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CHAHOUÉ.

rouges et blancs estimés, ce qui est moins commun pour le rouge que pour le blanc sur la rive droite du Loir. Bois de marine, de corde, etc. ; fruits, cidre, noix ; chanvre et fil. Quelques chevaux, jeunes bestiaux, bœufs gras ; porcs, chevreaux, volailles, menues denrées.

comm. industr. Fabrication de quelques pièces de toile, qui se vendent à Château-du-Loir ou à S.-Calais. Extraction du calcaire. Deux tuileries et fourneaux à chaux : celle-ci est estimée l’une des meilleures pour les constructions à faire dans l’eau. Travaux d’exploitation des bois de la forêt de Bersai. Papeterie de la Pointe.

march. freq. La Chartre, Château-du-Loir, le Grand-Lucé.

rout. et chem. Les chemins du Grand-Lucé à Château-du-Loir et à la Chartre, passent à proximité de la commune ; un chemin, du bourg à la Chartre, est en bon état.

habit. et lieux remarq. La Jaille, maison bourgeoise aujourd’hui ; Bénehart, à M. de la Boussinière, ancienne construction ; le Vau-du-Puits, ancien fief, ferme et moulin. Une foule d’autres noms de hameaux ou de fermes, rappellent d’anciens établissemens féodaux détruits, l’état ancien ou actuel des lieux ; tels sont ceux de l’Officière, le Présidial, la Montrée (de la montre ou revue des gens d’armes vassaux du seigneur ?), la Forterie, Courdousile (qui devait s’écrire Cour d’Ousile, ou peut-être Cour d’Asile ?), l’Epicerie, la Fontenelle, les Roches, la Butte, Bel-Air, l’Asnière, etc. Le nom de la chesnaye, qui est peut-être le même que la Chenesière, fief nommé plus haut, que porte une ferme peu éloignée du bourg, paraît confirmer ce que nous avons avancé sur l’étymologie du nom de cette commune.

établ. publ. Mairie, succursale, résidence d’un notaire. Bureau de déclaration des boissons, débit de tabac, et de poudre de chasse. Bureau de poste aux lettres à la Chartre.

CHAHOUÉ, Castellum Vetus ; ancienne terre seigneuriale, dont faisaient partie les moulins du même nom, sur les bords de la Sarthe, paroisse d’Alonnes. En 1436, il y existait un château fortifié, flanqué de quatre tourelles, situé en face et à droite du gué de Chahoué, qu’il commandait, et dans la direction de la Tour-aux-Fées, qui en était éloignée de cinq hectomètres. Un chemin souterrain paraissait communiquer à ces deux forteresses et lier leur système de défense (voir Alonnes) ; les eaux de la Sarthe, conduites par des canaux faits en briques romaines, alimentaient les fossés du château. Ce manoir, ainsi que la maison de Port-Bélot, furent brûlés par les anglais, lors des guerres du 15.e siècle.