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BOULOIRE.

service, le presbitaire et appartenances du dit lieu. »

hist. féod. Bouloire était une seigneurie attachée au château de ce nom, relevant de la châtellenie de S.-Calais : elle fut érigée en baronnie en 1593, mais les lettres-patentes de cette érection ne furent enregistrées au parlement de Paris que le 25 mai 1598, à cause des oppositions qu’apporta à cet enregistrement l’un des principaux vassaux du fief de Maisoncelles, qui en dépendait. On objecta, à ce qu’il paraît, que Bouloire n’était pas muré, ce qui engagea M. de Balincourt à faire barricader d’anciennes rues du vieux Bouloire, devenues inutiles, et à faire enfermer le surplus. Cette terre appartenait, lors de la révolution, à la famille Testu de Balincourt, à qui elle était venue par alliances et successions de celles de Chabot et de Maillé de la Tour-Landri. Ce fut en faveur de Jean de Maillé de la Tour-Landri et comme récompense de ses services, que la terre de Bouloire fut érigée en baronnie, avec la forêt de Bois-Gaudin et les seigneuries de Maisoncelles et d’Ecorpain, qui lui appartenaient également, ces deux dernières par le mariage de Kobert Chabot (et non pas Jacques), avec Antoinette d’Illiers. V. les articles Maisoncelles et Ecorpain. — En 1674, Charles Testu, baron de Bouloire, capitaine au régiment des gardes-françaises, fut tué à la bataille de Senef. En 1717, Claude-Guillaume Testu, chevalier, marquis de Balincourt, baron de Bouloire, était brigadier des armées du Roi : il fut fait maréchal de France en 1746; les autres membres de cette famille, après lui, ont presque tous occupé des grades dans l’armée. — On voit dans l’aveu rendu, en 1465, pour la châtellenie de S.-Calais, qu’à cette époque, « messire Guillebert Dupuis, chevalier, doit foi et hommage à Jean de Bueil, chastelain dudit S.-Calais, et une maille d’or de service à muance (mouvance) d’homme, pour raison de sa terre et appartenances de Boullouer, ainsi qu’elle se poursuit et comporte, justice et doumaine, et 100 sols de taille quant elle eschet par la coustume du pays. » — Mais, avant ces familles, il en existait une qui portait, comme il était d’usage alors, le nom du lieu. En 1222, Mathaeus de Bouloir, assiste à la sépulture de Guillaume des Boches, dans l’abbaye de Bonlieu qu’avait fondée ce célèbre sénéchal. Mathaeus ou Mathieu fait don à ce monastère d’un muid de vin de rente, de sa terre de Fontaines : unum modium vini, apud Fontenas in suis plantis. (Menage, Hist. de Sablé.) — Il y avait en outre à Bouloire, les fiefs de la Vassorerie ou Vasselerie, avec chapelle, qui, de la famille de Dagues, passa à celle le Villain ; et celui de la Quoirie