qui est écrit là-haut ? Qu’on dise à présent que c’est bien ou mal fait de donner son argent ; que c’est un malheur d’être assommé… Sans ces deux événements, M. Desglands n’aurait jamais entendu parler de Jacques.
M. Desglands, seigneur de Miremont ! C’est au château de Miremont que tu es ? chez mon vieil ami, le père de M. Desforges, l’intendant de ma province ?
Tout juste. Et la jeune brune à la taille légère, aux yeux noirs…
Est Denise, la fille de Jeanne ?
Elle-même.
Tu as raison, c’est une des plus belles et des plus honnêtes créatures qu’il y ait à vingt lieues à la ronde. Moi et la plupart de ceux qui fréquentaient le château de Desglands avaient tout mis en œuvre inutilement pour la séduire ; et il n’y en avait pas un de nous qui n’eût fait de grandes sottises pour elle, à condition d’en faire une petite pour lui.
Jacques cessant ici de parler, son maître lui dit : À quoi penses-tu ? Que fais-tu ?
Je fais ma prière.
Est-ce que tu pries ?
Quelquefois.
Et que dis-tu ?
Je dis : « Toi qui as fait le grand rouleau, quel que tu sois, et dont le doigt a tracé toute l’écriture qui est là-haut, tu as su de tous les temps ce qu’il me fallait ; que ta volonté soit faite. Amen. »
Est-ce que tu ne ferais pas aussi bien de te taire ?