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BESSÉ.

droite de la Braye, que l’on y passe sur un pont, est un des plus intéressans du département ; il se compose de plusieurs rues qui s’étendent dans le sens du cours de cette rivière, contient un bon nombre de jolies maisons, et est remarquable par l’agrément de sa situation dans un joli vallon. — Eglise assez belle, qui a dû être plus considérable autrefois, puisqu’on y remarque des arcades cintrées, supportées par de fortes colonnes rondes, engagées dans un des murs latéraux, annonçant qu’il existait un bas-côté, supprimé ; un beau portail à l’ouest, avec des ornemens du style de la renaissance, ou du siècle de François I.er ; clocher en flèche à dôme, posé sur une tour carrée plus élevée que l’église. — Cimetière hors et à l’O. du bourg, clos de haies vives.

populat. De 325 feux autrefois, elle en compte 583 actuellement, qui consistent en 1189 individus mâles, 1277 fem. ; total, 2,466 ; dont 1657 dans le bourg.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclusiv. : mar., 151 ; naiss., 539 ; déc., 513. — De 1813 à 1822 : mar., 189 ; naiss., 511 ; déc., 424.

hist. ecclés. L’église est sous l’invocation de S.te-Anne ; assemblée le dimanche le plus rapproché du 26 juillet, suivie d’une foire le lendemain. La cure était à la présentation du chapitre de S.-Pierre de Saint-Calais. Une chapelle fondée au château de Courtenvaux (v. cet article). — « Le prestre de Bessé, doit chacun an à l’Abbé de Saint-Calais, 30 sous pour les dismes et oblations de l’église, que ledit Abbé y soulait avoir, la 6.e partie en toutes prémices et oblations et le 6.e de certaines dismes au fief. Item, celui prestre, 2 sous de rente et 2 deniers de cens, sur la cuisine et sur son verger derrière sa grange, etc. » ( Censif de l’Abbaye de S -Calais). — Une maison de religieux ermites, nommés Camaldules, d’un lieu des Apennins où l’ordre s’établit au 10.e siècle, fut fondée à la Gavolerie en Bessé, par un sieur Renard, commissaire ordinaire des guerres, en 1650. La maison du même ordre, dite de la Flotte, en Lavenai, fut réunie à celle de Bessé. Celle-ci ayant été supprimée vers 1787, l’évêque Jouffroi de Gonssans en réunit les biens au collège de S. -Calais, à la charge de n’entrer en jouissance qu’après la mort du dernier religieux, le prieur, nommé Romain, âgé de 80 ans. Mais les persécutions du principal, nommé Bossé, qui allait chaque jour avec ses nombreux écoliers importuner le vieillard, le forcèrent à se retirer dans le monastère d’Evron, où il emmena un frère portier, nommé Ephrem, habile constructeur de