né de sonnettes et petites pièces de cuyvre, rendants un bruict aggreable ». C’est donc à tort que Chouquet écrit : « Ce tambour à main a toujours été inconnu aux Basques ».
Tambour [physiologie], n. m. Tambour enregistreur de Marey, appareil destiné à l’étude de toute espèce de mouvement, employé en physiologie et applicable à l’étude du mouvement vibratoire. Le principe en est la variation de pression, créée dans une capsule cylindrique par un piston, et transmise par un levier articulé, à un stylet ou crayon qui en enregistre les courbes de niveau sur une bande de papier se déroulant autour du tambour. (Voy. Vibration, ainsi que les autres articles auxquels on renvoie à ce nom.)
Tambourin, n. m. Thoinot Arbeau
décrit le tabourin à main, long d’environ
2 petits pieds et 1 pied de
diamètre ; sur les fonds de peaux on
colloque des filets retors, qui « sont
cause que quant le tabourin est battu
d’ung batonnet ou avec les doigts,
Tambourin provençal.
le son du dict tabourin, est stridule
et tremblotant ».
Le tambourin provençal avec le flûtet eut son heure de vogue dans la société parisienne dans la 2e moitié du xviiie s. ; un tambourinaire était attaché en 1750 à l’orchestre de l’Opéra, un autre, à celui de la Comédie Italienne. Un certain Châteauminois, vers 1772, se fit une clientèle d’élèves dans la société. Pour rendre le tambourin plus agréable, on imagina alors de le garnir de cordes métalliques vibrant par sympathie, au lieu des cordelettes dont parle Thoinot Arbeau.
Tam-Tam, appelé aussi gong, n.
m. Instrument de percussion d’origine
asiatique. C’est un disque de bronze,
d’un diamètre souvent considérable,
dont les bords sont relevés, et que l’on
tient suspendu pour le faire retentir
en le frappant d’une mailloche, recouverte
de feutre ou de liège. Sert
de signal ou d’instrument de percussion.
A été employé dans l’orchestre
occidental pour sa sonorité profonde
et métallique, qui produit un effet
Tam-Tam
(et maillet couvert de cuir)
mélodramatique. Gossec s’en est servi
dans sa Musique funèbre à la mémoire
de Mirabeau, Cherubini, dans son Requiem.
Steibelt l’a introduit au
théâtre dans son Roméo et Juliette (1793).
La belle sonorité des tam-tams chinois est due à leur alliage et à leur trempe, dont le secret n’a été découvert que de nos jours par le chimiste Darcet. Cet alliage comprend quatre-vingts parties de cuivre pour vingt d’étain. La trempe est à l’eau froide.
Tango. *Danse populaire de l’Amérique du Sud, importée récemment en Europe et modifiée de diverses manières : son rythme et le caractère de sa musique sont ceux de la havanaise ou habanera (voy. ce mot).
Tantum ergo. Deux mots latins commençant la cinquième strophe de l’hymne Pange lingua, traitée en forme de motet et qui se chante pendant les saluts du Saint-Sacrement.
Taper, v. tr. Action de jouer d’un instrument de percussion ; de jouer trop fort sur le clavier de piano.
Tapeur, n. m. Mauvais et bruyant pianiste.
Tapin, n. m. Nom familier du joueur de tambour.
Tapis, n. m. Habillement, housse de la caisse des timbales.
Tapoter, v. tr. Jouer médiocrement du piano.
Tarentelle, n. f. Danse ayant originairement les rapports les plus grands avec la sicilienne (voy. ce mot). Il y a une T. dans La Muette, d’Auber (1828). On peut signaler : Tarentelle pour orchestre, par C. Cui ; Tarentelle Slave, pour orchestre, par Dargomijsky ; Tarentelle pour piano, de Chopin, op. 43.
Tarole, n. f. Variété de tambour plat de même diamètre que le tambour ordinaire, mais beaucoup moins haut et plus léger. Le son, qui est plus clair, mais porte moins loin, lui a fait appliquer le nom de caisse claire. C’est à peu près le tambour plat de l’armée allemande.