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CINQUIÈME ÉPOQUE.

d’agriculture, institués dans la généralité de Tours, et dont il a été parlé précédemment. L’article 300 de la constitution de l’an III, ayant autorisé la formation de sociétés savantes et littéraires, les membres de l’ancien bureau d’agriculture du Mans, ceux du bureau consultatif de commerce, du bureau central de correspondance et des arts, et de la commission bibliographique, établis depuis quelque temps dans la même ville, pour des besoins temporaires, se réunirent en Société libre des Arts, laquelle fut autorisée, en février 1815, à prendre le titre de société royale d’agriculture, sciences et arts du mans.

1798. — La seconde pacification, due à l’énergie en même temps qu’à l’humanité et à la tolérance de Hoche, avait commencé en juin 1797 : elle ne dura que deux années ; encore ne fut-ce, comme la première fois, qu’une trêve mal observée, pendant laquelle se continuèrent l’embauchage, les arrestations de couriers, le vol des voitures publiques, l’enlèvement des caisses des agens comptables, la guerre à mort aux gendarmes, aux acquéreurs de biens nationaux, aux fonctionnaires publics, et même aux prêtres assermentés ; enfin, les assassinats, les incendies et les pillages, non plus en plein jour et par troupes nombreuses, mais la nuit, par petites bandes et sur tous les points à la fois. Un tel état de choses ne pouvait qu’irriter les esprits, porter l’exaspération dans les partis opposés ; aussi, malgré la trêve, conservèrent-ils une attitude menaçante, qui présageait l’éclat insurrectionnel de 1799.

C’est dans cet intervalle de deux ans, qu’eut lieu la journée du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), la plus paisible,

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    thèque : P. Renouard, conservateur. Cette organisation fut modifiée postérieurement, quant au personnel. On trouve, plus tard, la chaire des Langues anciennes, occupée par le savant helléniste et hébraïsant l’abbé Rivière. (Voir à la biographie, les articles consacrés à la plupart de ces professeurs.)