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BRENAILLE.

bonnétable. Extraction du calcaire, pour bâtir et pour la chaux, qui se cuit sur la commune de Soulitré.

march. fréq. Bouloire, Montfort-le-Rotrou ; la Ferté-Bernard, et le Mans, pour les toiles.

rout. et chem. Situés à peu de distance à la gauche de la partie de la route royale n.°157, du Mans à Bouloire, la commune et le bourg du Breil sont traversés, du N. O. au S. E., par le grand chemin de Montfort à Saint-Calais.

habit. et lieux remarq. Le château de Pescherai, que P. Renouard, dans l’Annuaire de 1815, a confondu avec celui de Pescheseul. (Voir l’article pescherai.) ; la Taille, ancien fief, maison bourgeoise peu remarquable. Les noms de Mézière, des Bruyères, d’Etre-Brûlé, de Brûlon, que portent différentes terres, indiquent un mauvais terrain, aride, brûlant, ou des incendies accidentels, pour les deux derniers ; Mortœuvre, des eaux dormantes, sans écoulement ; la Poterie, une fabrique qui n’existe plus.

établ. publ. Mairie, succursale, résidence d’un notaire ; résidence d’un percepteur ; un débit de tabac et un débit de poudre de chasse. — Bureau de poste aux lettres à Connerré.

établ. particul. Une institutrice primaire, sans allocation communale.

BRENAILLE, nom d’une petite contrée et d’un ancien château qui y était situé, sur le territoire de la commune de Montaillé, du canton de S.-Calais, à 8 kilom. au N. O. de cette ville, au-dessous des Trois-Fontaines ou des sources de l’Anille (v. ce mot), entre cette petite rivière et les bois des Loges, de la commune de Condrecieux. Suivant la tradition locale, Gajan ou Gaïan, Gajanus, que l’on croit avoir commandé pour les Romains dans cette partie de la Gaule Celtique, tenait de leur munificence un bénéfice militaire, qui s’étendait de Savigny-sur-Braye, au S. E., où il avait un château appelé Madoallo, jusqu’à Coudrecieux et Semur, au N. O. Un autre château aurait été construit par ce même Gaïan, sur les bords de l’Anille, soit comme place de défense, soit comme demeure de l’un de ses officiers de justice; car sa résidence propre étant où est aujourd’hui Saint-Calais, un juge de ses domaines, nommé Maurus, habitait le château de Madoallo : d’où l’on infère qu’un officier inférieur à Maurus pouvait résider dans celui de Brenaille. Quoiqu’il en soit, ce dernier, construit sur le coteau qui domine le cours de l’Anille, était défendu par un fort élevé sur une