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CHAPELLE-SAINT-REMY.

provenant du fossé qui l’entourait ; la maison n’est plus qu’une ferme, et ne conserve.de remarquable qu’une fenêtre en croix de pierre. La cour était enceinte de murs d’environ un mètre d’épaisseur, percés de meurtrières, d’endroits en endroits. Près de la porte d’entrée et à l’extérieur, on remarque les murs d’une espèce de cavalier, Propriété de la maison de Saint-Remy, ce château a appartenu aux familles de Montboissier et de Mailly. — La Cour-Léon, qu’on appelle communément aujourd’hui Couléon, est un château situé à l’extrémité S. E. de la commune, qui appartenait à la famille de Liscouet et à celle des Kaerbourg, barons de Gémasse. C’est actuellement la propriété du chevalier Menjot d’Eibenne, ancien officier d’artillerie, ex-législateur, qui a trouvé dans les lumières acquises par les études de son premier état, la source d’une nouvelle illustration, par les découvertes qu’elles lui ont fait faire dans l’agriculture, l’industrie manufacturière et les arts. Voir la biographie. — La Meaulerie et Sarcé > sont deux autres fiefs de la Chapelle-S.-Remy, paroisse qui relevait, en partie, de la juridiction de la baronnie de la Ferté-Bernard.

hist. civ. On peut noter avoir observé sur cette commune un nombre de vieillards de 80 à 90 ans, égal à 8 1/2, comparativement à sa population actuelle.

antiq. M. Menjot d’Eibenne a recueilli différens objets d’antiquité trouvés dans la commune, la plupart sur sa terre de Couléon. Ces objets étaient épars et n’offraient l’indice d’aucun monument : ils cousistent en grandes briques romaines à rebords, d’un rouge assez vif ; en scories de forges à bras, en morceaux détachés et non en amas ; céraunites ou haches en pierre dure, qu’on attribue aux gaulois ; une belle médaille en or, de Tibère ; une de Galien, en argent et une en petit bronze ; une de Sévère, en argent ; une de Marc-Aurèle, grand bronze ; une autre, en argent, sans inscription du côté de la face, au revers un char à deux chevaux, au-dessous une inscription de deux lignes, dont la seconde se compose du mot roma ; enfin, plusieurs autres du bas-empire, en bronze saucé, que nous n’avons pu déchiffrer. Les autres objets les plus remarquables sont : une pièce moderne en cuivre, probablement de fantaisie, dont chaque côté offre deux têtes qu’il faut retourner du haut en bas ; d’un côté sont celles d’un évêque et d’un cardinal, de l’autre celles d’un pape et d’un prince : c’est sans doute une allégorie indiquant l’élévation d’un souverain pontife ; un petit poids carré en cuivre, empreint de l’effigie d’un de nos rois de la seconde race ; une armure ou espèce de cotte de maille, en fil de laiton, etc.