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CCXVIII
PRÉCIS HISTORIQUE,

la renvoyant comme ils font au Pape, qu’ils sçavent n’avoir en cela mandement ny volonté que celle du roi d’Espagne ; ce qui les a rendus plus libres à faire quelques démonstrations de me vouloir recongnoistre, après que cette formalité serait........, pensant que du refus que j’en ferais ou de la difficulté que j’y trouverais quand je le vouldrais, tenter une grande confirmation de leur prétexte et crédit envers le peuple, et, par-là, le faire plus facilement condescendre à ce qu’ils désirent, poursuivant cependant, par tous les moyens et artifices qu’ils peuvent, de rendre suspect et odieux tout traité de mon côté ; en quoi les ministres d’Espagne........ font de grandes offres pour le public et advantages pour les particuliers qui peuvent quelques choses, soit par l’épée ou par la langue ; et d’autant qu’ils espèrent bien rompre les dispositions du peuple en mon endroit, en lui faisant perdre toute opinion et espérance de ma conversion, où ils n’épargnent aucune invention et supposition de bons avis qu’ils disent y avoir, et que eulx qui congnoissent ma mauvaise volonté et ........, les ayant néanmoins en horreur, doublent que sy cet artifice n’est rabatu par quelque apparence, qu’ils ne puissent cacher au peuple, ils le sachent perpétuer à une résolution qui ne laisserait plus lieu de réconciliation.

Comme se voit que c’est la fin à laquelle ils tendent et qui semble incliner à la personne du roi d’Espagne, pour ne voir aucun sujet assez puissant pour les maintenir, j’ay pensé ne pouvoir trouver meilleur remède que de convocquer ung nombre de prélats auprès de moy pour entendre à mon instruction, qui servira aussy à contenter le commun souhait de mes sujets catholiques qui me recongnoissent, en quoy pour le moins j’espère que vauldra ladite convocation sy elle n’a force en leur party. C’est en cette occasion sy importante et nécessaire à nostre estât, que je désire estre assisté de vous, mon cousin, qui avez