Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, I.djvu/30

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qu’avait eus Diderot et comme telle elle avait été chérie de lui à l’extrême. Elle lui rend dans ces pages le témoignage d’une piété filiale sincère, mais sans cette pointe d’exaltation qu’on aurait pu y trouver si elle n’avait point été élevée avec prudence et sagesse et maintenue à égale distance des fougues antireligieuses de son père et des superstitions naïves de sa mère. Il semble que par la suite elle ait même eu quelque effroi des doctrines paternelles, puisque Auguis (Préface envoyée de Berlin dans les Conseils du trône, 1823) put lui reprocher de garder trop jalousement les Mémoires de son père et sa Logique ; mais en 1787 elle nous apparaît surtout comme sincère et de tous points véridique, sauf de légères erreurs de chronologie fort explicables.

Ces Mémoires ont reparu en 1841 à la suite des deux volumes in-18, contenant les Lettres à Mlle  Voland, publiés chez Garnier frères et H. Fournier, mais ils y étaient écourtés et ils ont été donnés, avec les mêmes suppressions, en tête de l’Esprit de Diderot, in-32, Hetzel, sans date.