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positeurs allemands, de forme cyclique, toutes, hormis celles de Schein et Peurl, appartenant à 1639 (Hammerschmidt)


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(Peurl, Suite, 1611.)


et 1650 et suiv. Les 12 Suites de Joh. Jac. Löwe, publiées à Brême en 1658, commencent toutes par une Synfonia, après quoi 8 contiennent une Intrada. Les autres formes contenues dans les suites, et chaque suite restant en un seul ton, sont la gaillarde (6 fois), courante (7), sarabande (6), allemande (2), aria (5), ballet (3). Le nombre des pièces par suite varie de 3 à 5. Ces suites sont à 5 parties instrumentales, violons, violes et basse continue. Ces Suites de Löwe sont le plus ancien exemple connu jusqu’ici d’une pièce sans forme de danse placée d’une manière fixe en tête de la suite. Au milieu du xviie s., une démarcation visible se trouve établie entre la suite destinée à la danse et la suite instrumentale des luthistes, clavecinistes, etc., destinée à la chambre. Dans le ms. de Cassel publié par Écorcheville, les suites sont disposées pour la danse ; généralement elles contiennent 2 ou 3 branles, 1 gavotte, 1 courante, 1 sarabande. Norlind désigne comme l’époque de floraison de la suite la période 1660-1720, où les Allemands se présentent en grand nombre, avec des suites à plusieurs instruments ou pour luth ou pour clavecin, de dispositions diverses quant au choix et à l’ordre des pièces. Contrairement à Riemann, Norlind montre que la pavane et la gaillarde ne disparaissent pas après 1650 ; on les trouve, ensemble ou séparément jusqu’en 1680 chez les luthistes français, Mouton, Perrine. Ce n’est qu’après 1700 que ces deux danses disparaissent. Froberger, après son voyage à Paris, rapporta en Allemagne le plan de la suite des luthistes français ; ses Suites de 1649 se composent d’allemande, courante et sarabande, avec ou sans gigue, comme finale. Ce plan fut adopté ensuite en Allemagne. Les progrès de la suite, après 1660, consistent en fixation de formes plus achevées pour chaque pièce. Les Italiens prirent peu de part à ce développement. Les Français y travaillèrent en plusieurs directions : Mouton pour le luth, Marais pour la viole, de Visée pour le luth. En Angleterre, Thomas Mace donna en 1676 une description des pièces composant la suite ou pouvant y figurer, prélude (ou fantaisie, genre improvisé) ; pavane allemande ; ayre à 3 temps, plus court que l’allemande ; gaillarde ; courante ; sarabande ; Tattle de Moy, pièce de nouvelle mode, assez semblable à une sarabande, qu’elle peut remplacer ; chacone ; gigue ou Toy, Common tune, chanson vulgaire, chanson des rues ; Ground, petite suite de notes lentes, très graves. Après cette explication, Mace donne 7 suites contenant toutes 1 prélude, 1 allemande, et généralement 1 courante, 1 sarabande, en tout 6 ou 7 pièces par suite. Mais son agencement de la suite ne fut pas imité par Purcell qui écrit, après le prélude, 1 allemande, 1 courante et parfois 1 sarabande, 1 menuet et 1 chacone. La suite se modifie : 1o par l’admission de nouvelles danses ; 2o par l’introduction de pièces qui ne dépendent plus de la danse. Les nouvelles danses sont le menuet (qu’on trouve en 1673 dans les pièces de guitare de Corbet, en 1680, chez Mouton et souvent dans les années suivantes), la polonaise (qui apparaît déjà exceptionnellement vers 1640). Les pièces sans caractère de danse existent déjà dans les types anciens de la suite, prélude, ripresa, variations ; les airs avec variations deviennent plus fréquents dans la 2e moitié du xviie s. Le prélude libre, l’ouverture sont les formes les plus intéressantes. Les suites publiées en Allemagne, en 1695 et 1698, par l’Alsacien Georges Muffat, élève de Lulli, débutent toutes, sauf deux, par une ouverture française. Mais les morceaux suivants ne sont pas astreints à l’unité thématique, ni à la variation. Les pièces finales sont le plus souvent en rondeau chez Marais, 1686, Muffat, 1695. Bach et Hændel restent en général fidèles aux plans variés de la suite. Après 1720 cependant, la suite s’éloigne de plus en plus de la succession des danses anciennes ; les pièces portent, comme dans la sonate, les titres d’allegro, adagio, etc., mêlés à ceux de courante, menuet, gigue, etc.  *On le remarque déjà à l’occasion chez Hændel (Suite 2 pour clavier, par exemple) adagio, allegro, ou Bach (partita 3 pour clavecin), scherzo ; partita est synonyme de « suite ». Mais chez Martini avec le titre de Sonate