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CHAPELLE-GAUGAIN.

l’intérieur, voûtée en pierres, à fortes colonnes rondes, à chapiteaux ornés de feuillages en volutes. Clocher carré, terminé par une lanterne ronde, supportée par une belle tour carrée, fort élevée, en pierres de taille, percée de deux ouvertures allongées et cintrées, sur chaque face. — Cimetière entourant l’église à l’O. et au S., clos de murs.

populat. De i3o feux anciennement, on en compte i56, comprenant 52 5 individus mâles, 5o5 femelles, total, i, o3o ; dont 228 dans le bourg. Un des 2 3 hameaux de cette commune, agglomération de petites maisons rurales, contient jusqu’à 2 5o individus.,

Mouv. décenn. De i8o3 à 18 12, inclusivement : mar., 3j ; naiss., 192 ; déc., 177. — De i8i3 à 1822. « mariages, 71 naiss., 196 ; déc, i5i.

hist. ecclés. Eglise dédiée à S.-BIaise. Assemblée peu suivie, le dimanche le plus prochain du 3 février. La cure était à la présentation de l’évêque du Mans. — L’abbé de S.-Calais possédait « plusieurs héritages, cens, rentes, dixmes et devoirs dans cette paroisse ; » entr’autres, le curé lui faisait 10 s. de rente à la Toussaint, sur les vignes du Tertre ; 2 sextiers de seigle et deux sextiers d’avoine, mesure de Saint-Calais, pour la dixme de la Giraudière, cédée audit curé ; autres cens, et taillis appelés le fief aux trois seigneurs, où ledit abbé prend les deux parts, et le sire de la Flotte ( en Lavenay), tierce partie ; et y ont justice, » etc. — Les châtelains de S.-Calais étaient donateurs du presbytère et probablement fondateurs de l’église, d’après ce passage d’un aveu de cette châtellenie, par Jean de Bueil, comte de Sancerre, du 21 octobre i465 : « Le curé de la Chapelle-Gaugaing tient de moi en garde et au divin service, le presbytère et appartenances dudit lieu. »

hist. féod. La seigneurie de paroisse était annexée au château, chef-lieu d’une vicomte érigée en faveur de Jean Rothelin de Saintrailles, militaire distingué sous Louis XIII, qui acheta celte terre en i632 : elle relevait de la baronnie de Bouloire, à foi et hommage simple. Ses héritiers la vendirent à Louis-François Massue, procureur du roi en la sénéchaussée et aux eaux-et— forêts de Château-du-Loir, d’où elle passa dans la maison de Mainville. M. de Mainville, dont la veuve possède encore cette propriété, fit reconstruire le château à la moderne. A la principale entrée de l’ancien bâtiment, était un antique perron décoré d’armoiries et autres ornemens de chevalerie. Avant M. de Saintrailles, cette seigneurie avait appartenu à Jacques des Loges et à la dame Catherine de Broc, son épouse. — En i465, les héritiers feu