Page:Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Tome I - Julien Remy Pesche.djvu/453

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


ADDITION AU PRÉCIS HISTORIQUE.


Au moment où nous annoncions, dans les dix-sept dernières lignes qui précèdent, que la lutte politique n’existait plus, qu’entre ceux qui voulaient l’exécution loyale de la charte, et ceux qui voulaient confisquer, à leur profit, ce pacte social, la foudre grondait sur la tête de ceux-ci et menaçant de briser sur le front du prince, dont le nom termine ces courtes réflexions, la brillante couronne dont il était décoré.

Soit antipathie pour les formes constitutionnelles, soit faiblesse et entraînement aux idées des ennemis du nouvel ordre de choses, ce malheureux prince se crut assez fort, crut qu’il suffisait d’une résolution courageuse, pour se permettre de lacérer un des articles de la loi fondamentale, et ne trouva qu’un nouvel exil pour prix de cette témérité.

La révolution de juillet 1830, devait trouver de nombreux partisants dans un département qui, dix ans auparavant, avait manifesté son opposition à la marche que la restauration imprimait aux affaires, en faisant figurer sur la liste des membres de la chambre des députés, des noms aussi significatifs que ceux de Lafayette et de Benjamin-Constant. Aussi, à la première nouvelle de la résistance apportée par la population parisienne, au coup d’état qui venait de briser l’une des principales pierres de l’édifice constitutionnel, les habitants du Mans annoncèrent-ils l’intention d’entrer bientôt en lice contre la royauté, si la lutte engagée de la capitale, se prolongait quelque temps.

Une fermentation sourde, des rassemblements sur la place