulaire à partir du repos jusqu’à voir l’objet immobile. Soit alors q le nombre par seconde de tours de disque ; la hauteur du son est N = pq. On détermine généralement sans difficulté le nombre q ». (Bouasse.)

Strophe, n. f. Suite de périodes poétiques ou mélodiques formant un sens complet dans le discours poétique ou musical. (Voy. Antistrophe, et Ode.)

Strophicus, t. lat. m. Figure analogue à une virgule, employée dans la notation neumatique du moyen âge, à l’état simple, apostropha, double, bistropha, ou triple, tristropha, ou jointe à une autre formule, telle que la clivis, pour indiquer un ornement consistant en la répercussion du son. (Voy. Répercussion.)

Style, n. m. La définition donnée par Littré est la suivante : « Le langage considéré relativement à ce qu’il a de caractéristique ou de particulier pour la syntaxe et même pour le vocabulaire, dans ce qu’une personne dit, et surtout dans ce qu’elle écrit. » En musique comme en littérature, chaque époque, chaque genre, chaque grand maître a son style : l’étude en est attachante, et a suscité de nombreux volumes sur chacune de ses particularités. Mais on emploie aussi le mot dans quelques acceptions générales et conventionnelles, dont les plus usitées sont style ancien, style lié, style rigoureux.

Style ancien : se dit des pièces instrumentales composées par des musiciens modernes dans les formes scolastiques rigoureuses ou dans les formes de la suite et des airs à danser qui la constituaient. Ex.: Fugues dans le style ancien, pour le piano, par Alexis de Castillon, op. 2. Cinq pièces dans le style ancien, du même, op. 9.

Style lié se dit particulièrement du style contrepointique dans la musique d’orgue, alors que les parties s’unissent et s’enchaînent sans interruption, et que leur exécution exige une complète indépendance des doigts et l’usage fréquent du doigté par substitution. Le style lié est également celui de la plupart des œuvres d’ensemble instrumental du xviie s., et d’une partie du xviiie s. ; on l’applique à la « réalisation » de la basse continue.

On réunit sous le titre de Style rigoureux (voy. Osservato), la série des « règles » concernant l’enchaînement des intervalles et des accords, qui ne doivent théoriquement pas être enfreintes dans une composition à plusieurs voix. Mais ces règles ont été tournées ou enfreintes par les plus illustres maîtres. On relève des exemples nombreux de quintes et d’octaves consécutives dans les œuvres instrumentales de Bach. Haydn et Mozart se montrent plus versés que Beethoven dans ce qu’on peut appeler les règles grammaticales de la musique. Beethoven s’appliqua dans ses dernières œuvres au genre de la fugue. Schubert, Schumann, manquent de savoir en contrepoint. Wagner, qui ne s’est jamais piqué d’une grande science, montre une habileté merveilleuse dans son contrepoint libre. Berlioz manque de technique. Les modernes, une technique extrêmement avancée, s’affranchissent de plus en plus des règles du style rigoureux, édictées pour une époque et pour l’école, où elles constituent un exercice souverainement salutaire à l’élève compositeur.

Substitution, n. f. 1. Dans la théorie de l’harmonie, la substitution du 6e degré à la dominante, dans la résolution de l’accord de 7e, produit un accord dissonant dont le procédé de formation a été indiqué par Rameau sous le nom d’accord par emprunt et enseigné par Fétis sous le nom d’accord de 9e de la dominante obtenu par substitution. || 2. Doigts par substitution dans les instruments à clavier, celui où, sans quitter la