C’est pour la première fois que mon père est d’accord avec cet oncle cruel.
Ah ! quel moment !
Il est vrai, mon enfant.
Mon cœur se trouble.
Ne perdons point de temps ; il faut l’aller trouver.
Le voilà, ma bonne, c’est lui.
Oui, Sophie, oui, c’est moi ; je suis Sergi.
Non, vous ne l’êtes pas… (Elle se retourne vers madame Hébert.) Que je suis malheureuse ! je voudrais être morte. Ah, ma bonne, à quoi me suis-je engagée ! Que vais-je lui apprendre ? que va-t-il devenir ? ayez pitié de moi… dites-lui.
Sophie, ne craignez rien. Sergi vous aimait ; Saint-Albin vous adore, et vous voyez l’homme le plus vrai et l’amant le plus passionné.
Hélas !
Croyez que Sergi ne peut vivre, ne veut vivre que pour vous.
Je le crois ; mais à quoi cela sert-il ?
Dites un mot.
Quel mot ?
- ↑ Toutes les éditions font prononcer ces paroles par Saint-Albin ; seule l’édition Brière les met dans la bouche de Mme Hébert. Elles sont là pour préparer la rencontre des deux amants et la fusion des deux scènes simultanées.