mots, de leurs acceptions, de leur ordre dans la proposition, et de l’ordre de la proposition dans le raisonnement, parce que la grammaire générale raisonnée n’est qu’une application très-subtile de la logique, ou de l’art de penser, à la grammaire ou à l’art de parler.
(La logique.) Il y a la Logique de Port-Royal.
L’abrégé du livre de l’Entendement humain de Locke.
La Recherche de la Vérité, par Malebranche.
La Méthode de Descartes.
L’ouvrage de Crouzas[1].
Mais surtout le petit livre de l’Entendement ou de la Nature humaine, par Hobbes[2], ouvrage court et profond, antérieur à tous les auteurs que j’ai cités, et qui ont délayé ses lignes substantielles en une multitude de pages exsangues. C’est un chef-d’œuvre de logique et de raison.
(La critique.) Il y a l’ouvrage de Le Clerc[3], je n’en connais point d’autres.
(La grammaire générale raisonnée.) C’est un ouvrage à faire. Elle suppose une érudition profonde, une dialectique peu commune, un maître versé dans presque toutes les langues connues, un Gebelin[4] ou quelque autre.
Celle de Port-Royal n’est qu’un essai superficiel, elle peut toutefois servir de modèle et de guide, la bonne édition est celle de feu M. Duclos[5], secrétaire de l’Académie française.
Les Tropes de Dumarsais, quoique restreints à notre langue, sont remplis d’excellentes observations communes à toutes.
L’ouvrage de M. le président de Rrosses sur l’Origine et la formation des Langues[6] est d’un excellent esprit.
- ↑ Système de Réflexions qui peuvent contribuer à la netteté et à l’étude de nos connaissances, ou Nouveau Traité de logique, 1712… 1746, 6 vol. in-12.
- ↑ Traduit par d’Holbach.
- ↑ Jean Leclerc : Ars critica, etc. 1699, 1712 ou 1730. 3 vol. in-8o.
- ↑ Court de Gebelin, l’auteur du Monde primitif, qui est une grammaire universelle.
- ↑ Édition avec remarques sur la Grammaire générale de Port-Royal. 1754, in-12.
- ↑ Traité de la formation mécanique des langues et des principes physiques de l’Étymologie. 1765, 2 vol. in-12.