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BEAUMONT-SUR-SARTHE.

la population totale des habitations agglomérées doit s’élever à 2,400 ou 2,500 individus.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812 inclusiv. : mar., 145 ; naiss., 639 ; décès 658. — De 1813 à 1822 : mar., 182 ; naiss., 515 ; déc., 517.

hist. ecclés. L’église paroissiale est dédiée à la Vierge et à S.-André ; point d’assemblée. — La cure était à la présentation du prieur de Vivoin. Les autres établissemens religieux, sur lesquels l’histoire offre un peu de confusion, consistaient : 1.° dans le prieuré de S.-Pierre-de-Pont-Neuf, avec chapelle où l’on faisait l’office les dimanches et fêtes : le prieur de Nogent-le-Rotrou y présentait ; 2. celui de S.-Etienne près Pont-Neuf, ou de Falaizé, métairie aujourd’hui, dont la chapelle, quoique ne servant plus au culte, est encore fréquentée par dévotion. Ces deux prieurés étaient des fondations des premiers seigneurs connus de Beaumont ; 3.° celui de S.-Aubin-du-Pont, ou des Vignes, membre du prieuré de Vivoin, fondé par Augustin de Juillé ; 4.° la chapelle de S.-Laurent, à 4 kilom. 3 hectom. au S. O. de la ville, et qui était probablement celle de la léproserie ou maladrerie de Beaumont, à laquelle présentait le prieur de Vivoin : on y faisait le dimanche tous les offices paroissiaux, catéchisme et absolution ; 5.° celle du Grand-Cimetière, encore subsistante ; 6.° celle de S.-Jean, dépendant d’une commanderie de l’ordre de Malte, réunie à la commanderie de Guéliant. Tous ces établissemens, excepté le 5.e, ont disparu. S.-André, ancienne église de la ville ; Pont-Neuf et S.-Aubin, étaient paroissiales anciennement. La première fut réunie à celle de N.-D. en 1260, par l’évêque Geoffroi Freslon, qui en trouva les revenus insuffisans : cet évêque confirma la réunion de celle de S.-Aubin à la paroisse de S-Pierre-de-Pont-Neuf, faite par Guillaume Roland, son prédécesseur. — En 1007, l’évêque Avesgaut souscrivit à la fondation d’une abbaye de filles à Beaumont. — En 1634, un sieur de Brunelières et sa femme, fondèrent un couvent de religieuses cordelières de S. te-Claire, dites Urbanistes, qui fut supprimé par Arrêt du Conseil du 18 mars 1739. Le système de Law ayant occasionné le remboursement en billets de cette banque, d’une grande partie des revenus de ce couvent, et ces billets étant devenus sans valeur entre les mains de ces religieuses, elles et les Filles-Dieu du Mans, les religieuses de Montsort, de Noyen et de S.-Calais, qui avaient eu le même sort, demandèrent des secours au Roi, ce qui occasionna l’arrêt de leur suppression.

hist. féod. La seigneurie de Beaumont, à l’époque de la