Page:Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Tome I - Julien Remy Pesche.djvu/769

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
265
CHALLES.

pose de deux à trois rues principales et d’une place de moyenne grandeur, disposées au N., à l’E. et un peu au S. de l’église. Celle-ci, passablement belle et bien décorée, n’a de remarquable que sa porte latérale au N., carrée, ornée de moulures à filets. — Clocher en flèche ; cimetière entourant l’église à l’E. et au N., clos de murs élevés, bien entretenus.

populat. De 150 feux anciennement, de 264 aujourd’hui, elle se compose de 539 individus mâles, de 632 femelles ; total, 1,117, dont 455 dans le bourg. Quatre hameaux contiennent de 50, 70, à 90 personnes.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclusivement : mariages, 81 ; naissances, 345 ; décès, 339. — De 1813 à 1822 : mar., 105 ; naiss., 386 ; déc. 259.

hist. ecclés. Église dédiée à S.-Laurent ; fête patronale avec assemblée, le dimanche le plus prochain du 10 août. La cure était à la présentation de l’évêque diocésain. On croit que l’abbaye du Gué-de-Launai, en Vibraye, fut d’abord fondée par S. Aldric, dès le 9.e siècle, au Gué-de-l’Aune, qui se trouve dans cette commune. Voir les articles gué-de- l’aunai et gué-de-l’aune.

hist féod. La seigneurie de paroisse appartenait à M. de Fonspertuis, à l’époque où Le Paige écrivait. Outre le Vivier, château totalement détruit, ainsi que sa chapelle, il existait plusieurs autres fiefs, tels que Grand-Pont, Griponce, Courtée, le Grand-Coudray, la Foucaudière, la Chapelière et Monchâtre.

hydrogr. La commune est arrosée à l’O., par le ruisseau le Narais, sur la rive droite duquel le bourg est assis ; de l’E. au N. O., par celui de Hune, qui se jette dans le précédent, au N. N. E. du bourg ; du S. O. au centre, par le Vaurousseau, qui a son confluent dans celui de Hune, au moulin à papier. — Moulins du Bourg, Champion, Begaud, à blé, sur le Narais ; de la Sauvagère, à papier, sur le Hune. — Etang de la Gardonnière, peuplé de carpes. Fontaine minérale, au Gué-de-l’Aune, à 4 kil. au N. du bourg, près de l’ancien chemin du Mans à S-Calais, contenant du carbonate acidulé de fer et du carbonate de chaux. lebrun, Essais de topogr. médic. p. 23.

géolog. Minéral. Sol assez uni dans la partie N., sur environ un tiers de la superficie ; le surplus généralement montueux. Passage des terrains secondaires aux tertiaires et à ceux de transport, dans lequel on rencontre le calcaire tuffau, dans les hauteurs de l’O. au S. E. par S., et probablement la pierre meulière, en communauté avec Pârigné-l’Evêque ; des ludus quartzeux, du grès ferrifère tubulé ; et, dans les