Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, IV.djvu/14

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les généralise et en tire de grands résultats ; dans le second, il refait dans sa tête le livre dont il parle et s’en sert comme d’une table de chapitres, qu’il remplit ensuite à sa manière. C’est à ce sujet que M. d’Holbach lui dit un jour qu’il n’y avait point de mauvais livres pour lui ; et rien n’est plus exact. Diderot lui-même ne se défendait pas trop de cette facilité avec laquelle il prêtait aux autres son talent, son imagination et ses connaissances ; et lorsque après avoir lu sur sa parole tel ou tel livre dont il avait fait l’éloge, on lui faisait remarquer qu’il n’y avait rien de tout ce qu’il y avait vu, il répondait naïvement : Eh bien, si cela n’y est pas, cela devrait y être. »

Naigeon clôt le chapitre des quelques extraits tirés par lui des papiers de Diderot par ce renseignement :

« Les notices qu’on vient de lire font partie de ce que Diderot appelait ses Miscellanea. »

Ce titre nous était dès lors recommandé, et c’est ainsi que nous désignerons, à la fin de chaque grande division des Œuvres, les feuilles volantes, les essais, les extraits, les notes se rapportant à cette division.

Nous ne nous astreindrons pas pour ces fragments à l’ordre chronologique, fort difficile, sinon impossible à rétablir ; nous nous bornerons à donner d’abord les morceaux originaux, ensuite les articles de critique, enfin les passages insérés dans des ouvrages portant le nom d’autres auteurs.