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BONNÉTABLE.

Huberson y ajouta le don d’une métairie, dont la jouissance fut accordée à la ville par acte du 21 juin 1663, à la charge de payer 70 livres par an au principal, pour l’instruction gratuite des pauvres. Le même acte oblige le chef de ce collège à faire lui-même la classe, et l’autorise à se faire remplacer pour les petites écoles, pour lesquelles il pourra se faire payer 4 sous par mois, et 8 sous pour l’enseignement supérieur, par chaque enfant non indigent. La dotation en fonds de terre, dont il ne reste plus que la maison, produisait 700 livres ; depuis 1789, les seigneurs de la maison de Luynes y ajoutèrent 100 francs par an, pour chacun des deux instituteurs. Le principal actuel, qui tient pensionnat, enseigne la lecture, l’écriture et le calcul, les élémens des langues française et latine.

André de la Jonchère, curé de Bonnétable, fonda le 11 mai 1689, une maison de charité, dont il confia la direction aux sœurs de la Providence. La duchesse de Nemours fit construire à ses frais une chapelle et des classes et fit remise des droits seigneuriaux. Le 30 mai 1737, le duc Albret de Luynes constitua, en faveur des sœurs, une rente de 250 livres. Cette maison possédait 3,499 liv. de rente, réduites à 1,620 francs par la révolution. Le 7 août 1804, le duc de Luynes, sénateur, donna une somme de 1,500 fr. pour relever rétablissement, en promettant de continuer la rente de 250 livres. Six sœurs d’Evron desservent cette maison appelée la Providence, où elles tiennent un pensionnat, et font les écoles aux jeunes filles : elles vont aussi donner à domicile des soins aux malades indigens. Madame la duchesse Mathieu de Montmorency vient de faire construire un hospice dans cette maison, d’y fonder douze lits, et d’augmenter les bâtimens du pensionnat, à l’effet d’y entretenir douze bourses et demi-bourses, pour y faire faire l’éducation de jeunes filles peu fortunées.

Par arrêt du parlement, du 20 décembre 1786, un bureau de charité fut créé pour l’administration du bien des pauvres de cette paroisse, lequel consistait : dans un revenu territorial de 800 livres, servant de dotation à la confrérie de charité de l’Enfant-Jésus ; dans le produit d’une somme de 23 mille livres, léguée par la dame Pacquinot, veuve Le Roy d’Argenson ; dans 500 livres de rente, produit d’un don de 10,000 livres fait par René Fournier, pour faire apprendre des métiers à de pauvres enfans des deux sexes, nés à Bonnétable, disposition qui est encore exécutée ; enfin, dans 60 livres de rente léguées par M. Thuau. Les malades et infirmes indigens de la paroisse d’Aulaines, devaient participer