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BRULON.

celle de Viré à M. Chesnon du Boullay, alors seigneur d’Avessé. Nous nesavons si c’est de ce Brûlon, que Messire Charles-René de Savonnières prend le titre de seigneur à la date de 1759, dans l’épitaphe que nous avons rapportée a l’article la Bruère. La châtellenie de Brûlon avait ses mesures particulières de capacité, dont nous donnons la comparaison à l’alinéa comm. agric.

hist. civ. L’histoire n’apprend rien sur le sort de Brûlon, pendant les guerres du moyen âge, si ce n’est ce que nous en avons dit à l’article hist. ecclés. Depuis la révolution, l’attachement de ses habitans à la cause royale, fit de ce bourg un centre d’opposition constante aux différens gouyernemens qu’elle créa. En 1793, des troupes républicaines furent placées dans le château, d’où elles pouvaient observer tous les mouvemens des habitans insurgés de cette contrée. Ceux-ci, connus sous le nom de Chouans, qui avaient leur quartier-général dans les châteaux environnans, s’empressèrent, lorsque des besoins plus urgens firent retirer le cantonnement républicain de Brûlon, de livrer le château aux flammes, afin qu’il ne put plus servir de point d’observation à leurs ennemis.

Brûlon possédait une maladerie, située dans le bourg, dont on ne connaît ni l’époque de la fondation, ni celle de la suppression : son revenu est estimé 400 livres dans le Pouillé Diocésain de 1648. - Pierre Hardanges, curé de Brûlon, en fondant en 1553, dans l’église de cette paroisse les deux chapelles de son nom, chargea le titulaire des fonctions de principal du collège auquel il les annexa. Ce collège est tenu aujourd’hui par un instituteur, qui donne gratuitement des leçons à un nombre détermine d’indigens : il occupe la maison et le jardin, restants de l’ancienne fondation — Par son testament du 20 septembre 1788, M. Chesnon du Boullay, alors seigneur de Brûlon, décède le 9 décembre 1791, légua 100,000 livres pour l’établissement de cinq maisons de Charité à Brûlon et paroisses environnantes, qui seraient desservies par des sœurs de la Chapelle-au-Riboul. Les revenus de ces établissemens, constitués en rentes sur l’état 5 pour 0/0, réduites en tiers consolidé, consistent pou la maison de charité de Brûlon en une rente de 500 fr., en 200 fr. pris sur les fonds de la fabrique, celle-ci ayant encore dans ses revenus des immeubles lègues par M. Chesnon du Boullay ; en une belle maison, avec jardin et enclos. Sur cette somme de 700 fr., 150 fr. doivent être employés en achat de médicamens et en secours particuliers, dont les sœurs doivent rendre compte au curé, assisté de deux